AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.69/5 (sur 577 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nantes , le 08/05/1978
Biographie :

Yoann Barbereau a fait des études de philosophie. Il interrompt sa thèse de doctorat pour partir en Russie, où il dirige notamment l'Alliance française d'Irkoutsk, en Sibérie.
En 2015, victime d’un "kompromat", il est arrêté brutalement par des agents du FSB (le successeur du KGB) sous les yeux de sa fille et de son épouse russe. Faussement accusé d'avoir commis des actes pédocriminels, il est torturé et jeté en prison. Plus tard, il sera interné en hôpital psychiatrique puis assigné à résidence sous contrôle d’un bracelet électronique. Il réussit à s'évader en 2017 en traversant la frontière par la forêt estonienne et rejoint France. Le18 août 2020, il est enfin blanchi par Interpol et peut de nouveau circuler librement hors de France.
Il fait son entrée en littérature avec le récit :
« Dans les geôles de Sibérie » (Éditions Stock, 2020, Folio-Gallimard 2021), qui connaît une des meilleures réceptions critiques de la rentrée littéraire de janvier et qui sera traduit dans plusieurs langues. Il rencontre un large public (Livres Hebdo le classe parmi les « phénomènes de vente »).
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Yoann Barbereau   (3)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Retrouvez les derniers épisodes de la cinquième saison de la P'tite Librairie sur la plateforme france.tv : https://www.france.tv/france-5/la-p-tite-librairie/ N'oubliez pas de vous abonner et d'activer les notifications pour ne rater aucune des vidéos de la P'tite Librairie. Voici une histoire à peine croyable. Il y a tout pour faire un bon roman d'espionnage : l'amour, le sexe, les services secrets, la prison, l'hôpital psychiatrique et même une évasion spectaculaire… Tout pour faire un roman, sauf que c'est une histoire vraie ! « Dans les geôles de Sibérie » , de Yoann Barbereau, c'est un récit publié aux éditions Stock.

+ Lire la suite
Podcasts (1)


Citations et extraits (114) Voir plus Ajouter une citation
Je n'invente rien. La littérature quelquefois se passe d'imagination.
Commenter  J’apprécie          412
La pire épreuve consistait pour eux à se trouver désœuvrés, face à eux-mêmes. Ce sentiment m’est étranger. La solitude est un bienfait dès lors que l’on dispose de livres, de papier et d’un crayon.
Commenter  J’apprécie          320
Le kompromat est une mécanique grossière et subtile. La manipulation a beau être criante, un fond de vilenie s'accroche à votre peau. Le prestidigitateur fabrique et lance sa poudre par poignées, il sait pouvoir compter sur quelques faux sages et vrais imbéciles qui répéteront toujours d'un air entendu : "Pas de fumée sans feu."
Commenter  J’apprécie          220
C’était cette volée d’oiseaux que j’avais à l’esprit en arrivant à Rostov, ces oiseaux là et quelques autres encore, mais pour l’essentiel la petite ribambelle de scribes qui avait fait de la littérature russe, un empire, en un rien de temps, un empire, avec ses splendeurs violentes, ses bouffonneries supérieures qui vous tirent les larmes, ses extases fanatiques et ses fragilités excessives qui percent, comme par magie, les frontières de la traduction.
Commenter  J’apprécie          190
Il y avait des adultes qui abandonnaient les enfants, qui leur faisaient du mal, très mal quelquefois, c’était la pire chose, et pire encore, cet adulte pouvait être son père ou sa mère. Les deux parfois étaient maltraitants. J’ai entendu ce mot, maltraitance, puis plus tard j’ai découvert le champ lexical, j’ai vérifié le sens de certains verbes dans un gros dictionnaire Larousse : martyriser,infliger des sévices, des handicaps irréversibles, violer. Dans l’amour que je portais à ma mère, il y avait cette fierté de la savoir du côté des réparatrices. Je le voyais, elle donnait d’elle-même littéralement au prix de blessures qu’elle ne cachait pas. J’ai parfois entendu rire les enfants dont elles s’occupaient, ce qui me semblait un prodige compte tenu des définitions du dictionnaire.
Commenter  J’apprécie          180
Rapidement la rancune contre la société envahit le cœur du détenu. Il s’habitue à haïr cordialement tous ceux qui l’oppriment. Il divise le monde en deux parties : celle dont lui et ses camarades font partie, et le monde extérieur, représenté par le directeur, les gardiens et les employés. Une ligne se forme entre tous les détenus contre tous ceux qui ne portent pas l’habillement des prisonniers. Ce sont leurs ennemis, et tout ce qu’on peut faire pour les tromper est bien. Aussitôt libéré, le détenu met sa morale en pratique. Avant la prison, il pouvait commettre des méfaits sans réflexion, maintenant il a une philosophie à lui, qui peut se résumer dans ces mots de Zola : “Quels gredins que les honnêtes gens !”
Commenter  J’apprécie          180
La prison possède sa logique propre, ses lois et ses normes morales. Elles varient peu à travers le monde, c'est remarquable. Dans à peu près toutes les prisons, les détenus considèrent que l'assassinat avec circonstances aggravantes n'est pas déshonorant, le crime sexuel l'est, le viol en particulier. Les violeurs d'enfants forment la lie de l'humanité, ils doivent être châtiés. Lorsqu'ils ne sont pas isolés des autres prisonniers, leur espérance de vie est faible. Je n'étais pas accusé de viol, mais l'article 242 pouvait me faire basculer dans l'odieuse catégorie des pédophiles et assimilés.
Commenter  J’apprécie          170
Nous avons très vite sympathisé. Alexandre était un homme de la taïga, avec inscrit en lui le besoin des arbres, du gel et de l'immensité. On l'entendait souvent dire « La Sibérie, c'est le grand large sur terre. »
Commenter  J’apprécie          170
En Sibérie, quand l’humidité est suffisante, quand les températures sont très basses, on peut voir apparaître dans l’air comme une poudre de diamant. La vapeur d’eau qui nous entoure, invisible d’ordinaire, se transforme en une infinité de cristaux de glace. Le monde scintille. Quelque chose s’ouvre et veut nous ceindre.
Commenter  J’apprécie          160
L'humanité est étonnante - étonnante dans la forme, quoique lassante dans le fond. ça s'abandonne à la vieille routine carnassière, aux usages immodérés du feu et du sang, et à peine sorti de la fange et des cendres, ça dresse des monuments aux grands carnivores; et puis on y retourne, la folie carnassière, le feu, le sang et l'inépuisable recommencement pour rien. Quelle santé ! Quelle fatigue !
Commenter  J’apprécie          150

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Yoann Barbereau (774)Voir plus

Quiz Voir plus

Rions avec les écrivains français (2)

A lire son nom, on l'imagine en fan des Rolling Stones, mais non ! Il vient d'une autre planète... (indice)

Pierre Benoit
Pierre Michon
Pierre Boulle
Pierre Lemaître
Pierre Brossolette
Pierre Magnan

10 questions
53 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , écrivain homme , écrivain homme , littérature française , mots , jeux de mots , absurde , AppréciationCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..