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3.68/5 (sur 46 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , le 30/09/1962
Biographie :

Yves Citton est un théoricien de la littérature et un penseur suisse.

Il est Professeur de Littérature française à l’Université Stendhal – Grenoble 3 depuis 2003 et Responsable du Pôle grenoblois de l'UMR/LIRE.

Il a publié, entre autres, L’envers de la liberté. L’invention d’un imaginaire spinoziste dans la France des Lumières (2006) et Lire, interpréter, actualiser (2007).

Yves Citton est membre du collectif et du secrétariat de rédaction de Multitudes.

Il enseigne désormais la littérature et les médias à l'université Paris VIII.







Source : Magazine Sciences Humaines
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Nancy Murzilli invite Pierre Bayard & Yves Citton Dans l'essai de Nancy Murzilli, la fiction est analysée sous le prisme d'une expérience de pensée. Raconter des histoires, jouer au pirate, interpréter un personnage de théâtre ou un rôle social, faire des projets, mentir, rêver, parler aux fantômes ou aux anges, communiquer avec le règne animal, lire l'avenir dans les tarots ou dans les astres, jeter des sorts, écrire des romans… Souvent perçues comme des échappatoires au réel, ces opérations mentales nous permettent de « savoir » et d'« agir » sans utiliser les moyens ordinaires d'information. En avril et avec la complicité de la comédienne Anne-Laure Sanchez, Nancy Murzilli tirait les cartes à la Princesse de Clèves. Pour cette deuxième rencontre, elle invite deux « personnages » de son livre, Pierre Bayard et Yves Citton, chercheurs reconnus pour leurs travaux sur les fictions littéraires et sociales. « Tout écrivain qui a discuté un peu longuement avec un lecteur attentif connaît cette expérience d'inquiétante étrangeté où il se rend compte de l'absence de correspondance entre ce qu'il a voulu faire et ce qui en a été compris. » Comment parler des livres que l'on a pas lus ?, Pierre Bayard À lire – Nancy Murzilli, Changer la vie par nos fictions ordinaires, Premier parallèle, 2023 – Pierre Bayard, Et si les Beatles n'étaient pas nés ?, éd. de Minuit, 2022 – Yves Citton, Altermodernités des Lumières, Seuil, 2022 – Yves Citton, Faire avec. Conflits, coalitions, contagions, Les liens qui libèrent, 2021.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
On essaiera de mieux comprendre en quoi nos environnements conditionnent notre attention, individuelle et collective, et en quoi nous conservons toujours une certaine puissance d'agir sur notre destin, dès lors que nous entreprenons de reconfigurer ces environnements. D'une certaine façon, notre attention est ce qui nous appartient le plus en propre. Et pourtant, nous n'en disposons que pour l'aliéner - dans les appareils de capture où nous immerge le capitalisme consumériste, comme dans les expériences esthétiques où nous nous plongeons avec le plus de passion.
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Un livre consacré à l'épuisement de nos ressources attentionnelles est une contradiction incarnée: il vous explique pourquoi vous n'aurez pas le temps de le lire.
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Corollaire de rivalité: la somme d'attention attribuée à un certain phénomène réduit la masse d'attention disponible pour considérer d'autres phénomènes.
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Un discours politique devenu dominant suggère que les notions de «  gauche  » et de «  droite  » n?ont plus cours  : comme le franc, la peseta et la lire, ce seraient des devises obsolètes, que seuls des retardés tenteraient (avec de moins en moins de succès) de continuer à faire circuler par nostalgie pour un âge révolu. Faut-il s?en réjouir, et profiter de la brèche ainsi ouverte dans les murailles des vieilles forteresses partidaires  ? Faut-il s?en lamenter, et travailler à restaurer des repères sans lesquels nous nous sentons dramatiquement désorientés  ? Ce livre suggère que le dilemme est mal posé. Si tant d?entre nous restent incrédules envers les fausses promesses de la gauche comme envers les turpitudes de la droite, c?est sans doute qu?ils ont de bonnes raisons de s?en méfier. Si tant d?entre nous ne savent plus où se tourner pour satisfaire une soif de justice trop souvent déçue, c?est que quelque chose fait défaut dans nos horizons politiques actuels. Les discours hérités auxquels se réduisent les positionnements politiques traditionnels sentent souvent le rassis, et sonnent trop creux pour parvenir à mobiliser nos engagements. Nous avons cependant besoin de repères pour nous orienter au sein de problèmes sociaux de plus en plus intriqués et complexes. Et les repères binaires (droite/ gauche, haut/ bas, devant/ derrière) sont encore les plus efficaces. Autrement dit  : nous avons besoin de nouvelles polarités politiques. C?est à l?émergence de ces polarités qu?espère contribuer ce bref ouvrage. Pour ce faire, il esquisse une vingtaine de contrastes articulés en une dizaine d?oppositions binaires. Le jeu consistera moins à choisir, de façon exclusive, si l?on est d?un côté ou de l?autre, si l?on votera pour l?un ou contre l?autre, mais plutôt à sentir ce qui peut nous attirer ou nous repousser dans chacune des directions ainsi dessinées. La prémisse en est qu?il n?y a pas les gentils contre les méchants, les bons contre les cons, les clairvoyants contre les enfumés, les savants contre les ignares, mais que nous gagnerions toutes et tous à nous positionner entre les deux pôles ainsi dégagés. Davantage qu?un jeu de classification, la question sera de déterminer où précisément nous devrions nous situer si nous souhaitons mettre nos positionnements et nos pratiques en accord avec nos sentiments. Tout autant que des oppositions extérieures entre forces politiques ennemies, ces polarités pourront être envisagées comme des contrastes intérieurs, générés par des forces contradictoires qui nous traversent et avec lesquelles nous avons constamment à composer. Donc  : nous avons besoin de polarités, mais c?est toujours entre les deux pôles que nous devons trouver où vivre. Comme l?explicitera la conclusion, les courants et contre-courants mis en scène dans chaque paire d?opposés seront à imaginer sous la forme des résistances électriques, vivant de la tension persistante entre un pôle négatif et un pôle positif qui n?existent que l?un par rapport à l?autre.

Introduction
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Le seul fait de regarder ensemble les mêmes choses au même moment produit des effets de valorisation commune.
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Tel est le défi de toute pédagogie et de toute esthétique : n'est véritablement utile que ce qu'on aura su rendre agréable ou exaltant.
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On le voit, les nominations les plus banales, sitôt qu’on gratte un peu sous leur surface, révèlent un enchevêtrement vertigineux de questions non posées et de réponses déjà données, qui n’attendent que la plus fragile incertitude pour révéler « une pluralité conflictuelle de requêtes », menaçant d’« un déséquilibre perpétuel » quiconque ne s’en tient pas à « l’imposition extérieure de catégories ou de noms » relevant de « grilles » toutes faites. Comme on l’a abondamment vu au cours du chapitre III, ces nominations ne prennent sens qu’à l’intérieur de narrations (généralement implicites) toujours déjà scénarisées : le mot de « viande » porte en lui l’image d’un chef en toque, armé d’un couteau acéré, qui enchaîne avec virtuosité les actions de coupe, de salage, de poivrage et de remuage de sauce, avec tout son imaginaire de couleurs, de bruits et d’odeurs ; le mot d' »agro-industrie » évoque des animaux parqués dans des cages, nourris de bouillies chimiques, entassés dans des camions, massacrés en série, suspendus et découpés dans des halls aseptisés où les humains ne travaillent que masqués. Les narrations impliquées dans des mots aussi communs sont non seulement scénarisées par avance, elles sont également scénarisantes : qu’on m’annonce de la « viande » et je m’empare de mon couteau, bois une golée de vin rouge, coupe une tranche de pain ; qu’on me parle d' »agro-industrie » et je fronce les sourcils en m’apprêtant soit à expliquer que mon boucher ne se fournit que chez un petit fermier bio de la région, soit, si je suis végétarien, à citer les 78 % des terres agricoles mondiales accaparées par la production de viande.
Outre que cela conduirait rapidement à la paralysie, il serait bien entendu perçu comme très maladroit de se sentir sommé de répondre à la « pluralité conflictuelle de requêtes » qui grouille à chaque repas dans mon assiette ainsi qu’entre mes voisins de table. En promouvant « une vision maladroite et fragile du politique », Michel Vanni tient justement compte du fait qu’on ne peut pas répondre de façon satisfaisante à ces requêtes, ni même savoir avec certitude s’il s’agit de requêtes, ni si c’est bien à nous qu’elles sont adressées. C’est l’incertitude de l’adresse qui fait que certains prêtent attention à des requêtes qu’ils croient percevoir en provenance des animaux, des affamés ou de l’environnement, décidant en conséquence d’arrêter de manger de la viande, tandis que d’autres se sentent parfaitement à l’aise en découpant leur steak saignant.
De même que l’ambivalence qui en est souvent le pendant, la maladresse est inévitable face à de telles incertitudes. Dès lors que nul ne saurait y échapper, ce qui est décisif, c’est le rapport qu’on entretient avec elle. Michel Vanni propose de restructurer le champ de l’éthos politique en opposant « deux « postures » subjectives différentes : la fidélité à la maladresse constitutive des réponses d’une part, et le déni de celle-ci d’autre part ». On peut illustrer et radicaliser cette polarité en mettant d’un côté, en haut à droite, le modèle du chef fasciste, pleinement sûr de lui, qui assène des affirmations assurées et rassurantes, en hurlant des slogans qui magnétisent des foules fascinées ; et, à l’autre pôle, en bas à gauche, la fée Maladroite qui balbutie sa proposition de virage sans être elle-même tout à fait convaincue que ça ne fera pas capoter le carrosse, mais estimant malgré tout que, étant donné les multiples incertitudes de la situation, il vaudrait (peut-être) mieux prendre ce risque, ou du moins en discuter. C’est toute la gamme des scénarisations politiques qui se situe entre ces deux pôles, scénarisations auxquelles on pourrait, sans aucune prétention à la rigueur comptable, attribuer différents coefficients de gaucherie.
« Militer pour l’incertitude ou pour la maladresse » implique de chercher à réformer (en permanence) les institutions, de façon à assouplir les réponses fatalement ossifiées (bureaucratisées) qu’elles apportent aux requêtes de leurs participants et de leurs utilisateurs. Le coefficient de gaucherie se mesurerait ici au « degré d’ouverture des institutions à la maladresse de leurs propres réponses ». Comme le suggère toutefois Michel Vanni lui-même, c’est aussi en termes de « posture subjective » que doit être abordée la gaucherie. Au lieu de se définir principalement par certains contenus idéologiques (être contre les privatisations, pour l’impôt sur les grandes fortunes, etc.), « l’imaginaire de gauche » mérite sans doute de se caractériser par certains modes d’énonciation. Une subjectivité est (au moins un peu) de « gauche » dès lors qu’elle se trouve mal-à-droite à côté du manager qui joue au petit chef ou à côté de l’expert qui assène ses vérités en les appuyant de tout le poids de son autorité scientifique. Dès lors qu’on ressent le besoin de « lutter contre toute une mythologie de l’adresse et de l’efficacité, largement dominante à l’âge du capitalisme mondialisé », l’ennemi n’est bien entendu pas à dénoncer dans l’expert ou le manager eux-mêmes, qui ne font sans doute que répondre de leur mieux à « la pluralité conflictuelle de requêtes » où ils se trouvent enchevêtrés. Si ennemi il y a, il faut le repérer dans certaines façons de mettre en scène le geste de la réponse et de l’énonciation.
L’habitude de multiplier les guillemets – à laquelle il n’aura pas échappé au lecteur que cet ouvrage sacrifiait de façon caricaturale – pourrait par exemple servir de mesure d’un tel coefficient de gaucherie. De par la distance qu’ils instaurent entre le sujet énonciateur et les nominations dont il se sert, les guillemets font affleurer à la surface du texte l’incertitude et la fragilité de ces nominations : chacun d’eux pointe le doigt en direction des mythes sous-jacents qui accompagnent les termes utilisés. Le correspondant à l’oral de cette maladresse typographique est figuré par ces universitaires (généralement anglo-saxons) gardant perpétuellement les bras levés pendant leur conférence, tant ils multiplient le geste par lequel deux doigts recourbés dessinent deux crochets aériens au-dessus de leur tête – selon un tic ridicule et agaçant : gauche…
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Le moment actuel nous semble en effet être celui d’un basculement d’époque. Comme on le verra plus en détail dans un chapitre ultérieur, les prédictions d’un effondrement écologique du capitalisme consumériste ne datent nullement de l’été 2018. Notre avenir effondré a été décrit, voire quantifié, depuis plusieurs décennies au sein de cercles minoritaires qui s’attiraient au mieux les réfutations, au pire les sarcasmes des leaders d’opinion et des gens raisonnables. Le basculement actuel tient à ce qu’une accumulation de données de moins en moins réfutables fait pencher de plus en plus de gens raisonnables – à commencer par celles et ceux d’entre nous distingué•e•s par le terme de scientifiques – vers des conclusions de plus en plus préoccupantes sur nos conditions de vie à venir. À force de s’entendre dire que, contrairement aux promesses multiséculaires de la modernité, la vie de nos enfants serait moins prospère que celle de leurs parents, lesdits enfants commencent à descendre dans les rues pour faire de leurs vendredis une école buissonnière qui ressemble à une grève de croissance.
Ce basculement s’écrira ici à quatre mains et à deux générations. Un sortant (58 ans) et un entrant (28 ans) tenteront de comprendre ensemble, l’un par l’autre, ce qu’il peut y avoir à dire et à faire dans ce monde aussi étonnant qu’inquiétant où l’effondrement annoncé fait l’objet de « c♥︎ups de cœur ». L’un de nous, fonctionnaire bien assis, commence à compter les années qui lui restent à vivre, se demandant qui, de son corps ou du milieu, s’écroulera le premier. L’autre, récemment doctoré, commence à se faire un place dans une société précarisée, où rien ne saurait être garanti. Même si le plus âgé a statistiquement moins de probabilités de voir le système actuel s’écrouler de son vivant, nul ne sait lequel de nous deux est le plus préoccupé par la hantise d’un effondrement prochain. Ensemble, nous nous situons à l’articulation centrale de cette « logique sociale de désillusion collective », bien analysée par Luc Semal, « qui se nourrit d’une rencontre inédite entre, d’une part, la génération pionnière de l’écologie politique qui arrive en fin de carrière militante en dressant un bilan à l’arrière-goût d’échec et, d’autre part, une jeune génération primo-militante qui se politise en acquérant la certitude qu’adviendront de son vivant de grandes ruptures écologiques ».
Ni pionniers ni blancs-becs, nous partageons le sentiment de faire partie de deux générations différemment mais communément affectées par cette hantise – deux générations collapsonautes, qui se sentent exposées ensemble au danger d’un délitement traumatique de leur mode de vie actuel, mais qui « veulent surtout apprendre à vivre avec ». Les collapsonautes pensent à l’effondrement, souvent avec angoisse, parfois avec obsession, ils parlent, elles calculent, militent, avertissent, dénoncent, débattent – mais le problème premier des collapsonautes est de parvenir à naviguer ensemble à travers les flots tumultueux des tempêtes présentes et à venir. Davantage que des certitudes à partager, nous avons deux perspectives existentielles à croiser, que nous espérons complémentaires, sur un désarroi commun. De ce partage, nous espérons dénicher quelques principes d’orientation, quelques voies d’avenir navigables et désirables, sur l’océan houleux où nous plongent les désastres environnementaux en cours.
En effet, même si le climato-négationnisme reste vivace (et abondamment financé) dans certains milieux, notre problème le plus grave n’est pas tellement à situer du côté de cercles cyniques ou machiavéliques qui nient activement des menaces que tout semble malheureusement corroborer. Il nous semble plutôt venir de notre acceptation passive de savoirs bien établis, que nous peinons dramatiquement à traduire en actions concrètes qui soient à la hauteur des défis du moment. Pour le dire avec l’humour de McKenzie Wark, il semble désormais avéré que le mouvement politique le plus irrésistible du XXIe siècle – plus puissant encore que tous les populismes dénoncés (et nourris par nos médias de masse – sera le Front de libération du carbone (FLC). Rien ne paraît capable de l’arrêter dans sa progression séculaire exponentielle.
Comment reconnaître que nous allons subir des effondrements en chaîne, sans pour autant nous résoudre au pire ? Comment échapper à la paralysie et à l’inertie, tandis que nous occupons simultanément, ou alternativement, les places du lapin ébloui par les phares et du conducteur grisé par la vitesse ? Comment regarder en face ce qui est sur le point de nous écraser, alors que ce sont nos espoirs et nos rêves de prospérité qui s’effondrent sur nous ?
Davantage qu’à répondre à de telles questions, notre effort visera à les défléchir. En croisant nos regards, nous espérons faire émerger d’autres façons de voir et de penser les effondrements qui nous menacent. Non tant pour les conjurer que pour en esquiver les pires effets – voire pour y trouver des occasions de rebonds salutaires. La sensibilité effondriste, telle qu’elle s’affirme dans le débat contemporain, constituera pour nous un prisme – observé par de multiples perspectives – à travers lequel repérer et discuter les nœuds, les trajectoires et les possibles de notre époque hantée par la question écologique.
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Pour se lever le matin à 6 h 30 et passer quarante-cinq minutes dans les transports afin de s’enfermer dans un bureau pendant huit heures, il faut « croire » à un certain horizon socioculturel (basé sur le salariat, l’argent, le marché) qui n’est, dans l’absolu, ni évident ni nécessaire. Ce qui, pour certain·e·s, paraît absolument sensé dans le cadre d’une société particulière – du progrès, du travail rémunéré et de la marchandise – peut devenir incompréhensible et opaque, voire totalement absurde, pour celles et ceux qui, du fait de leur immersion en milieu effondriste, ressentent la crise de signification d’un tel univers, et se retrouvent à l’observer depuis l’extérieur.
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C'est bien de cette capacité à remarquer ce qui est là - qui est important mais qu'on avait jusque-là négligé - que Joseph Jacotot et Jacques Rancière font le ressort d'une pédagogie dirigée vers l'émancipation intellectuelle. La fonction essentielle de leur maître (potentiellement ignorant) n'est pas d'expliquer des contenus, mais d'exercer l'attention des élèves, que ce soit par un commandement imposé à leur volonté ou par la stimulation de leur désir. C'est bien vers "une habitude et un plaisir pris à remarquer" que doit tendre toute expérience d'enseignement.
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