Yvonnick Denoël

J'ai lu Condor, l'espion égyptien de Rommel en souvenir d'un roman de Ken Follet intitulé Le Code Rebecca dans lequel un espion nazi, Johannes Eppler, né de père libanais et de mère allemande, adopté par le second mari de sa mère, un haut dignitaire égyptien, renseignait l'Abwehr sur le Moyen-Orient.

Hussein Gaafar alias « Condor », alias Eppler, fit paraître ses mémoires dans les années 60. Il y raconte sa jeunesse dorée et insouciante au Moyen-Orient, son recrutement par les services de renseignement allemand. Son trilinguisme, et sa parfaite connaissance de cette région du globe étaient des atouts indéniables. Ses mémoires, bien troussés, et riches d'aventures, correspondent bien à l'idée que l'on se fait du Caire, nid d'espions. "On me dit le plus grand bien des harengs pommes à l'huile ? Le patron vous en apportera un ramequin, vous vous ferez une idée. »

Parmi les nombreux évènements narrés par le Condor dans ses Mémoires, on retiendra ceux consacrés au Grand Mufti de Jérusalem. Mohammed Amin al-Husseini, instigateur en 1936 de la révolte contre les autorités britanniques qui misa sur une alliance avec l'Allemagne nazie, ainsi que les lignes sur Antoun Saadé l' homme politique nationaliste pan-syrien. Hitler, désireux de surveiller le Foyer National Juif, voulait par dessus tout connaître les positions de l'opposition arabe dans la région.

On lira également avec attention les chapitres consacrés à l'opération Salaam qui consista à infiltrer en Égypte en mai 1942 deux agents allemands de l'Abwehr , Eppler et Sandstede, afin de recueillir des renseignements sur les forces britanniques et préparer ainsi le terrain pour les manoeuvres offensives de l'Afrika Korps de Rommel vers le canal de Suez. Pour transmettre les mouvements des troupes britanniques, le code était basé sur le roman de Daphné du Maurier, Rebecca. Le « Gorge Profonde » de Gaafar était une sculpturale danseuse du ventre qui officiait au Kit-Kat Club et recueillait des informations des sujets de sa gracieuse majesté sur l'oreiller.

Les mémoires de Eppler se lisent comme un bon roman d'espionnage, dans lesquels l'auteur emballe autant que l'Agent 007. « Par ses yeux fendus en amande, son nez rectiligne aligné dans le plan du front, ses lèvres sensuelles, était une fille de Pharaon ou la reine Néfertiti, ressuscitée par un caprice de l'histoire, d'où l'impact produit sur les gens cultivés qui rêvaient d'étreindre ce fantôme sorti d'un temple de la Vallée des Rois, mais bien vivant et porteur d'un gage d'éternité! (…) Sans rien avoir demandé ni mérité par mon physique ou ma situation, la fille des Pharaons m'accorda tout ce que les grands de ce monde en guerre sollicitaient d'elle sans rien obtenir ».

El Condor passe donc, et nous offre un tableau plus que vivant de l'Egypte pendant la seconde guerre mondiale, qui est au moins aussi palpitant que le Code Rebecca de Ken Follet.

Première édition en 2012, puis 2022, et une nouvelle en avril 2024 enrichie.

Beaucoup d’affaires connues sont racontées ici avec force détails , avec une version souvent bien différente de celle officielle connue !

Des affaires qui dépassent la fiction, qui mettent en exergue des informations majeures permettant de comprendre la réaction pas toujours compréhensible de certains pays dont la France.

Des succès, des échecs parfois retentissants, lourds de conséquence sur le plan politique et possibles générateurs de conflits.

Le drame du 7 octobre 2023 y est évoqué et détaillé.

Un livre fort intéressant, d’une actualité brûlante, mais difficile de tout mémoriser, notamment les nombreux personnages mis en scènes.

Le Vatican.



Mystère au Vatican?

Officiellement, ni espions ni espionnage.

Officieusement, l’histoire est autre.

C’est ce que nous démontre l’historien Yvonnick Denoël en exposant un siècle de faits avérés, d’inconnues, d’interrogations… avec une documentation et des références solides.



Pacelli (Pie XII), les années trente, la montée du facisme et du nazisme, la seconde guerre mondiale, la guerre froide…



Roncalli (Jean XXIII), le pape de la « détente », de l’espoir, du dialogue espéré…, le pape de transition dérangeant…



Montini (Paul VI), l’anticommunisme, les tentatives de rapprochement, l’opus dei, la politique italienne, les arcanes troubles, les manipulations financières, la loge P2…



Wojtila (Jean-Paul II après l’éphémère Jean-Paul I dont la mort demeure mystérieuse pour certains), la politique polonaise, le voyage en Pologne, les coups de feu sur le pape, etc…



Ratzinger (Benoït XVI) et enfin l’actuel pape François (Bergoglio), la relation avec Obama, la clarté recherchée…



Des papes, des noms, des époques avec leurs moments troubles et leurs revirements de la gestion politique du Vatican.

Des jeux de pouvoir, de chantage étouffé, de meurtres irrésolus, de personnages doubles si pas plus, de retournements de vestes ou… de chasubles, un monde clos dans le monde.

Un monde qui permet les fantasmes de tous bords, un monde qui existe et doit exister de plus en plus en relation avec l’autre monde.



Un livre édifiant, passionnant, révélateur et interrogateur. Un travail fouillé qui éclaire bien des questions.



Merci à Babelio et aux Éditions Nouveau Monde pour cette lecture.

"Condor. L'espion égyptien de Rommel" est une autobiographie écrite donc par l'espion lui-même, Hussein Gaafar. Cela signifie d'abord que même s'il fut arrêté il ne fut pas fusillé... puisqu'il a écrit ses Mémoires.

Cette biographie se lit facilement comme un roman d'espionnage, le style aidant. L'auteur se décrit comme un mélange entre James Bond et l'OSS 117 incarné par Dujardin : il réussit toutes ses missions, est supérieur intellectuellement à tous les autres espions, toutes les femmes se précipitent dans son lit et le fait d'être marié ne le freine pas pour les y honorer.

Autre détail qui fait penser à un roman d'espionnage anglo-saxon, il est écrit avec un certain humour britannique qui paraît étrange sous la plume d'un libano-allemand né à Alexandrie et élevé au sein d'une famille bourgeoise égyptienne.



Gaafar retrace son parcours depuis ses 19 ans et sa soif d'aventures au début des années 30. Ne souhaitant ni devenir un bourgeois que l'oisiveté aura rendu obèse comme ses cousins, ni un farouche bédouin du désert comme un de ses oncles, il part à l'aventure en devenant chercheur d'or sur les rives du lac Victoria. Ensuite, se liant d'amitié avec d'authentiques aventuriers-explorateurs, il devient leur guide dans la traversée de déserts d'Afrique et du Moyen-Orient.

Comme il fréquente les différentes mouvances indépendantistes égyptiennes, selon le principe l'ennemi (Allemagne) de mon ennemi (Angleterre) est mon ami, il rejoint l'Abwehr, les services secrets de l'armée allemande, non par idéologie mais pour chasser les Anglais d'Egypte.

Ses première missions consistent en prises de contact avec toutes les mouvances, tribus indépendantistes au Moyen-Orient, susceptibles de se soulever contre les Anglais. Parmi tous ces personnages se trouve le mufti de Jérusalem, qu'il décrit comme un personnage comploteur mais inutile, mais qu'il mènera jusque dans le bureau d'Hitler.

Les deux derniers chapitres, qui occupent un quart du livre, retracent les opérations Salaam et Condor, les plus célèbres de Gaafar et qui seront reprises dans le roman "Le code Rebecca" de Ken Follett. Elles consistaient à contourner les armées anglaises par les déserts libyen et égyptien, puis à infiltrer un émetteur radio et un opérateur au Caire afin de signaler à l'Afrika Korps de Rommel tous les mouvements anglais. Comme on le sait, cela se terminera mal pour Gaafar, malgré lui.



Tout au long du livre, l'auteur précise qu'il n'a pas adhéré à l'Abwehr par goût pour le nazisme, et que, dès le début de la guerre, il est sûr que l'Allemagne va la perdre. Il parsème ses Mémoires de remarques désobligeantes sur un peu toutes les personnalités rencontrées quelle que soit leur nationalité, du mufti de Jérusalem en passant par Anouar El-Sadate, sauf Canaris et Rommel.



Je tiens à signaler que cette version sortie chez Nouveau monde éditions ne comporte aucune mention de la version originale , ni nom de traducteur (je ne pense pas que Hussein Gaafar a écrit ses Mémoires en français !)

Comme souvent dans ce type de document, le manque de cartes est criant.

Il y a des livres qui font rêver, qui épouvantent, qui bercent, qui inquiètent, qui font voyager ou aimer la langue, et il en est d'autres qui ouvrent les yeux sur la réalité de la vie, qui rendent moins naïfs ceux qui ne perçoivent du monde qui les entoure que la partie émergée. Le documentaire de Yannick Denoël, de qualité, fait la synthèse – en français - de quelques autres écrits, et donne même quelques informations inédites sur les réalités de la géopolitique proche-orientale contemporaine en général et sur le Mossad – si atypique dans le monde du renseignement - en particulier. C'est factuel, brut, brutal si l'on n'en savait rien, mais ô combien éclairant et déniaisant. Le tout sans prendre partie, ce qui – dans ce genre de problématiques – n'est pas gagné d'avance.

Un peu léger comme livre noir si vous voulez mon avis... la plupart des documents "inédits" le sont peut-être pour leur publication dans un livre, mais certainement pas par rapport à un secret-défense. Je tiens également à signaler que le volume des documents publiés atteint probablement la moitié de l'ouvrage.





En résumé, ce bouquin est une introduction (je ne dirai pas "initiation") pour quiconque souhaite s'intéresser aux coups tordus de l'agence américaine de renseignement sans avoir de "base" de référence. Quiconque étant un tant soit peu au courant de l'actualité ou de l'histoire de la CIA découvrira quelques anecdotes inconnues mais rien de plus.

« Mensonges d'Etat », sous la direction de Yvonnick Denoël et Renaud Meltz, compile et classe les « affaires » qui ont marqué l’histoire de la Vème République depuis 1958. L’ouvrage réunit 32 historiens et journalistes d’investigation qui présentent en quelques pages une notice sur un mensonge d’Etat, un secret, une vérité .. qui ont demandé une enquête pour être divulgué(s). L’introduction précise la démarche des auteurs : le livre ne cherche pas « à faire sensation mais il fait des révélations ». Quatre types de mensonges d’Etat sont distingués : ils travestissent les faits, ils cachent des informations, ils empêchent la prise de connaissance, et organisent l’oubli. Douze thèmes étayent ce classement depuis la naissance de la Vème République en s’intéressant aux mensonges des présidents (leur santé, leur vie privée…), à la secrète défense (la guerre d’Algérie…), aux affaires ultramarines (Polynésie, Guadeloupe..).. L’ouvrage aborde les thèmes plus récents : santé publique (Chlordécone, masques…), affaires étouffées (Justice…) , liées à la Banque.. Fort de quelque 550 pages, le livre illustre un nombre important d’affaires. Chaque notice, nécessairement synthétique, est complétée par une bibliographie. La conclusion clarifie l’esprit des auteurs. Conscients de la portée « populiste » ( possible) du sujet, ils entendent apporter une information nécessaire au bon fonctionnement de la Démocratie. Ils en appellent à la responsabilité du citoyen et à celle des dirigeants. Une réflexion qui s’impose au gré des nombreuses affaires présentées.

Livre reçu dans le cadre d'une opération masse critique. Je remercie les éditions Nouveau monde et Babelio pour ce cadeau.



Cet ouvrage est le travail de nombreux auteurs dirigés par Yvonnick Denoël et Renaud Meltz. Le sujet traité est les mensonges de nos dirigeants politiques sous la Ve République.



Les mensonges sont si nombreux et variés qu'au final le livre dépasse les 500 pages.



La lecture de l'ouvrage permet de constater que le mensonge affaiblit la démocratie. Nous avons, en tant que citoyen, notre part de responsabilité. Il est nécessaire d'exercer notre esprit critique envers les discours des gouvernants. La recherche scientifique et le journalisme doivent être fiables et indépendants pour cela.



In fine le mensonge ne paie pas. Les mensonges sont assez souvent dévoilés et font l'objet de futurs scandales.

Hormis les menaces terroristes, les opérations des services secrets, le mensonge ne se justifie pas.



Nos hommes politiques doivent s'élever moralement pour bannir de leurs discours et pratiques les mensonges. Nous avons notre rôle à jouer pour les amener à cela.



Un livre fort intéressant avec de nombreuses illustrations de mensonges d’État.

Quand on pense au Vatican, on pense à la beauté de ce pays mais aussi à la papauté.

Mais nos pensées sont-elles fiables ?



On parle toujours d´espionnage hors Vatican mais y en a t il en interne ?



Cet auteur va, via de nombreux documents, nous confronter à 80 ans d´espionnage au sein et autour du Vatican.



On va découvrir un univers sombre avec des opérations spéciales impliquant également des prêtres mais aussi les zones d´ombre notamment sur la mort de Jean Paul I.



Il va soulever une ombre qui veille toujours sur le Vatican; la mafia.



Infiltrations, espionnage et autres vont animer ce livre de 600 pages. Le roman est dense et les personnages nombreux.



On va également parler du père Hejmo qui était un agent double mais afin de ne pas entacher la réputation du Vatican, il a été écarté et a vécu sa fin de vie sur une île loin de Rome.



Beaucoup ont payé de leurs vies dans cet affrontement incessant.



Merci à Masse critique et aux éditions Nouveau Monde pour ce livre qui sort de ma zone de confort.

Une magnifique découverte ! Un livre qui se lit tel un roman, et qui nous en apprend tellement sur les secrets du Vatican ! Si le seul nom du Vatican fait parfois rêver, fantasmer, en tout cas couler beaucoup d’encre de façon générale, Yvonnick Denoël nous livre un livre édifiant et parfaitement documenté !

Ainsi, on apprend avec délectation la vie des espions du Vatican de la seconde guerre mondiale à nos jours et le moins que l’on puisse dire est : qu’il y en a eu ! Ainsi, chaque pape peut se targuer d’avoir eu son histoire d’espionnage. Disparitions, infiltrations, fonds obscurs, opérations secrètes… papauté pourrait donc également rimer avec espionnage ! A croire qu’au jeu du pouvoir, tous les coups sont permis, et que la religion ne déroge pas à cette guerre.

Si j’avais lu Le livre noir de la CIA il y a quelques années avec grand plaisir, Yvonnick fait un retour gagnant avec ce livre ! N’hésitez pas… foncez !

Merci Babelio et les éditions Nouveau Monde pour cette masse critique d’une grande qualité !

Sérieux, précis, magnifiquement raconté. Une relecture (ou une découverte) de l'Histoire sous un angle particulier. Gros travail journalistique, sans parti pris.

(Lu dans le cadre d'une opération Masse critique, mille mercis à l'éditeur et à Babelio pour cette lecture)



Si vous n’étiez pas déjà écœuré de nos hommes (et femmes) politiques, ce panorama de plus de 60 ans de mensonges achèvera de vous convaincre que politique rime décidément avec mensonges, falsifications, manipulations, dissimulations et autres tromperies. Plus précisément, les auteurs listent ici quatre types de mensonges : l’insincérité, l’occultation, la fiction et la fabrique de l'ignorance.



Classé en 12 grandes thématiques (santé, armée, terrorisme, police, finances…), cet ouvrage est composé de chroniques de 5 à 8 pages sur différents évènements, précis (le nuage de Tchernobyl) ou plus génériques (la torture en Algérie). Beaucoup sont connus, d’autres nettement moins, mais méritent pourtant d’être dévoilés. Et de fait, certaines chroniques apportent des révélations grâce à de nouvelles archives ou au recueil de témoignages par les auteurs. Ca n’est cependant pas l’objet de ce livre d’apporter des scoops, mais bien de rappeler l’historique de chaque sujet, de le décortiquer et de chercher à dévoiler la part de mensonges (parfois directement par le président en fonction).



Pour cela, le grand atout du livre est de reposer sur une trentaine d’auteurs, universitaires ou journalistes pour la plupart, connaissant parfaitement leur sujet. Cela garantit le sérieux de l’ouvrage, pour pouvoir ainsi couvrir autant de décennies et de sujets parfois très techniques ou pointus. En revanche, comme souvent dans ce type d’ouvrage collectif, les styles sont assez différents, et surtout les sujets sont traités différemment. Je n’ai d’ailleurs pas bien compris ce que certains sujets faisaient ici, à l’image de pratiques douteuses dans certaines professions, qui ne concernaient en rien des mensonges d’Etat).



Quoi qu’il en soit, et quels que soient les auteurs et les sujets, chaque chronique est intéressante et permet de se rappeler ou de découvrir des faits longtemps cachés et dont seule l’histoire (ou la justice, trop rarement) jugera. Les chroniques sont assez courtes et donnent souvent envie d’en savoir plus (des bibliographies sont justement proposées). Si tout cela n’était pas aussi scandaleux, ce livre se dévorerait comme un bon thriller… mais je conseille plutôt de n’en lire que de petits bouts chaque jours pour ne pas saturer !

Mémoires d'espion en guerre offrent les témoignages d'espions ayant oeuvré durant les Première et Deuxième Guerres mondiales. Dans l'introduction, Yvonnick Denoël nous explique l'évolution de l'espionnage, majoritairement exercé par des amateurs en 1914-1918, avant de donner naissance à l'espionnage moderne en 1939-1945.

L'auteur a choisi avec soin les mémorialistes, éliminant ceux qui livraient des récits trop fantaisistes ou mensongers. Chaque chapitre du livre est composé du témoignage d'un espion sur un événement précis, précédé d'une note explicative avec quelques brefs renseignements biographiques.

Ce qui était intéressant, c'est que l'on a le point de vue des différents camps, et pas seulement de celui des vainqueurs. Ainsi, nous pouvons lire le témoignage

d'espions de diverses nationalités (belge, française, allemande, autrichienne, tchèque, hongroise, russe, américicaine, anglaise...)

J'ai trouvé ce livre passionnant et très instructif. Ainsi, je ne pensais pas que les femmes étaient aussi nombreuses à espionner durant la Première Guerre mondiale ! Et c'est toujours intéressant de voir la guerre à travers les yeux des espions eux-mêmes, qui n'agissent pas forcément pour les mêmes motivations (patriotisme, idéologie, matérialisme...). En tout cas, ll faut faire preuve d'astuce, de sang-froid, et savoir souvent s'adapter ou parfois suivre son instinct, car c'est un métier extrêmement risqué.

C'est une guerre totale : tous les moyens sont bons pour désinformer, destabiliser le camp adverse (y compris par l'usage de la fausse monnaie) et c'étaient intéressant de constater que certains mémoires en recoupaient d'autres.

Merci Babelio et aux éditions du Nouveau Monde pour ce partenariat.

Un documentaire intéressant par deux des acteurs principaux d'une affaire Farewell pas si connue que ça du grand public et qui relègue la plupart des œuvres de fiction au rang d'innocents divertissements. L'environnement et les circonstances très improbables du recrutement par le contre-espionnage français du haut responsable du KGB qu'était Vladimir Vetrov y sont décrites aussi précisément que possible, ainsi que les conséquences de l'exploitation des informations recueillies, conséquences peut-être davantage politiques et géopolitiques que techniques. Et c'est là que le bât blesse (un peu) : ce documentaire sert aussi de mise au point sur qui a fait quoi - à ce moment là - sous les ors de la République, outre-Atlantique et, dans une moindre mesure, derrière le rideau de fer. Si c'est certainement important pour les auteurs (qui défendent légitimement une réputation, un bilan, un succès), ça l'est indéniablement un peu moins pour les lecteurs, sans toutefois être totalement dénué d'intérêt. Je conclus en disant que si j'étais producteur de cinéma, je me dirais que l'affaire Farewell pourrait faire un superbe film, et ce sans rien y ajouter.

Livre court et sympa à lire. Me donne une idée de ce monde que je ne connaissais pas du tout. J'étais assez stupéfaite à vrai dire des pratiques du milieu. Je recommande.

grace a la masse critique de babelio , j ai decouvert ce livre. LE pari du livre consiste a etayer par une forme originale à mi chemin du journalisme d invertigation et de l enquete historienne. Tous les dossiers sontn ouverts , ceux de la fondation de la 5e republique, de ses guerres coloniales et de ses opérations exterieures , comme ceux des scnadalezs sanitaires et environnementaux sans oublier les bavures policieres et les affaires politico financieres. Des algues vertes à l affaire du rainbow warrior, de l amiant e a la maladie cachée de georges pompidou aux stocks de masques insufisants , c est un vertigineux panorama de l insérité publique qui se déploie en 80 chapitres alertes. DES lignes de force se degagent pour autant des differentes etudes de cas. Davantage que la fiction éhontée , le mensonge d etat prend souvnet la forme de la dissimulation, de l omisssion lorsque les demandes de citoyens sont étouffés sous des lenteurs dites adminstratives. . CONTRairement à d autres pays ou le parjure esrt severement réprimé et poussent des dirigeants a des démissions , rien dans nos institutions ne vient reellement sanctionner le mensonge. LE plaidoyer du livre pour instituer le rapport à la verité comme condition necessaire de l expérience démocratique n en a que plus de force. Lisez le pour un témoignage flagrant du mensonge d etat

Le plaidoyer du livre pour instituer le rapport à la vérité comme ­condition nécessaire de l’expérience démocratique n’en a que plus de force.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..

Une Agence très spéciale



Quand la réalité dépasse la fiction.

On pense parfois qu'Hollywood exagère avec ses histoires de complots terrifiants où la serre sournoise de l'Aigle américain raye les fragiles équilibres du monde. Avec ce livre, vous apprendrez pourtant que l'Agence fait du trafic d'armes, facilite celui de la drogue (par exemple,en France, mais aussi...aux USA), déstabilise des pays pour plaire aux intérêts hasardeux des 5 fruits et légumes américains par jour...



Au fond, le plus frappant n'est pas tant l'incroyable dérive de ces services qui cherchent à échapper à tous contrôles, véritables Etats dans l'Etat, mais plutôt le saisissant mélange de professionnalisme et d'improvisation ubuesque : on a parfois l'impression d'avoir affaire à de véritables pieds nickelés de luxe !



Quand on découvre par exemple, les invraisemblables projets mis sur pied pour éliminer Castro (et même envisager de lui faire perdre sa pilosité pour le rendre ridicule), on ne sait plus s'il faut en rire ou se désoler...



On ne se pose plus la question par contre, quand le dévoiement des services est tel, que la responsabilité directe des dirigeants (mention spéciale à la période Reagan-Bush semble t-il) ne fait plus de doute. Ainsi, bien que désormais assez connu, l'épisode peu glorieux de la déstabilisation du Chili, reste d'une lecture amère.



Très documenté, ce livre souffre toutefois, à mon avis, d'une consistance un peu brouillonne. Chaque dossier est d'abord présenté de manière synthétique, avant d'être corroboré par des extraits de documents d'archives secrètes, le plus souvent déclassifiées.

Or, j'ai trouvé ces dernières trop détaillées et finalement assez confuses, voire ennuyeuses. J'aurais préféré une présentation plus directement lisible, quitte à renvoyer les documents de référence en annexe.



Sous cette réserve -qui ne concerne donc pas les "chercheurs", il s'agit d'un livre intéressant.

Un précis historique intéressant sur l'année 79 dans trois pays différents, l'Iran, l'Arabie Saoudite et le Pakistan. La connaissance des services secrets, les conséquences sur le long terme de leurs actes rend ce petit récit presqu'indispensable pour qui veut comprendre l'Orient d'aujourd'hui mais surtout de l'époque. Car si on peut reprocher ne serait ce qu'une chose, c'est que, comme son nom l'indique, il ne s'occupe que de l'année civile 1979! Quel dommage.

Les livres sur Trump se suivent et se ressemblent. Du point de vue des Européens, il est l'homme à dézinguer. Sorte de caricature du riche sans limites et qui use de son argent pour tout se permettre. Je n'ai pas lu ce livre et je ne compte pas l'acheter. Tout ce qui rime avec Trump me fait vomir. Alors des révélations sur le bonhomme ? Il doit traîner d'énormes casseroles, je le sens bien. Mais donner 20 euros pour me procurer ce livre, c'est cher payer ... pour un type qui n'est un exemple pour personne.