AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Zakhar Prilepine (164)


Zakhar Prilepine
Pour Zakhar notre ami,

Zakhar Prilepine, écrivain russe de renommée internationale qui combattait comme commandant dans le Donbass aux côtés des russes sécessionnistes avant le déclenchement armé russe contre l'Ukraine vient d'être victime d'un attentat à Nijni Novgorod situé à 400 kms à l'est de Moscou, un attentat à la voiture piégée. Le chauffeur est mort, sa fille est saine et sauve et pour lui le pronostic vital est engagé, semble-t'il, blessé en partie basse du corps, aux jambes ..

Je prie Dieu pour qu'il s'en sorte, je pense à lui, à sa femme, à sa famille et toute ma compassion pour ce brave chauffeur qui y laisse sa vie.


Je reprendrai ici sine die, merci
PG 06 mai 2023 srdidjd


7 mai 2023.
Les journaux occidentaux commentent cet acte terroriste à partir des sources officielles Reuters, AFP.. et se contentent de relayer ces informations en termes lapidaires, noyées dans des points de guerre du jour le plus souvent. Aux dernières nouvelles, Zakhar Prilépine a été admis dans un hôpital de Nijni Novgorod, ville où a été commis l'attentat et où Zakhar avait ses quartiers. Son état est jugé grave : il est blessé aux jambes ..
On voit une photo de l'attentat qui montre la voiture blanche dans laquelle circulait l'écrivain soldat russe complètement disloquée et à côté un trou énorme dû à l'éclat de la bombe. Au vu de ce spectacle, on peut même s'étonner que Zakhar Prilépine en soit sorti vivant. Rappelons que son chauffeur a été tué, et la famille qui se trouvait dans la voiture est sain et sauf.
Un suspect a été arrêté, il dirait avoir agi sur ordre des services secrets de Kiev. Les autorités russes font porter la responsabilité de cet acte terroriste par Kiev, les américains, les anglais, l'Otan et affirment que tous ces actes criminels perpétrés sur le sol russe depuis plusieurs semaines ne resteront pas impunis, au moment même où Kiev redouble de commentaires et de rites guerriers comme les apaches sur la contre offensive ukrainienne qui se prépare et prétend ne pas être impliqué dans cet attentat contre l'écrivain russe et rappelle sa position de principe qui consiste à ne pas attaquer la Russie, mais à défendre l'Ukraine attaquée .. (Y aurait-il une seule sanction européenne contre la Russie qui n'ait été prise sans l'aval de Kiev, Zakhar Prilépine est un des premiers à avoir été ciblé dans le lot !)
Un silence se fait sentir dans les pays occidentaux eu égard à cette vague d'attentats et de sabotages terroristes qui sévissent sur le sol russe dès la fin de l'hiver : ils considèrent qu'ils ont le devoir de se taire après leurs engagements de co-belligérance auprès du pouvoir de Kiev, ils sont renvoyés à leur propre responsabilité en faveur d'une escalade de la guerre concrètement et en fait ils n'aiment pas l'autocritique et qu'on les désigne ensuite de mauvais élèves en se faisant sonner les cloches de Kiev qui comme on sait sonnent maintenant télécommandées par la SBU. L'ordre précaire qui règne dans les rangs des pays occidentaux est désormais à ce vil prix.

Quant à la responsabilité de Kiev dans cet attentat assassin, à moins de nous prendre pour des gnolus, toutes les arguties de Zelenski ne suffiront pas à l'esquiver au moment même où ce dernier est de retour des Pays-Bas après avoir forcé la main des gens du tribunal occidental qui serait un peu ramollo du genou sur le sujet poutinien. Plus c'est gros, plus ça passe, n'est-ce-pas !

7 mai suite
Zakhar Prilépine qui rejoignait ses parents qui vivent à Nijni Novgorod était suivi depuis plusieurs semaines, voire des mois par son ou ses agresseurs avait décidé ce jour là de ne pas prendre le volan car il aime conduire habituellement ; peut-être était-il un peu fatigué ?

8 mai 2023
Pour que l'on comprenne, la fille de Zakhar Prilepine n'est pas sortie saine et sauve de l'attentat. L'écrivain soldat se confie et déclare avoir déposé sa fille 5 minutes avant l'attentat. Il apparaissait en effet comme peu probable d'en sortir indemne. On a bien compris en outre que cet acte terroriste commis contre sa personne qui l'a blessé aux jambes et qui a causé la mort de son chauffeur Alexandre Shubin auquel il rend hommage n'est pas de nature à l'émouvoir et son option et sa détermination pour une guerre inévitable contre l'Ukraine de Zelenski et consorts à travers son propre exemple en sortent renforcées

12 mai 2023
Rien de factuel à remonter. Juste une réflexion, je note que lorsqu' on se bat pour son pays par pur patriotisme auprès de ses frères russes bons à tuer en Ukraine depuis 2014, avec en face les nationalistes ukrainiens, les agents américains et anglais -qu'est-ce qu'ils foutaient là ? - eh ben quand on est écrivain soldat, on est persona non grata en France. La France accueille à bras ouverts tous les ennemis de la république, des parias qui pullulent dans leurs pays d'origine pourtant libérés du joug colonialiste français, d'Afrique en particulier, mais pour ce qui est de ses amis séculaires, alors là il n'y a plus personne ; cette lâcheté et cette pestilence nationales sont ressenties cruellement par les français dans leur large majorité. Je ne dis pas qu'il faille accueillir sur notre sol tous les russes naturellement On aurait d'ailleurs à ce titre pu commencer par là dès la révolution russe de 17 quand tout un tas de révolutionnaires socialistes terroristes coupables de crimes de sang perpétrés contre des dignitaires impériaux -j'ai des noms - ont trouvé, alors pourchassés par les bolcheviks, que la soupe était bonne en France où ils n'ont nullement été inquiétés ; Les communistes français leur faisaient même la courte échelle !
C’est comme ça, me semble-t-il, que tu te rends compte que tu n’as plus la santé : ce n’est pas quand un demi-verre de vodka ou l’odeur de l’alcool suffit à te rendre complètement bourré, c’est quand, à force d’en boire un petit seau par jour, tu ne sens plus la présence, le goût et l’effet de l’alcool.
Commenter  J’apprécie          84
J'essayais de lui expliquer ce que c'était qu'un poème : non point des mots, ni même des idées, ni un récit - qu'il ne fallait carrément pas leur chercher un sens - mais un souffle qui, pris dans un lacet, était parvenu à s'en extraire et à s'envoler au milieu d'un tournoiement de plumes multicolores.
Commenter  J’apprécie          295
L'histoire avec la Crimée était déjà terminée, l'histoire avec le Donbass venait tout juste de commencer et le feu était en train de se propager quand une grande conférence se réunit chez l'empereur. Étaient là, assis autour de la table, tous les principaux cadors du gouvernement, L'empereur leur distribua ses instructions. Untel, resserrer les boulons, untel éteindre l'incendie, untel, presser le mouvement, untel commencer à frapper. Presque tout le monde avait quelque chose à faire, mais l'essentiel demeurait inexpliqué. Entre-temps, l'empereur s'était levé, prêt à partir. C'est alors que le plus hardi des cadors gouvernementaux s'éclaircit la gorge et demanda avec précipitation : "Chacun d'entre nous a compris ce qu'il devait faire, mais...nous aimerions comprendre quel est l'objectif ultime de notre travail?" L'Empereur s'immobilisa une fraction de seconde et prononça distinctement : "L'Ukraine toute entière".
Commenter  J’apprécie          323
Dans le monde du showbiz russe, tu pouvais dire que, quand tu étais enfant, tu vais arraché la tête d'un pigeon avec les dents ; que ton enfant illégitime vivait en orphelinat ; que tu avais goûté du sang humain et aussi tous les autres liquides humains ; que tous tes autres enfants avaient été conçus de manière artificielle ; que tu avais trois citoyennetés et pas une seule citoyenneté russe, parce que la Russie n'était pas un pays, c'était du dégueulis qu'il fallait nettoyer avec de la poudre et que tu avais déjà la poudre ; que tu avais trois tétons, deux nombrils, ainsi que des suçoirs spéciaux sur le corps...Mais se rendre au Donbass, mon Dieu ! c'était épouvantable, c'était impossible.
Commenter  J’apprécie          297
Je ne pensais pas un jour écrire ce livre.
Quarante fois je m’étais fait la promesse : laisse tout cela reposer, se décanter – le plus important, c’est ce qui restera dans ta mémoire, ce qui ne se perdra pas.
Je m’étais leurré moi-même.
Ce livre s’est écrit tout seul, à peine avais-je trempé ma plume dans l’encrier.
On connaît les cas de ces médecins qui, restés conscients, ont guidé la main de ceux qui les opéraient ou qui ont consigné leurs impressions après avoir été mordus par un serpent venimeux, après avoir reçu un traumatisme.
Ce livre, Dieu me pardonne, ressemble un peu à cela.
… La vie, la foi, la joie m’ont quitté. Où sont-elles donc passées ?
Comme disait le poète, plus justement encore : "j'ai peur car l'âme passe, comme la jeunesse et l'amour"
(incipit)
Commenter  J’apprécie          220
Je n'ai même pas trente ans, et je suis heureux.
Je ne pense pas à la fragilité de la vie ; cela fait sept ans que je n'ai pas pleuré - exactement depuis la minute où mon unique m'a dit qu'elle m'aimait, qu'elle m'aimait et qu'elle serait ma femme. Dès cet instant, je n'ai pas trouvé une seule minute pour les larmes, je ris au contraire très souvent et, plus souvent encore, je souris en pleine rue - à mes pensées, à mes amours, qui scandent à trois cœurs la mélodie de mon bonheur.
Et je caresse le dos de mon aimée, la tête de mes enfants, et je caresse aussi mes joues non rasées, et mes paumes sont tièdes, et derrière la vitre, c'est la neige et le printemps, la neige et l'hiver, la neige et l'automne. C'est mon pays, c'est là que nous vivons.
Commenter  J’apprécie          5812
À minuit, au plus fort de cette mauvaise gaieté faite d'alcool et de cigarettes, débarquèrent les bandits du quartier : quatre jeunes du même âge que Molotok et moi, qui se baladaient jusqu'au matin de boîte en boîte ; l'un d'eux, aimable, bien charpenté, les cheveux poivre et sel, était une des "autorités" de la ville. Il nous salua, m'appela personnellement par mon prénom : "Salut, Zakhar, comment ça va ?" et, une fois de plus, je remarquai en mon for intérieur que ça m'était agréable, ô combien agréable, putain !, qu'il se souvienne de moi, serre ma main dans sa grosse poigne et, en plus, me sourie.
"Et pourquoi, nom d'un chien, ça devrait m'être désagréable ?" me dis-je, furieux.
"Et qu'est-ce qui te met en joie ? me répondis-je aussitôt. Pourquoi tu frétilles de la queue, espèce de bâtard ? Tu t'imagines peut-être qu'il te rendra service un jour ? Il te marchera dessus sans le remarquer, c'est un loup, c'est de la chair de loup, du sang de loup, plein de cruauté..."
Disel entra dans la salle posément, jeta du coin de l'oeil un regard sur la table "des gens sérieux" qu'on apercevait de l'autre côté du rideau pas entièrement baissé, et se détourna aussitôt, comme avec indifférence.
"Ah, Disel, pensai-je avec lyrisme, tu es un homme fort, un homme d'expérience, on a peur de toi et en même temps on te respecte ; pourtant, à côté de ces gens là, tu n'es qu'un criminel de droit commun... Ton temps se termine, Disel."
Commenter  J’apprécie          494
Nous jouions à chat dans un terrain vague, derrière le magasin du village. Nous étions une bande de gosses.
Celui que le sort avait désigné se tournait vers la porte et comptait tout haut jusqu'à cent. Pendant ce temps, on devait tous aller se cacher.
Les gamins au visage hâlé, à la bouche édentée, aux épaules anguleuses se dispersaient dans les dédales du nouveau chantier voisin, de la hauteur d'un étage, qui sentait la poussière de brique et l'urine dans les coins sombres. L'un se trahissait en éternuant dans les broussailles épaisses. D'autres s'écorchaient les flancs en se glissant dans les trous de la palissade qui séparait l'école du terrain vague. On grimpait aussi dans les arbres, puis on redescendait des branches, et c'était la course pour arriver le premier à la porte du magasin et toucher le carré qu'on y avait dessiné avec un bout de brique, en criant : Chat !
Parce que, si on ne disait pas le mot, on était bon pour s'y coller soi-même.
J'étais le plus petit, et personne ne me cherchait particulièrement.
Ça ne m'empêchait pas de me cacher soigneusement et de rester sans bouger, à écouter le rire de ces garçons qui avaient déjà de grosses dents, en enviant secrètement leur effronterie, leurs jambes rapides et leurs gros mots. Leurs gros mots à eux étaient faits avec d'autres lettres que les miens : quand ils disaient des obscénités, chaque mot résonnait et bondissait comme un petit ballon gonflé de mauvaises choses.
Commenter  J’apprécie          538
Sonnet raté

Tu marchais de côté. Moi je traversais.
À chuchoter mes sentiments, j'en avais mal aux dents.
De temps à autre, je me battais au pistolet (sans viser).

Tu marchais au milieu. Je tournai à l'angle.
Tous les sentiments sont simples : crayon ou charbon.
La simplicité parfois : fierté d'épouvantails.

Mais à quoi bon tous ces discours !
Si tes mains, en automne, devaient effleurer mon cou
Moins souvent que mon écharpe,
Où puiserais-je l'espoir
Que les fleuves gèleront bien en hiver ?

Tous les sentiments sont simples. Seules les poses sont compliquées.
Nous avons vécu l'automne jusqu'aux premiers givres.
Et on sent le gel, comme s'il était déjà là.
Et la couleur des pluies est grise à en mourir.
Commenter  J’apprécie          5215
Depuis l'année 1923,tout le monde avait entendu parler des Solovki.Dire qu'on a été aux Solovki,ça sonne bien,il y a là un mélange d'effroi et de dignité virile dramatique. (p.397)
Commenter  J’apprécie          100
Et de quoi veux-tu que je te parle ? pensa-t-il rapidement.Je ne connais rien à part le camp.Et apparemment, toi non plus,Galia,tu ne connais rien à part le camp.Ce serait peut-être mieux si tu me demandais pourquoi j'ai tué mon père ? Ou bien si je te demandais pourquoi tu travailles aux Solovki,au lieu de te promener sur la place Rouge au bras d'un homme en tunique et galliffet.****
(p.388)

**** Mode du pantalon bouffant,venue de France,porté avec des bottes
Commenter  J’apprécie          100
-Je suis allé en Crimée : on y voyait encore des dames, des épaulettes, mais tout cela n'existe déjà plus,ce monde est mort!...Il y a des villes mortes dans lesquelles plus personne ne vit et où il n'y a que des ruines. Mais celle-là était une ville morte avec des êtres vivants ! disait Mezernitski qui était étrangement soûl(..) (p.350)
Commenter  J’apprécie          150
Artiom rentra carrément la tête dans la manche du gilet et fit le mort: il n'avait même plus la force d'avoir peur.(p.368)
Commenter  J’apprécie          31
Que peuvent faire les bolcheviks? C'est clair: ne pas perdre courage,mais dire au moujik: nous allons te modeler,te forger et faire de toi quelque chose.Le moujik naturellement,ne veut pas qu'on le forge.Vous comprenez,cela fait presque mille ans qu'on le fouette,et voilà que maintenant on décide de remplacer la verge par le marteau,il a l'impression qu'on se fout de lui.Mais c'est déjà trop tard.Il a,lui-même, donné don accord.(p.354)
Commenter  J’apprécie          20
(Le chef du camp)
-On écrit également qu'ici on torture les détenus, poursuivit Eïkhmanis(..)Je ne sais pour quelle raison on ne dit pas du tout que les détenus sont torturés par des détenus comme eux.Les chefs de chantier,ceux qui dirigent les travaux, ceux qui les surveillent, les artisans, les commandants de compagnie,les chefs de section,les chefs de corvée, les économes, tout le personnel médical et culturel,celui des bureaux, tous sont des détenus. Qui vous torture ? (p.301)
Commenter  J’apprécie          110
( Le chef du camp)-"On n'écrira pas non plus que nous avons une école pour analphabètes qui fonctionne! Ni que j'ai ouvert une église et donné aux anciens prêtres et aux anciens moines l'autorisation de porter la soutane.
Théophane ouvrit soudain, avec un claquement de langue,sa bouche aux lèvres très serrées et dit :
- D'abord on nous interdit de porter la soutane, ensuite on nous autorise à le faire : et ce serait, comme qui dirait, à mettre sur le compte des bonnes actions ? On peut fouetter quelqu'un et mettre après de la pommade sur ses pauvres os,ce sera aussi une bonne action.( p.305)
Commenter  J’apprécie          50
-Notre père ne lit pas de livres.En Russie,les popes n'aiment pas beaucoup la littérature, dans la mesure où elle prétend prendre une place qu'ils occupent déjà...et d'où ils prêchent, dit Mezernitski en prononçant les mots avec précision.
Au mot "popes",Vassili Petrovitch leva les yeux,l'air sombre,mais il garda malgré tout le silence.
- Ça fait cent ans que la Russie vit avec deux sortes de foi.Les uns dans la prière, les autres se nourrissent de Pouchkine et de Tolstoï. Grakov,qu'est-ce que tu as dans les mains? Tolstoï ou Pouchkine ? Tourgueniev ? C'est bien aussi ! ( p.352)
Commenter  J’apprécie          140
Tu sais,quand j'étais petit,mon père- c'était un barine,bien que ruiné-,lorsqu'il invitait un prêtre chez nous,il ne le faisait jamais asseoir à la table familiale après l'office.Cela ne se pratiquait nulle part,ni chez nous,ni chez les voisins ! Cela ne se faisait pas.On lui donnait à manger à part.On lui apportait une petite collation et même, parfois,un petit verre de vodka.Et il mangeait là, tout seul,comme les domestiques.(p.356)
Commenter  J’apprécie          40
Comme les êtres humains sont incompréhensibles ! On ne peut comprendre personne. Au-delà de l'apparence d'un homme,il y a toujours, à l'intérieur, un autre homme.Et à l'intérieur de celui-là, il y a encore quelqu'un.(p.364)
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Zakhar Prilepine (242)Voir plus

Quiz Voir plus

L' ile au Trésor de Stevenson par Simon

Dans quel pays commence l'histoire ?

En Angleterre
En France
En Irlande
En Espagne

10 questions
605 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}