Émilie Guillaumin

Sarah, mariée à Pierre depuis plusieurs années, se réveille en pleine nuit suite à un cauchemar. Elle s'assure que son fils, Thomas, dort bien tranquillement dans son lit. Dans son journal, elle exprime ses sentiments ambivalents envers la maternité. Elle remonte à sa grossesse pour montrer comment la mise au monde d'un enfant avait ôté sa personnalité et l'avait enfermée dans une sorte de prison.

Après avoir travaillé 10 ans à la Direction des Ressources Humaines d'une entreprise de transport, elle décide de prendre une année sabbatique pour écrire. A la fin de sa dernière journée de travail, elle part chercher son fils à la sortie de l'école où Pierre la retrouve. La complicité est très forte entre Pierre et Thomas.

Sarah a des difficultés à trouver sa place depuis qu'elle est mère et à retrouver sa personnalité avant sa maternité. Son mal être et son isolement grandissent de jour en jour.

Dans un style fluide, l'auteur montre le quotidien de Sarah, ses pensées plus ou moins avouables à travers ses cauchemars et ses écrits. La tension monte au fil des pages.

L'auteur décortique avec justesse, et parfois cynisme, les relations de couple, les tâches ménagères qui incombent aux femmes, le manque de valorisation de rôle de la mère … et le sentiment d’exclusion des moments de complicité familiale.

Avec une situation extrême, elle aborde des émotions, sentiments que la plupart des mères peuvent ressentir parfois, sans oser l'exprimer.


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Lorsqu'on sonne à la porte d'une femme de militaire à 7h00 du matin, c'est rarement pour annoncer une bonne nouvelle ...

Clémence le comprend très vite et nous allons l'accompagner pendant les semaines, mois qui suivent la disparition de son mari pendant une opération spéciale.



Ce livre se lit vite, en apnée et permet de mieux comprendre ce qu'est la vie de femme de militaire et ce que cela implique.

L'armée est clairement un des personnages principal de ce roman et l'auteur, sans jugement, nous laisse nous forger notre propre avis sur ce fonctionnement qui cherche à tout prix à protéger ses hommes.

ce livre m’a époustouflé tellement l.histoire m.a paru réelle ! Il n.est pas fréquent de trouver des romans se situant dans notre armée et dans un conflit aussi récent ´ j.ai beaucoup aimé le point de vue d.une femme de militaire qui connaît les risques mais a complètement confiance dans son mari et dans l.armée maïs qui mal grès tout veut connaître la vérité. Elle se heurte à « la grande muette » mais ne lâchera rien…J.avoue que la première partie m’a arracher des larmes…Un roman que je ne suis pas prête d’oublier.

Un soldat meurt en mission. Son épouse ne peut le croire. Un roman courageux.
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J’ai adoré ! pris dès le début par l’émotion… Bravo pour ce roman qui nous plonge dans l’univers complexe de la guerre mais aussi dans l’entourage des familles qui perdent un être cher parti défendre notre pays ! Je recommande bien évidemment ce livre et sans aucune hésitation ! laissez vous emporter …

Clémence est une femme de militaire, membre des Forces Spéciales. Elle sait qu’il peut ne pas revenir d’une opération ; ils en parlent, ils ont tout prévu « la mort fait partie de la vie du soldat et de celle de ses proches ». Mais jusqu’à présent il est revenu, toujours amoureux, engagé, aussi fort qu’il est fier de défendre son pays, la France. Ils ont trois enfants, un quatrième est en route.



Aussi lorsque la porte s’ouvre ce jour-là sur cinq militaires, un peu gênés, guindés, engoncés dans leur uniforme, elle sait. Elle devine qu’un drame est advenu. Commence alors un autre combat : faire face à la réalité et l’affronter envers et contre tout / tous.

Elle se met en mode automate : faire bonne figure auprès de ses enfants, retarder le moment de l’annonce, les préserver encore un instant. En parallèle, si elle semble connaître les us et coutumes de la Grande Muette, elle ne lâche et rien et veut savoir ce qui a pu se passer à quelques milliers de kilomètres.



Et comme si ce moment de sidération ne suffisait pas, l’écriture reflète parfaitement ce mode pause et nous place comme en suspension en attendant la suite. Suite pour laquelle elle se bat avec ses armes à elle : sa sincérité, ses convictions et sa fragilité.



Si on a du mal à imaginer le déplacement des familles sur le terrain des opérations (mais après tout pourquoi pas !?), l’attitude des hauts gradés, si souvent froids et distants, est évoquée avec une grande justesse. Ils se révèlent, pour certains et non sans mal, humains et empathiques.



Si j’ai été gênée au début par cette écriture un peu distante, je me suis vite plongée dans l’ambiance à la fois feutrée et pesante de ce roman qui se lit (presque) d’une traite. Belle surprise donc que cette lecture proposée par babelio et harpercollinsfrance dans le cadre de masse critique

J'ai adoré ce livre, tout simplement car je me suis dis que j'aurais pu faire excatement la même chose qu'Emma, son héroine. Elle rêve de faire des grandes choses dans sa vie, mais la vie civile la déçoit. Elle veut l'aventure, se dépasser. Elle opte pour l'armée. On suit son entrainement, très dur, ses déceptions, mais aussi les joies qu'elle éprouve à se réaliser pleinement. Je conseille ce livre très autobiographique je pense, je l'ai découvert que récemment, j'espère que cette auteure en écrira d'autres !

Je ne sais pas à quoi je m’attendais en débutant ce livre mais j’ai été rapidement assez déçue par le récit. En fait, j’ai trouvé l’ensemble très répétitif, ce qui n’est pas très étonnant vu le sujet. Le quotidien des aspirants soldats est plus ou moins le même qu’il s’agisse de préparation militaire, de cursus à l’école de Saint Cyr ou bien du quotidien de la jeune lieutenant dans son régiment d’affectation. Toujours les mêmes épreuves physiques (de la course, de la marche, avec des gros sacs, dans des conditions difficiles, du tir, des mises en situation dans de faux villages ou de vrais marécages), les mêmes heures de théorie où des soldats expérimentés délivrent leur savoir sous forme d’interminables laïus, les mêmes rituels comme le déjeuner à l’ordonnance.



J’imagine que la façon de raconter ce quotidien redondant contribue à faire sentir au lecteur le décalage entre les rêves d’Emma, qui pensait aventure, voyage, adrénaline, et la réalité à laquelle elle se confronte : l’ennui, les taches abrutissantes, l’épuisement. Mais le lecteur aussi s’ennuie face à ces descriptions, en dépit de passages plus intéressants de réflexion sur les raisons qui poussent un homme (ou une femme !) à accepter de donner sa vie pour sa patrie, par exemple.



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Emma Linarès rêve de l’armée depuis sa plus tendre enfance. Un jour, elle envoie valser son travail de journaliste et décide de s’engager dans l’armée de terre. Ce qui veut dire commencer par suivre trois semaine de « prépa » militaire…



Féminine s’inspire de l’expérience de l’auteure, qui a été elle-même soldate pendant un an et demi. Elle dévoile une réalité crue, éloignée des clichés, des clips de recrutement très léchés. Être sous-officier, c’est accepter de se soumettre aux ordres, supporter l’attente, pouvoir être nommé n’importe où à n’importe quel moment, vivre en communauté… Et c’est d’autant plus difficile lorsque l’on est une femme, une "féminine", dans un milieu où c’est souvent perçu comme une faiblesse.



Cette description, presque documentaire, nous offre les passages les plus intéressants du livre, mais, revers de la médaille, l’auteur la développe plus que son intrigue. Ses personnages restent peu approfondis et son style, assez quelconque.



Au final, un premier roman qui permet de découvrir avec un point de vue féminin le monde de l’armée, mais reste trop à la surface des choses.

Emma, est une grande lectrice, et c'est l'amour pour les livres qui lui a donné envie de s'engager dans l'armée française. Elle découvre la routine, la hiérarchie, l'inconfort, les exercices absurdes et répétés, mais aussi le frisson des chants patriotiques et du lever des couleurs, l'ivresse des marches forcées nocturnes.

C'est un roman m'a mis mal à l'aise d'ailleurs le style est militaire. Comment souvent les premiers romans c'est en partie autobiographique et quelques longueurs aussi. Il ne se passe pas grand chose au bout d'un moment, j'ai hélas décroché !

Une déception !
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Une belle expérience de lecture avec une histoire très touchante qui nous donne à voir la vie des femmes et des familles de soldats. J’ignore si l’écrivaine a vécu une expérience analogue, mais l’histoire est dépeinte de manière très réaliste.

On se souviendra longtemps de cette histoire familiale et du final à rebondissements.

Une lecture que je recommande car elle est très fluide tout en ayant un style propre.

Surprenant, Original et Bouleversant !

Ce roman est une belle surprise. En effet, le résumé du livre m'avait intéressé, sans plus. Mais, l'histoire est bien écrite et a su me captiver. Clémence, mère de 3 garçons, enceinte du 4ème, part à la recherche de la vérité après la disparition de son mari militaire. Elle n'arrive pas à faire son deuil et à en parler à ses enfants... Les parents, les femmes des autres soldats disparus réagissent chacun à leur manière. L'armée est une grande famille mais elle est aussi secrète, mystérieuse, parfois contradictoire et ne dévoile que contrainte et forcée certains éléments. Certes, c'est un roman donc il y a certainement des faits proches de la vraie vie qui coexistent avec d'autres plus imaginaires… J'ai été aspiré dans la vie de Clémence et j'ai suivi pas à pas ses émotions et sa quête. La fin est surprenante, inattendue. Un beau livre plein d'émotions, de rebondissements, qui se lit comme un thriller !

Je sors déçue de la lecture de de ce roman .

D'emblée, la situation initiale m'avait pourtant interessée : une femme qui se met en congé de son poste de DRH pour se consacrer à l'écriture.....

Mais rapidement, je me suis sentie extérieure à sa solitude, aux diverses manifestations de son malaise intérieur, aux réactions de son entourage, au milieu bobo dans lequel elle évoluait .

Quant au dénouement, il m'est apparu comme plaqué.

Le récit de cette descente aux enfers ne m'a pas convaincue.

Wouah quelle baffe !



Clémence est mariée à Cédric, ils sont parents de 3 garçons dont l'aîné a 10 ans et Clemence est enceinte de 3 mois. Cédric est militaire, il fait partie des forces spéciales. Quand il part en mission, Clemence ne sait jamais où ni pour combien de temps. Elle ne sait pas non plus quand ou même si il pourra la joindre pendant son absence. Elle a accepté cet état de fait, comprenant que c'était la vie que Cédric avait choisi et qu'il ne voulait pas en changer.

En ce mois d'août, Cédric est parti depuis plusieurs semaines, pour le Levant, ce sont les seules indications qu'elle a. Tôt le matin, la sonnette retentit : une délégation militaire est à sa porte et lui annonce que son mari est mort dans une embuscade, ainsi que 5 de ses camarades...



J'ai été très marquée par la façon dont l'autrice, qui a elle-même passé deux ans au sein de l'armée de terre, parle de l'engagement au sein de l'armée. Il y a à la fois une grande compréhension de cet engagement et en même temps une certaine ambivalence, un désir de se rebeller contre ce système qui protège les choix politiques avant de protéger les hommes.

Ce roman est addictif, très bien écrit. La fin est insoutenable. C'est à lire, vraiment !

Sarah Barry à tout pour être heureuse , un travail valorisant , un mari parfait , beau , intelligent et qui travaille dans la sécurité informatique , elle est mère d’un petit Thomas , une vie de rêve en apparence .



Sarah décide avec la bénédiction de son mari de prendre une année sabbatique pour assouvir son envie d’écrire un roman , elle quitte donc son travail et du moment où elle intègre son foyer de manière permanente ce qui laisse place au temps d’une introspection personnelle et profonde , elle se rends compte des imperfections de sa vie familiale et des petites réflexions de son mari qui mises bout à bout démontre son souhait de la rabaisser constamment, elle sombre alors petit à petit dans un puit sans fond entre la sensation de devenir folle et dans un état de dépression .



En fait ce roman est un thriller psychologique , en début de lecture , je me demandais où j’allais et l’écriture du récit n’était pas facile à suivre , quand , le fil se déroule au gré des pages , on se laisse happer par l’histoire et je ne m’attendais pas à une fin aussi époustouflante , c’est incroyable .



Donc , courez chez votre libraire ❤️❤️

« Les femmes meurent à petit feu du bon équilibre des hommes. » Violette Leduc. Un bon livre qui donne envie de le lire ! C’est un couple qui vient d’avoir un enfant. Sara quitte son travail et prend une année sabbatique pour s’occuper de son fils et concrétiser son envie d’écrire un livre. Tout n’ira pas comme prévu. L’inspiration pour le livre ne vient pas, sa vie devient triste à ne s’occuper que de sa famille. On sent qu’elle est malade. Le couple ne fonctionne plus vraiment. La fin est assez stupéfiante ! HS

Autant j'ai aimé l'embuscade autant je pense être passée à côté de celui-ci !

J'aurais vraiment aimé l'apprécier davantage...

Sarah n'a pas su beaucoup m'attendrir...

Je l'ai trouvé froide et sombre...

Je n'ai pas eu beaucoup d'empathie pour cette femme...

C'était un peu trop capillotracté à mon goût...

Et j'avoue que je suis restée dubitative par rapport à la fin....je n'ai pas su interpréter la fin de cette histoire...

Je vous encourage fortement à le découvrir à votre tour en tous les cas...



📖Sarah Barry, épouse et mère en apparence comblée, a quitté les RH d’une grande entreprise pour s’accorder une année d’écriture. Mais alors qu’elle dispose enfin du temps nécessaire, le piège de la domesticité semble se refermer sur elle.

Cela commence par une fatigue inhabituelle, des chutes de cheveux, et puis il y a ces maux de tête lancinants.

Quand il n’est pas en voyage d’affaires, son mari la couve, la chahute, la questionne. Entraînant leur fils dans ce manège qui ne tourne plus très rond. À moins que ce ne soit elle qui fantasme ?

Du grand art. Style aiguisé, phrases courtes. Voici pour la forme. Ce ne serait rien sans une narration fluide et surtout, une intrigue des plus inquiétantes. Sarah Barry, la quarantaine, prend une année sabbatique pour écrire un livre. Jusqu'à là, rien d'original. Mais alors qu'elle retrouve au sein de son foyer, avec son mari et par son fils, les choses semblent se détraquer pour elle. Rien ne va plus, sa santé se dégrade, et surtout, le "couple" formé par son fils et son mari semble l'exclure.



Avec Petites dents, grands crocs, Emilie Guillaumin parvient parfaitement à décrire les petites violences qui parfois naissent au sein d'un couple, l'épuisement qui confine à la folie et surtout, les jeux de pouvoirs.



Ajouté à cela une véritable tension, le sens de la phrase, j'ai littéralement dévoré Petites dents, grands crocs.



Merci à ma libraire de me l'avoir conseillé.



Je vais désormais lire le précédent roman d'Emilie Guillaumin, L'Embuscade, qui dans un genre totalement différent a été un succès de 2021 !

Excellente lecture, dure et intense mais qui soulève le voile sur les systèmes de violence et d'emprise qui peuvent opérer au sein d'une famille "bien sous tous rapports".



Difficile d'en dire plus sans trop en dévoiler, disons que Petites dents, grands crocs, au delà de son intrigue impeccable, aborde des sujets d'actualité comme les violences faites aux femmes, la domination du masculin, sans jamais tomber dans les clichés ni un manichéisme réducteur.



L'immense talent de l'autrice est de nous faire sinuer avec elle toujours sur la ligne de crête, abordant avec une habileté rare les rives du roman noir ou celle de la littérature fantastique, sans jamais que rien ne sombre dans l'invraisemblable. Dans Petites dents, grands crocs tout est réel, tout est réaliste, et c'est glaçant.

Jeune salariée dans une grande entreprise parisienne, Sarah, l'héroïne de Petites dents, grands crocs, rêve d'ailleurs, à la manière d'une Emma Bovary qui aurait eu des ambitions littéraires. En effet, ce qu'elle souhaite (comme 1 français sur trois parait-il), c'est écrire un livre.



Son année sabbatique débute: une longue plage de temps qui au fur et à mesure de la narration précise, ciselée à la manière d'un poignard, se révèle infructueuse.



L'inspiration manque à cette jeune maman entourée par ses deux mâles, le père et le fils, dont les comportements ambivalents, voire troublent, laissent entrevoir une issue peu heureuse au destin de cette femme.



S'agit-il d'une histoire d'emprise, de violence conjugale, voire le portrait presque impeccable du fameux pervers narcissique dont se gorge la presse féminine ?



A moins que la paranoïa ne guette notre héroïne ? Entre perte de sang et piqures inexpliqués sur le corps, Sarah se délite. Est-elle folle?



Petites dents, grands grand croc est un roman aussi court que brillant. S'il se dévore, ce n'est que pour mieux laisser son empreinte vénéneuse, longtemps après.



A lire, absolument.