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Critiques de Éric Henninot (252)
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La Horde du contrevent, tome 2 : L'Escadre ..

Toujours aussi génial de découvrir cette adaptation BD de l'univers si particulier et difficile de La Horde du Contrevent de Damasio... des projets de jeux vidéos, de film 3D ou d'animation ont été abordés sans jamais voir le jour ; il semblerait que cette fois, la BD soit un très bon moyen d'adapter et d'approfondir l'univers, avec un travail des planches qui colle à l'histoire.



Ici, la profondeur donnée au roman est mise en avant, dimension politique, personnages travaillés, la rencontre avec les Fréoles dans ce deuxième tome est plaisante et dynamique ! Et laisse présager une traversée de la Flaque de Lapsane pour la suite, assez époustouflante...



Encore une fois, joignez vous au Fer et au Pack, serrez derrière Golgoth, et foncez, sans réfléchir !
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La horde du contrevent, tome 3 : La flaque ..

La flaque de Lapsane est le troisième tome de l'adaptation en bande dessinée de la Horde du contrevent, roman culte de science-fiction d'Alain Damasio.

La horde, en avance sur toutes les précédentes, entame la traversée de la flaque de Lapsane.

Un des moments clés du roman adapté avec brio par Eric Henninot. La cohésion de la horde est soumise à de rudes épreuves. Vivement la suite !
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La Horde du contrevent, tome 2 : L'Escadre ..

La Horde se rapproche doucement de la flaque de Lapsane, lorsqu'elle entre en contact avec les Fréoles, un peuple nomade. S'entament alors des échanges en apparence cordiaux, bien que compliqués, entre les différents clans. La culture et l'orgueil de chaque camp s'entrechoquent.



Au-delà des questionnements existentiels relatifs à la place de chacun en tant qu'individu et en tant qu'Hordier, développés dans le premier tome, ce second tome s'intéresse davantage à la question de la place de la nature à travers la confrontation de différents camps idéologiques.



Les Hordiers sont en contact direct avec le vent, créant un choc presque culturel avec les autres grands acteurs de ce monde, qui s'en éloignent.





La question de la dévotion des Hordiers à leur Trace se pose également. Aller jusqu'au bout, jusqu'à l'Extrême Amont est clairement leur objectif principal, mais à quel prix ?



Les Hordiers ont déjà tout sacrifier de ce qu'aurait pu être leur vie pour en arriver là, pour autant leur recherche de sens et leurs doutes continuent à ressurgir.



Les enjeux les dépassent, et s'inscrivent dans quelque chose de bien plus grand, que ce soit au niveau politique ou personnel. Ils cristallisent les espérances d'une partie de la population, tout en incarnant pour l'autre un passé antérieur à la technologie.





Plus fragilisée que jamais, la Horde pourra-t-elle continuer sa Trace ?


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Fils du soleil (BD)

Est ce que j'ai aimé ? ou pas ? je dois avouer ne pas savoir.

Le scénario tout d'abord me parait d'une platitude et d'un ennui digne de cette scène de navigation où les vents font défaut. Le cœur du récit (la fille du vieux fou de l'île) est à peine évoquée. Au lieu de ça on voit rapidement une multitude de navigateur tous aussi dingues les uns que les autres.

Quant aux dessins, j'ai adoré ces scènes sous le soleil, où la chaleur est parfaitement rendu par les couleurs, avec une ambiance particulière de ces îles du bout du monde. Par contre, j'ai une énorme déception sur les dessins de tempête : je ne réussi pas à comprendre ce que je vois, et l'image semble statique.
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

J'entends parler de cette adaptation depuis un moment, ne connaissant pas les romans mais friand des illustrations du dessinateur des premiers Carthago, j'étais enthousiaste...



...et je ne suis pas déçu !

Au fil des pages, on sent que l'oeuvre est dense et l'univers riche et complexe. On comprend vite qu'effectivement il y avait matière à se casser les dents comme l'explique l'auteur dans la préface.

Mais malgré la difficulté apparente, le tout passe comme une lettre à la poste.

Les dessins sont superbes et l'histoire est bien tournée, de sorte que l'on ne s'ennuie jamais.



M'attendant à une énième aventure dans un monde imaginaire, j'ai été très agréablement surpris, le pitch sort vraiment de l'ordinaire, c'est inventif, bien trouvé et tellement puissant!



Sacrément bonne découverte!

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Carthago, tome 1 : Le lagon de Fortuna

(Critique pour la saga)

Quand j'étais enfant, un jour un épisode de Thalassa sur le mégalodon et les grands requins m'a marqué. Tellement que j'ai voulu être océanographe ensuite...

Bon rien de tout ça professionnellement parlant 20 ans plus tard mais toujours cette passion pour la mer et ce qu'on y trouve.

Carthago est une petite madeleine de Proust de cette passion enfantine sur ces grands requins. Ajoutez à ça un aspect légèrement Histoire-ésotérique avec l'Atlantide et un peuple de la mer et les premiers albums sont de petits plaisirs bien aidés par un dessin agréable et facile à interpréter.



Il est dommage qu'après quelques tomes, l'histoire et le suspense commence à stagner et que la série semble subir "l'effet éditeur" : ralentis la trame principale pour faire plus de tomes, ta série se vend bien... J'ai perdu l'envie de lire cette série.
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Carthago, tome 1 : Le lagon de Fortuna

Avis portant sur la série:



Les mégalodons comme sujet d'une BD en jouant sur les mystères de la mer, c'est assez original comme concept ! Je dois avouer que cela fonctionne plutôt bien. Le fait que cela soit traité aussi bien sous un aspect paléontologique que sur celui du thriller écolo-financier, donne un ton tout particulier au scénario riche et dense en informations. Il est dommage que la fin de ce premier tome vienne complexifier un peu plus l'histoire en ouvrant d'autres brèches qui paraissent inutiles à première vue, mais qui peuvent par la suite avoir une explication tout à fait plausible; cependant ce n'est pas très bien amené.



J'admire cependant le talent du scénariste Bec qui nous tient en haleine sans toutefois vouloir révolutionner le genre. On est dans une atmosphère qui rappelle à la fois les films Les dents de la mer et Abyss ou d’autres bd comme Sanctuaire ou encore Les Aquanautes.



Les dessins sont saisissants de réalisme : ces mégalodons font peur ! Les planches sont véritablement détaillées avec d’excellents cadrages et une mise en couleur vraiment appropriée. Cette BD est une vraie réussite aussi bien visuelle que du scénario haletant. C'est à découvrir sans attendre ! J’ai remarqué que Bec n’est pas très apprécié sur le site alors qu’il fonctionne bien ailleurs. J’avoue que je m’interroge sur une certaine animosité qui ne me parait pas justifiée.



Il est vraiment dommage que le rythme de parution soit si long pour attendre le prochain tome. Je précise que c'est bien sûr relatif par rapport à d'autres séries plus anciennes qui ont eu des délais d'attente bien plus longs. Cependant, la mode actuelle est à des séries où le rythme de parution est effréné. On en aurait autant pour cette série qui aurait sans doute alors gagné en notoriété dans la masse des productions actuelles. Initialement prévue en 8 tomes, cette série en comptera beaucoup moins. Visiblement, les rapports entre le scénariste et le dessinateur sur fond de crise chez l’Editeur semblent tendus. Quoiqu’il en soit, Christophe Bec est bien décidé à continuer l’aventure surtout au vu de l’excellent accueil du public.



Le second tome est bien dans la suite logique du premier. Je m'aperçois également que l’auteur utilise le même procédé que pour sa nouvelle série Prométhée à savoir des séquences courtes et situées à des époques différentes dans le temps afin d'accentuer le mystère. Je dois reconnaître que ce procédé également utilisé dans les fictions cinématographique est plutôt efficace. La question qu'on pourrait se poser est s'il en abuse?



Il y a une chose par contre que je ne pardonne pas: c'est la faute de frappe à la page 39 du second tome (slendeur au lieu de splendeur !). C'est à croire qu'il n'y a pas de relecture avant la parution de l'ouvrage. C'est fait réellement amateur ! Et puis, le coup de la petite fille aux branchies alors que je viens juste de lire Antarès où il en est également question. Que dire également de ce ridicule Yéti?...



J’ai appris que le dessinateur Henninot a décidé de jeter l’éponge 3 ans après la fin du tome 2. Il se justifie en indiquant qu’il mène d’autres projets qui sont visiblement plus intéressant pour lui. Il n’était déjà pas chaud pour continuer l’aventure. Mon reproche est de ne pas avoir tiré les conséquences un peu plus tôt ce qui aurait fait gagner du temps à tout le monde. Ceci dit, il ne faut pas se tromper: nous avons là une œuvre majeure des plus réussies sur un sujet passionnant.



Le troisième tome est sorti après 4 ans d’absence et d’incertitude. Nouveau dessinateur qui reprend le flambeau et qui semble assurer la mise en scène. Le graphisme me paraît même meilleur qu’auparavant car plus réaliste : oui, la série a gagné au change. C’est manifeste par exemple au niveau des couleurs qui ressortent bien. La couverture est une vraie réussite car on voit enfin le mégalodon. Cela sera également une fin de cycle avec une aventure qui avance enfin malgré son découpage sur les quatre coins de la planète. La fluidité ne sera pas le fort de cet album, la faute à un scénariste qui multiplie les sous-intrigues en apportant de nouveaux mystères dans la balance.



Le tome 4 va relancer le récit avec les mêmes protagonistes. Visiblement, la capture du monstre va s’avérer être un échec et il faudra tout recommencer. Le rythme du récit commence à ralentir en se focalisant sur la petite fille Lou qui ne parvient pas à guérir de sa maladie mystérieuse. La série reste intéressante car elle traite véritablement des mystères sous la mer. Là, on va se concentrer sur des gigantesques monolithes qui rappellent étrangement les structures sous-marines de Yonaguni qui auraient plus de 10000 ans. La lecture s’avère toujours aussi passionnante d’autant que les éléments fournis semblent plausibles.



La nouveauté réside avec le tome 6 où la petite Lou qui a grandi depuis devient la véritable héroïne de cette aventure en devenant par la même occasion la fameuse héritière des Carpates. C’est un nouveau cycle qui commence avec un décalage de 13 années après le précédent tome. Il faudra néanmoins s’accrocher avec la chronologie des faits qui nous ballade d’une époque à l’autre. Par ailleurs, le mystère semble s’épaissir et on a l’impression de faire du surplace malgré cette avancée temporelle. Il faut sans doute accélerer le rythme du récit et lâcher quelques réponses avant d’ouvrir d’autres questions. Au niveau du dessin, c’est du bon travail. A noter que nous en sommes tout de même au 3ème dessinateur en 6 tomes. Un cliffhanger à la fin nous laisse sur l’envie de savoir.



Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5

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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Il ‘agit de mon premier retour de lecture concernant une bande dessinée.



Après avoir lu le roman La horde du contrevent d’Alain Damasio que j’ai adoré, je ne pouvais pas passer devant sa réécriture en bande dessinée sans l’acquérir.



Retranscrire un roman à plusieurs voix n’est pas évident. L’auteur a opté pour la vision de Sov, le scribe de la horde. L’auteur s’est donc approprié l’univers de Damasio, en proposant sa vision du roman. J’ai trouvé que les dessins retranscrivent bien cet univers unique.



Dans le tome 1, le lecteur fait connaissance avec la 34ème horde qui doit contrer toutes sortes de vents pour arriver en Extrême-Amont. 27 ans plus tard, nous les retrouvons sur leur route où une nouvelle recrue, une croc, prend place dans la horde.



Je conseillerai de lire le roman pour bien maîtriser l’univers développé avant de se lancer dans cette lecture.
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Carthago, tome 2 : L'abysse challenger

Nous avions laissé Kim Melville et ses compagnons en bien mauvaise posture dans leur petit bathyscaphe au fond des abysses. Heureusement, ou malheureusement, ils sont sauvés in extremis par le "centenaire des Carpathes", le vieux milliardaire et paralytique passionné de cryptozoologie, dont nous avions fait la connaissance dans le tome 1. Ce 2e épisode est centré sur ce personnage énigmatique qui n'a, au soir de sa vie tumultueuse, plus qu'une seule idée en tête : capturer un mégalodon. Pour convaincre Kim de l'aider il n'hésitera pas à avoir recours à un chantage des plus abjectes.

Nous avançons donc doucement dans l'histoire, mais il nous manque encore de nombreux maillons pour tout comprendre. Nous n'apprenons par exemple quasiment rien sur la Carthago et son PDG à la figure couverte de cicatrices, ni sur les relations entre les mégalodons, le yéti et encore d'autres créatures, ni sur le rapport avec les Aborigènes que nous rencontrons furtivement à chaque épisode.

Le mystère s'épaissit aussi autour de Lou, la fille de Kim, qui est décidément une bien étrange fillette.

Les dessins sont bien maitrisés mais sans grande originalité, les plans sous-marins sont très réussis, avec une belle profondeur, les monstres et animaux sont très bien aussi. J'aime bien les nuances de bleu des planches marines mais par contre les tons oranges des autres scènes me sont assez désagréables à l’œil.

Mon impression première est confirmée : il y a un peu trop de ficelles entremêlées, trop de personnages, trop de pistes à suivre, comme si les auteurs n'avaient pas pu se résoudre à faire un choix entre toutes leurs idées.

Mais malgré tout, cette histoire me plait bien et j'ai envie de connaitre la suite. Le malaise est bien entretenu, c'est efficace, on a toujours l'impression d'être au bord de la catastrophe ou sur le point d'avoir une révélation.

Alors à suivre !

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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

S'il y a bien une œuvre de fantasy que je ne pensais pas voir adapter un jour, et ce quelque soit le média, c'est bien « La Horde du Contrevent ». Trop de personnages. Trop difficile à représenter par des images précises. Trop ambitieux, tout simplement. Ils sont pourtant plusieurs a rapidement avoir été tentés de se frotter à cette œuvre devenue majeure, mais jusqu'à maintenant sans résultats (aucune nouvelle de l'adaptation en animé, par exemple...). Et voilà qu’Éric Henninot décide de s'attaquer, seul, à cette fameuse Horde, et qui plus est en bande dessinée. Évidemment sollicité pour donner son avis sur cette adaptation, Alain Damasio se fend au début de l'ouvrage d'une longue préface fort élogieuse dans laquelle il raconte sa vision du projet, et incite les lecteurs à faire preuve d'ouverture : « Vous, lecteurs du roman qui venez avec vos doutes ou vos espoirs, laissez-vous porter ! Avancez donc vierges d'attentes, à nouveau innocent et frais, et acceptez cette Horde qu’Éric vous reconstitue et vous offre, laquelle ne ressemble évidemment qu'à lui. » Difficile évidemment de se détacher du texte d'origine dans les premières planches : on n'imaginait pas forcément les personnages comme ça ; on se rappelle que le roman ne débutait pas de la même manière ; on s'interroge sur le choix de l'auteur d'avoir ajouté ou supprimé telle ou telle scène... Et puis, comme le préconise Damasio, on finit par se laisser porter à nouveau par l'épopée formidable de ces Hordiers en quête de l'Extrême-Amont et de l'origine du vent qui balaie leur monde. Et la magie opère, une fois encore. Ce premier tome ne couvre pourtant qu'une toute petite partie du roman, à savoir les premières étapes traversées par la trente-quatrième Horde lorsqu'on les retrouve vingt-sept ans après leur départ.



Il va donc falloir s'armer de patience avant de pouvoir découvrir la magnifique cité aérienne d'Alticcio et l'imposant massif de Norska, ou assister à la traversée de la Flaque de Lapsane ou au magistral duel littéraire opposant Caracole et Sélème. En dépit de l'absence des scènes les plus cultes du roman, l'album reste tout de même passionnant et permet à Éric Henniot de poser non seulement le décor (ces étendues sauvages parcourues par un vent permanent allant de la douce brise à la tempête la plus déchaînée) mais aussi et surtout les personnages. Et quels personnages ! Golgoth, inflexible chef de la Horde s'exprimant dans un langage particulièrement fleuri qu'on retrouve avec plaisir ; Caracole et son tempérament joyeux, ses jeux de mots, ses taquineries, sa complexité ; Sov et ses doutes, ses petites attentions et sa gentillesse ; le prince Pieto Della Rocca, le combattant Erg Machaon, Coriolis, Oroshi, et tant d'autres encore... C'est avec beaucoup d'émotions qu'on renoue avec chacun des Hordiers, et tant pis si certains ne sont pas du tout comme on se les imaginait ou si l'auteur s'est permis quelques petites retouches. Après tout, comme le dit Damasio, il s'agit ici de sa Horde, et non de la notre. Si le scénario ne déçoit pas, il en va de même des graphismes qui, là encore, sont parfaitement à la hauteur : les visages des personnages sont habités et expressifs, et les étrangetés du paysages sont superbement rendues, de même que ce vent à la force changeante que les Hordiers doivent affronter lors de scènes qui sont aussi impressionnantes à regarder qu'elles pouvaient l'être à lire. La coloration est pour sa part toute aussi soignée, même si pas encore très variée (c'est le brun qui prédomine surtout dans ce premier tome) : nul doute que les futurs paysages rencontrés par la Horde se révéleront plus diversifiés et donc plus colorés.



Pari un peu fou mais pari réussi malgré tout pour Éric Henninot qui pose ici les bases d'une solide adaptation qui ravira aussi bien néophytes que les grands fans du roman de Damasio. Inutile de vous dire que j'attends la suite avec beaucoup d'impatience !
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

L’édition simple (à grosse pagination!) comprend une préface joliment écrite de l’auteur du roman, Alain Damasio, ainsi qu’un cahier graphique en fin d’album. Pas d’information sur l’auteur (biblio etc), c’est toujours dommage. Il existe une édition N&B… plus chère comme de coutume, pratique que je ne comprend pas hormis pour faire payer les fans. Franchement, même si le dessin d’Henninot est très bon, je pense que la version couleur reste meilleure. La couverture est un peu terne à mon goût et aurait mérité quelque chose de plus énigmatique, de plus poétique.



Sur une terre balayée par des vents continus et puissants, depuis huit siècles la cité d’Aberlaas forme la Horde, équipe de spécialistes de différents arts destinés depuis l’enfance à remonter la « bande de contre » à destination de l’extrême-amont, la source des vents. Huit siècles que le but n’a pas été atteint. Mais cette trente-quatrième Horde est certaine d’être la dernière.



Quelle surprise cet automne lorsque j’ai appris la publication d’une adaptation BD de ce chef d’oeuvre qu’est la Horde du contrevent! J’avais découvert le bouquin lors du projet de film d’animation il y a quelques années (projet avorté après échec du financement participatif). J’adore la SF et plutôt en one-shot. De bons souvenirs de romans SF avec Bordage et surtout un pitch très alléchant. L’ouvrage a été dévoré et j’ai été comme beaucoup fasciné par l’inventivité, les dialogues percutants, la dramaturgie aux petits oignons et la maîtrise de la langue de l’auteur avec notamment ce duel de palindromes qui restera dans les mémoires… Bref, l’adaptation d’un livre adoré est toujours dangereuse pour un lecteur. J’étais très sceptique, n’ayant en outre pas une très bonne image des BD de Henninot. Comme je suis curieux et que j’adore néanmoins voir ce que d’autres font d’une oeuvre, j’ai lu la Horde version BD.



Et bien c’est absolument excellent! D’abord les dessins, pas extraordinaires, pas d’une originalité folle, mais dotés d’une personnalité, d’une finesse dans les traits des visages notamment, qui le mettent dans la moyenne supérieure de ce qui se fait. Le design ensuite, risqué dans le cadre d’une adaptation, est réussi, même si je chipoterais en disant que sur un monde de vents la logique voudrait que les tenues ne soient pas amples… mais c’est moins graphique. Mais la très grande force du dessinateur repose sur le travail… des vents! Si les paysages montrés sont a peu près ceux que l’on imagine, comment dessiner les vents? La grande inventivité de Henninot a été d’associer des courbes omniprésentes à des effets de souffles (comme dans les manga ou les traînées d’avions à réaction) et d’onomatopées. De l’ensemble ressort un sentiment de bruit omniprésent, de mouvement, celui que l’on ressent en pleine bourrasque. Les images sont saturées visuellement, ce qui donne une impression de plein. L’atmosphère si importante est pleinement rendue et c’est un tour de force. Parmi les petits regrets je trouve dommage de ne pas avoir plus représenté l’effort permanent, l’horizontalité des hordiers, ainsi que la séquence du Furvent. Henninot a choisi la même voie que le livre: ce n’est pas représentable, donc ellipse. C’est son choix, respectable, mais cela aurait été tellement beau…



Je tiens à préciser la remarque de Damasio dans la préface: une adaptation est personnelle et il est illusoire de chercher à retrouver un livre dans une BD ou un film. L’adaptation est autre chose. Ce que l’on doit rechercher c’est un plaisir, un cœur. Et ce cœur y est! Eric Henninot a réalisé l’ouvrage seul et son scénario est très bon. Le découpage et surtout les dialogues, centraux dans l’oeuvre, dans l’articulation entre les personnages, sont vraiment réussis. Les personnalités sont là, les échanges vifs, percutants, permettent de cerner la psychologie de chacun dans cette situation extrême, aberrante. La BD commence en prologue, à la fin de la formation des hordiers à Aberlaas, soit avant le roman. C’est bien car cela permet de mieux situer le contexte. De même la présentation en plan du monde des vents, du trajet et des lieux à parcourir facilite l’immersion dans cet univers. En revanche, (dans le tome 1 tout au moins) la particularité du texte original d’utiliser la ponctuation pour décrire les vents et les symboles représentant les personnages ont disparu au format BD. Ça ne touchera que les fans mais je trouve que cela aurait pu être utilisé facilement. De même (je chipote) dans cet univers horizontal et avec un matériau si exceptionnel, pourquoi ne pas avoir opté pour des planches horizontales? Ce n’est pas le format classique de la BD mais d’autres expériences plus extrêmes ont déjà vu le jour en BD, à commencer par les destructions et retournements chers à Olivier Ledroit. Tout ça pour dire qu’un brin de folie aurait pu réhausser encore cette excellente BD.



Je tiens à finir en m’adressant à ceux, majoritaires qui n’ont pas lu le roman. D’abord pour dire que la BD ne le nécessite pas, elle est excellente toute seule, comme tome unique et comme démarrage de série (que j’imagine en 5 ou 6 parties au regard de la progression du tome 1 et de l’intrigue globale). Fans de SF ou novices (voir réticents), lisez la car il s’agit d’abord d’une aventure humaine, de relations au sein d’un groupe, de membres ayant chacun son univers, sa philosophie, sa morale (tiens du coup ça me rappelle une autre « expédition », celle de l’Endurance, chroniquée ici). Le but est illusoire, impossible, alors pourquoi passent-ils leur vie entière à remonter cette terre? Chacun pour des raisons qui lui sont propres, à la fois unité et partie d’un organe appelé la Horde. Il n’y a pas a proprement parler de fantastique dans la Horde et la seule part SF est celle de se situer sur un autre monde.



Laissez-vous porter par l’image, le son, par les mots. Un auteur totalement impliqué dans son projet ne laisse généralement personne de marbre. Surtout que le tome 2 devrait présenter ma séquence préférée du livre: le navire fréole.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Carthago, tome 2 : L'abysse challenger

Les auteurs utilisent les mêmes recettes que dans le tome 1 pour capter et captiver le lecteur. Et ça marche. Servi par un dessin très précis, le scénario va alterner les époques et les lieux pour créer de la tension et transformer la BD en page turner. Même si on se sait manipulé, on a envie de tourner les planches afin de connaître le fin mot de l'intrigue.



Mais pas de bol, le fin mot, ce n'est pas pour tout de suite.



On va passer de mégalodon à un ichtiosaure, ou à un mammifère simiesque dans le Tibet. On va aussi passer du début du XIXè siècle à l'époque présente, de vieux sous-marins allemands au dernier cri en matière d'exploration des fonds marins. On va même évoquer l'île de l'Atlantide, et on se souviendra qu'une découverte a été éludée dans le tome 1, qui pourrait bien être des ruines sous-marines en Méditerranée.



Les auteurs développent une série de personnages fort bien définis, bien typés. C'est confortable pour le lecteur qui peut étiqueter tout ce beau monde. Cela donne aussi de splendides images de fosses sous-marines et de saisissantes situations lorsque les monstres marins s'attaquent aux hommes.
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

J'ai toujours eu peur de m'attaquer au gros pavé qu'est la horde du contrevent de Damasio. Mais en roman graphique je me suis dit allez tente de le lire. On est avec eux de A à Z enfin ce n'est que le tome 1. Mais on se souder avec eux, on respire avec eux, on transpire avec eux, c'est énorme et ses personnages tous atypiques. La notion de groupe à la vie à la mort, des caractères à chacun. Dessin très très bien fait par Henninot. Sacré cosmos et sacré campement.
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Fils du soleil (BD)

Quand je pense au fils du soleil, ce n’est pas au roman de Jack London mais plutôt au jeune Esteban des mystérieuses cités d’or. Mais bon, le roman a été écrit bien avant cette série animée : en 1912. Cela date !



De l’auteur de roman, on se souvient plutôt de l’appel de la forêt ou de Croc-Blanc. Juste pour la petite histoire, il a également écrit la fille des neiges. Pour autant, c’était un grand voyageur et le Pacifique l’attirait incontestablement. C’est une véritable histoire de mer avec une ambiance tropicale des plus réussie.



L’écriture est à l’ancienne et cela s’est ressenti. Les auteurs ont certainement voulu respecter l’oeuvre originale. Le déclic n’a pas eu lieu tout de suite mais un peu progressivement. La seconde partie est d’ailleurs excellente après un démarrage difficile.



Je retiendrai surtout la tragique histoire d’amour plus que l’intrigante vente aux enchères de perles. Quoiqu’il en soit, on sera happé aussi bien par la vague que par ce récit.
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La Horde du contrevent, tome 2 : L'Escadre ..

Deuxième tome lu tout de suite après le premier.



La horde est en quelque sorte en pause dans leur marche. La 34ème horde a trois ans d’avance sur la précédente et elle rencontre des fréoles et un de leur vaisseau volant. Il détermine grâce à leur carte le plus court chemin à suivre.



Dans ce second tome, on fait plus connaissance avec les personnages, leur prouesse et les embûches qu'ils peuvent rencontrer dans leur marche car tout le monde n'est pas pour cette aventure.
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Carthago, tome 2 : L'abysse challenger

Christophe Bec sait tenir son lectorat en haleine. La multiplicité des scènes et des événements venant abreuver l'intrigue principale n'aide pas à s'attacher à tel personnage. En effet le scénario est conçue de manière à plonger le lecteur d'une ambiance à une autre, d'un lieu à un autre, sans autre objectif que d'apporter soit une information capitale, soit de nouvelles questions, lesquelles lorsqu'elles ne soulèvent que de brefs soupçons, relancent carrément une nouvelle intrigue. En tous cas, c'est ce que bec laisse croire au lecteur car en réalité, chaque scène est un élément constitutif de l'intrigue générale. Il construit ainsi son histoire qui prend place dans le monde entier, à différentes époques. Il est ainsi parfois difficile d'établir le lien entre les époques et les événements.

Il est également difficile de s'attacher aux personnages mais on parvient tout de même à en sortir quelques uns de la masse. Kim Melville sont bien entendu au cœur de ce récit et en constitue les personnages principaux, mais d'autres visages s'invitent bientôt à cette immense échiquier.

Ce tome 2 en dit davantage sur l'implication de Carthago dans ce qui ressemble à une machination politico financière assez complexe, ainsi que dans les capacités de la petite Lou.

petit à petit, Christophe bec construit ainsi une histoire complexe autour de 3 ou 4 personnages importants, et dont les enjeux nombreux semblent dépasser le cadre de la simple confirmation de l'existence du megalodon...
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Que d'appréhensions avant de me lancer dans ma lecture !

Ayant adoré l'excellentissime roman d'Alain Damasio, je craignais d'être déçue par cette adaptation.



Le graphisme respecte l'esprit de l'univers et lui fait honneur. Eric Henninot s'est bien imprégné des spécificités de ce monde (je pense par exemple aux rochers dont la forme résulte de l'érosion implacable des vents). Évidemment, je ne me représentais pas les personnages comme ça, ni les chrones, mais ça n'est une surprise pour personne. La vision d'Henninot est fascinante.



Bon, maintenant la question qui brûle les lèvres de tous les amoureux du Contre : la BD est-elle fidèle au roman ?

Damasio en parle justement dans la préface, et approuve totalement les divergences (qui existent bien) entre les deux œuvres. C'est même lui qui a poussé Henninot à s'affranchir du roman.



Ce que j'en pense ?

Le rendu est cohérent, vibrant et bien entendu différent.



Est-ce que j'aime ?

Oui. Beaucoup. Henninot nous offre ici une version alternative de la Horde, de ce qui lui tombe dessus, des relations entre les hordiers.

D'accord, j'ai buggé un bon moment en voyant la liste des personnages : "Tiens donc, mais c'est qu'ils sont pas beaucoup... C'est bizarre... On va les compter. Ah oui, certains personnages sont passés à la trape. Et ceux qui restent ont endossé leurs rôles. Et puis c'est qui ce nouveau personnage, hein ?"

J'ai dû mettre ma petite voix de puriste en veilleuse, car il faut bien reconnaître qu'illustrer, faire interagir et donner voix à vingt-trois personnages, c'est compliqué. J'en veux juste un peu à Henninot d'avoir évincé Alme, qui est quand même importante dans l'histoire originale. À la place, c'est la petite Aoi qui se fait malmener par Golgoth...

La BD commence à Aberlaast, avant le départ de la Horde pour leur périple. J'ai bien aimé cette entrée en la matière, qui permettait de poser les bases de l'univers et éviter qu'un lecteur ne connaissant pas l'œuvre de Damasion soit complètement paumé (vous imaginez un peu ? Débarquer en plein furvent, tomber sur une planche d'un gars au menton explosé... berk).

Autre différence : les couples. Un couple qui n'existait pas dans le roman apparaît, un autre qui est censé se former bien plus tard l'est déjà. Mais ça me va. En trente ans de fréquentation, c'est même plutôt normal que des couples se soient formés.



Je regrette toutefois que Caracole soit si... terne. Où sont passées sa poésie, sa virtuosité, sa malice ?



Enfin, LA grosse différence qui m'a fait mise dans tous mes états (mais ce n'est pas nécessairement un mauvais signe) c'est la mort (très très très) prématurée d'un personnage important. Sidérée. Voilà comment j'étais en découvrant cette issue alternative au roman. Mais c'était assez cohérent, et poignant.

À partir de là, je me dis que le dessinateur/scénariste pourrait partir dans absolument n'importe quelle direction dans les prochains tomes. Au moins, je suis prévenue.



Je recommande cette BD, mais pas aux lecteurs du roman qui ne se sentiraient pas capables d'embarquer pour une toute autre version du Contre de la 34ème Horde.
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Ça y est j’ai sauté le pas !

Il est toujours, pour moi, difficile de lire l’adaptation d’un roman en BD, encore plus quand il est bon et qu’il m’a bien marqué par sa forme. On perd en imagination surtout dans un roman pareil où chaque personnages est reconnaissable par un glyphe et où les numéros des pages vont en décroissant au fil de la lecture, ce qui n’est pas le cas ici.



Ici, Eric Henninot adapte très bravement ce roman. Plusieurs années de travail et plusieurs scripts lui ont été nécessaire pour arriver à ce rendu assez réussi. De plus, ce monde de vents, déserts, écueils est graphiquement bien rendu par une atmosphère aux tons sépia. Les personnages prennent bien vie sous les coups de crayon de l’auteur-dessinateur, tous sont aisément reconnaissables et ont de bonnes . En particulier ce cher Caracole ou cette brute de Golgoth !

Dans cette bande dessinée, on a même des passages supplémentaires, quelques flashbacks, sur nos héros encore tous jeunes. Et j’aime cette petite liberté prise par rapport au récit. Cependant, il est difficile de retrouver toute la poésie de la plume de Damasio.



Alors oui j’ai aimé cette lecture et je n’ai pas pu lâcher la BD mais en même temps, il manque un petit quelque chose. En soi, c’est une bonne BD, mais je pense qu’il vaut mieux avoir lu le roman, pour mieux l’apprécier.

Mais j’attends malgré tout la suite !
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Carthago, tome 2 : L'abysse challenger

Comme dans le premier tome on a doit à une très grande successions de périodes, de lieux, de personnages... J'aurais aimé que cette fois-ci l'histoire zappe un peu moins entre les périodes ou les lieux et se concentre sur l'histoire de quelques personnages. Mais ce deuxième tome donne quand même l'envie d'en savoir un peu plus, sur Lou notamment !
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Quelques années après avoir lu (enfin commencé puis abandonné) le classique des classiques d’Alain Damasio, voilà qu’un auteur de bande-dessinées s’attaque à son adaptation. Vaste programme pour un roman non moins vaste.

Assez intrigué par cet exercice périlleux (eh oui le livre n’est pas d’une grande simplicité), je l’offre à ma fille qui vient de fêter ses 16 ans pour voir si elle ne serait pas plus futée (ou tenace) que son père.

Bien évidemment, je ne peux pas rester bien longtemps devant cette couverture séduisante qui me rappelle mes faiblesses passées. Alors, armé de mon courage et de ma détermination (oui, bon j’en fais peut-être un peu trop….), j’entame l’ouvrage.



La lecture est agréable et le dessin sert l’ensemble. Je me replonge avec plaisir dans l’histoire. Je trouve que l’auteur a su conservé le style et la complexité du roman originel tout en y mettant ses propres représentations, son interprétation.

Le passage à l’illustration rendant la lecture plus facile, je suis donc assez convaincu et ne peut que conseiller sa lecture pour ceux qui voudraient enfin entrer dans la horde du contrevent de Alain Damasio sans affronter frontalement le furvent original.

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