Ce délicieux livre vintage est lu par une charmante petite fille anglaise avec son délicieux accent et de superbes intonations. Un régal pour les oreilles et l'occasion de rafraîchir son anglais ou de susciter l'envie de l'apprendre chez un enfant.
- Si... si... fit Heimpi. Avec des "si", ma grand-mère aurait eu des roues, et on se serait servi d'elle pour se promener en carriole ! C'est ce qu'elle disait toujours.
Quand le train sortit de la gare Saint-Lazare, Anna se pencha par la fenêtre et regarda Paris qui glissait lentement derrière eux.
- Nous reviendrons, dit Vati.
- je sais, dit Anna.
Elle se souvint de ce qu'elle avait ressenti lors du retour à l'auberge Zwirn et ajouta :
- Mais ce ne sera plus la même chose. Nous n'en ferons plus partie... Est-ce que tu crois qu'un jour nous ferons enfin partie d'un endroit ?
- je ne pense pas, dit Vati. pas de la façon dont les gens appartiennent aux lieux où ils ont toujours vécu. Mais nous appartiendrons à notre manière à pas mal d'endroits, et après tout c'est aussi bien...
Elle raffolait de l'école depuis qu'elle parlait français. le travail lui paraissait de plus en plus facile et même plaisant, sa préférence allant aux exercices de rédaction. Écrire en français n'était pas du tout comme écrire en allemand : on pouvait donner aux mots différentes nuances de sens, c'était palpitant.
« Quand on écrit, rien ne sert d’essayer de faire plaisir aux autres. Le seul moyen d’écrire quelque chose de bon est de tâcher de se faire plaisir à soi-même. »
Quand on écrit, rien ne sert d'essayer de faire plaisir aux autres. Le seul moyen d'écrire quelque chose de bon est de se faire plaisir à soi-même.
Le lendemain matin, il n'était question que de l'incendie qui avait détruit le Reichstag, édifice où se rassemblaient les parlementaires allemands. D'après les nazis, c'était un coup des "révolutionnaires" ; et eux, les nazis, pouvaient seuls mettre un terme à ce genre d'attentats ! Conclusion : il fallait voter pour eux. Mutti avait entendu dire, au contraire, que les nazis avaient eux-mêmes allumé l'incendie.
- Voilà, dit sa mère. C'est très simple. Papa estime que Hitler et les nazis ont toutes les chances de gagner les élections. Si c'était le cas, il pense qu'il ne serait souhaitable ni pour lui ni pour aucun de nous de rester à vivre ici, en Allemagne, sous leur botte...
- Parce que nous sommes juifs ? la questionna Anna.
- pas seulement pour ça. Papa pense que personne ne pourra plus s'exprimer librement, Juif ou non-Juif, et qu'en ce qui le concerne particulièrement il ne pourra plus écrire ce qu'il veut. Les nazis n'aiment pas beaucoup la contradiction.
Ils commencèrent à discuter, mais bientôt ils s'aperçurent qu'on pouvait tout aussi agréablement rester sans rien dire et goûter simplement le plaisir d'être enfin réunis.
Il était une fois un chat appelé Mog. Il vivait chez les Thomas. Mog était gentil, mais pas très malin. Il ne comprenait pas beaucoup de choses. Il en oubliait beaucoup d'autres. Mog était un chat sans cervelle.
Cinq minutes après le repas, il lui arrivait d'oublier qu'il avait dîné !
- […] Quand on écrit, rien ne sert d’essayer de faire plaisir aux autres. Le seul moyen d’écrire quelque chose de bon est de tâcher de se faire plaisir à soi-même.