AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.3/5 (sur 1352 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Sosnowiec , le 05/12/1911
Mort(e) à : Varsovie , le 06/07/2000
Biographie :

Wladyslaw Szpilman est un pianiste, auteur et compositeur juif polonais.

Il étudia le piano à Varsovie. En 1931, il part en Allemagne poursuivre ses études à l'Académie de l'Art de Berlin sous la direction de Leonid Kreutzer et Artur Schnabel. Il étudie la composition avec Franz Schreker.

En 1933, face à la monté du nazisme en Allemagne, il rentre en Pologne. En 1935, Szpilman est engagé à la radio d'État polonaise à Varsovie, compose de la musique de film ("Wrzos" 1937, "Dr. Murek" 1939), et voyage accompagnant le violoniste polonais émigré aux USA Bronislaw Gimpel.

En 1946 il publie, sous le titre "Une ville meurt" (Śmierć miasta) le récit autobiographique hallucinant des 6 années de guerre, de la création du ghetto et de l'enfermement des 500 000 juifs, de leur extermination, puis de son errance fantomatique dans une ville systématiquement détruite maison par maison. Après la libération, ce livre est interdit par les nouvelles autorités.

Dans les années 1950, il compose une cinquantaine de chansons pour enfants et reçoit pour celles-ci le Prix de l'Union des Compositeurs de Pologne en 1955. Il écrit plusieurs symphonies et environ 500 chansons, dont 150 sont de grands succès, de la musique de film et de pièces radiophoniques.

En 1963, il est directeur de la musique à la Radio Polonaise. En 1964, il est membre du présidium de l'Union des Compositeurs de Pologne.

En 1998, son fils qui a découvert "Une ville meurt" dans la bibliothèque de son père le fait de nouveau publier tout d’abord en Allemagne sous les titres "Das wunderbare Überleben". L'ouvrage connaît un succès immédiat avant d'être traduit et diffusé dans le monde entier, notamment en France sous le titre "Le Pianiste" (Meilleur livre de l'année 2001 par la rédaction du magazine Lire).

En 2002, Roman Polanski a réalisé le film portant le même nom. Le film a reçu la Palme d'Or du Festival de Cannes 2002 et Oscar du meilleur acteur pour Adrien Brody.
Grâce au film le récit autobiographique de Władysław Szpilman est désormais connu de millions de spectateurs.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Wladyslaw Szpilman   (1)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

On ne compte plus les films adaptés de romans, mais ceux qui ont été récompensés de la palme d'or sont plus rares ! François Busnel et ses invités reviennent sur ces chefs-d'oeuvres qui ont été primés au Festival de Cannes pour créer la légende de la littérature et du cinéma.  Quels livres ont inspirés quels films ? En 2013, Abdellatif Kechiche recevait la timbale pour "La vie d'Adèle" avec Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, un petit bijou de cinéma tiré d'une bande dessinée de Julie Maroh. L'auteure de "Le bleu est une couleur chaude" s'est-t-elle reconnue dans le film ? "Elle a dit qu'elle reconnaissait son oeuvre, que les deux actrices ressemblaient aux personnages qu'elle avait dessiné et elle disait dans le même temps que le fils était Kechichien" explique Laurent Delmas avant d'ajouter que le réalisateur "a ajouté une dimension sociale qui était peu dans la bande dessinée". Pour le fondateur du magazine Synopsis, une adaptation est toujours un peu trahie.  Parmi les quelques adaptations récompensées qui ont réussi à décrocher une palme d'or, "Entre les murs" tiré du roman de François Bégaudeau qui joue lui-même dans le film, a marqué l'histoire du Festival. C'est la première fois qu'un écrivain décroche le titre suprême pour son livre et pour son rôle !  Dernier film de la short list des adaptations saluées, un film multi-récompensé signé par Roman Polanski avec "Le pianiste". Adrian Brody a été révélé dans cette adaptation du livre de Wadysaw Szpilman. Est-ce également la consécration du réalisateur couronné de sept Césars et un Oscar ? "C'est l'histoire de sa vie, c'était très important pour lui sentimentalement mais ce n'est pas une consécration" affirme Christine Masson. Nos invités reviennent sur ces adaptations sacrées au Festival de Cannes. Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/

+ Lire la suite

Citations et extraits (107) Voir plus Ajouter une citation
Ce 23 septembre, (...), mon récital d'œuvres de Chopin a constitué l'ultime programme musical retransmis en direct de Varsovie. Pendant tout le temps que je jouais, les obus explosaient tout près du studio, des immeubles voisins étaient en proie aux flammes. (...). 
Le même jour, à trois heures et quart de l'après-midi, Radio Pologne cessait d'émettre. Ils étaient en train de passer un enregistrement du Concerto pour piano en do majeur de Rachmaninov, dont le deuxième mouvement empreint d'une beauté sereine venait juste de s'achever, lorsqu'une bombe allemande détruit le transformateur électrique de la station. Dans toute la ville, les postes ont été réduits au silence.
Commenter  J’apprécie          440
D'une voix indignée, empreinte d'amertune, [le dentiste] s'est exclamé :
« C'est une honte pour nous tous ! Nous les laissons nous conduire à la tuerie comme des moutons à l'abattoir ! Si nous attaquions les Allemands, le demi-million que nous sommes, nous pourrions nous libérer du ghetto, ou en tout cas mourir dignement au lieu de laisser une page aussi honteuse dans l'Histoire ! »
Père l'écoutait, d'un air assez embarrassé mais avec un sourire compréhensif. Réprimant un imperceptible mouvement de lassitude, il a remarqué :
« Comment êtes-vous si sûr qu'ils nous envoient à la mort ? »
En se tordant les mains, le dentiste a répliqué avec nervosité :
« Je n'en suis pas absolument certain, évidemment ! Comment le pourrais-je ? Vous croyez peut-être qu'ils nous le diraient ? Mais il y a quatre-vingt-dix chances sur cent qu'ils ont l'intention de tous nous liquider, croyez-moi ! »
Père a eu de nouveau un sourire, comme si cette réponse venait le confirmer dans ses convictions.
« Regardez ! lui a-t-il demandé en désignant d'un geste l'esplanade : nous ne sommes pas des héros, nous, mais des gens tout ce qu'il y a d'ordinaire ! Et c'est pourquoi nous préférons prendre le risque de garder l'espoir même dans ces dix pour cent de chances que nous avons de survivre. »
Commenter  J’apprécie          380
Au 31 août 1939, tout Varsovie était persuadé depuis déjà un certain temps qu'un conflit avec l'Allemagne était inévitable. Seuls les optimistes impénitents avaient pu nourrir jusqu'à ce jour l'illusion que la détermination affichée par la Pologne allait finalement dissuader Hitler d'attaquer. Chez d'autres, inconsciemment peut-être, ce vœu pieux confinait à l'opportunisme pur et simple : à l'encontre de toute logique, et quand bien même il ne faisait plus de doute depuis belle lurette que la guerre était à l'horizon, ils voulaient croire qu'elle tarderait assez à éclater pour leur permettre de jouir de l'existence un peu plus longtemps. Car malgré tout la vie valait d'être vécue, n'est-ce pas?

(Chapitre 1)
Commenter  J’apprécie          382
À la porte du studio, un vieux pianiste qui travaillait lui aussi pour la radio m'a attrapé le bras. Cher professeur Ursztein... Alors que le commun des mortels calcule en jours et en heures, son unité de mesure personnelle était la décennie de carrière d'accompagnateur. Ainsi, quand il cherchait à situer quelque événement dans le passé, il commençait invariablement par un : « Attendez voir... Oui, à l'époque, j'accompagnais un tel ou une telle. » Et une fois après avoir retrouvé de cette manière la période concernée et l'avoir localisée dans le temps, de même qu'une borne marque la distance au bord de la route, il laissait sa mémoire revenir au reste de ses souvenirs, évidemment moins importants que ce repère. Là, il semblait désorienté, abasourdi : comment mener cette guerre sans accompagnement au piano ? De quoi aurait-elle l'air ?
Commenter  J’apprécie          320
À un moment, un garçon est arrivé vers nous en se frayant un chemin dans la foule. Il avait une boîte de bonbons accrochée au cou par une ficelle et les proposait à un prix absurde, quand bien même on se demandait ce qu'il pensait faire de tout cet argent par la suite... En réunissant nos dernières petites pièces, nous n'avons pu lui acheter qu'un seul caramel à la crème. Père l'a découpé en six parts avec son couteau de poche. C'est le dernier repas que nous avons pris tous ensemble.
Commenter  J’apprécie          320
Toute guerre fait émerger au sein des minorités nationales une fraction trop lâche pour se battre ouvertement, trop inconsistante pour jouer un quelconque rôle politique, mais assez veule pour se transformer en bourreaux stipendiés par l'une ou l'autre des puissances du conflit. Au cours de celle-ci, ce sont les fascistes ukrainiens et lituaniens qui ont occupé cette place.
Roman Kramsztyk a été l'un des premiers à tomber sous leurs balles lorsqu'ils ont commencé à prêter la main à l'opération de juillet. Son immeuble encerclé, il n'a pas voulu descendre dans la cour au coup de sifflet, préférant mourir chez lui, entouré de ses tableaux, quand ils ont écumé les étages!
C'est aussi à ce moment que Kon et Heller, ces deux magnats juifs qui collaboraient avec la Gestapo, ont été liquidés. Par excès de confiance ou peut-être par ladrerie, ils ne graissaient la patte qu'à l'un des deux commandants SS à Varsovie et ils ont eu la malchance d'être capturés par les hommes placés sous les ordres de l'autre. Les autorisations de complaisance que Kon et Heller leurs ont présentées n'ont fait qu'exciter encore plus leur haine puisqu'elles avaient été émises par l'unité SS rivale. Non contents de les abattre comme des chiens, ils ont fait venir deux tombereaux aux ordures et c'est ainsi, au milieu des immondices, que les deux nababs ont accompli leur dernier voyage jusqu'à la fosse commune.


page 110
Commenter  J’apprécie          250
Le mal, la férocité sont toujours tapis dans le cœur humain et il suffit qu'on les laisse se développer librement pour qu'ils se mettent à croître, à développer d'obscènes rameaux, à engendrer les idées monstrueuses qui finissent par rendre possible qu'on assassine Juifs et Polonais de cette manière.
(Extrait du journal du capitaine Wilm Hosenfeld)
Commenter  J’apprécie          250
D'autres tentaient d'en appeler à la conscience des passants, de les persuader :"On a tellement faim, tellement... On n'a rien mangé depuis des jours. Donnez-nous un quignon, rien qu'un quignon, ou si vous n'avez pas de pain au moins une pomme de terre, un oignon, juste de quoi tenir jusqu'à demain matin." Mais cet oignon, cette pomme de terre, rares étaient ceux qui les possédaient, et même dans ce cas ils n'arrivaient pas à les retrouver dans leur coeur pour les céder aux petits mendiants, parce que la guerre avait mué leur coeur en pierre.
Commenter  J’apprécie          211
Elle était une énigme pour moi, et désormais elle le restera pour toujours.
Commenter  J’apprécie          220
“Tu vas voir, un beau jour tout ça va se terminer parce que ... Il a soulevé les bras, perplexe ... parce que ça n’a pas vraiment de sens, non ?”
Il s’exprimait avec une conviction à la fois burlesque et assez désespérée, comme si l’absurdité totale de ce qui nous arrivait était à elle seule la preuve que cela ne pouvait pas durer.
Commenter  J’apprécie          200

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Wladyslaw Szpilman (3660)Voir plus

Quiz Voir plus

Aux champs

Où se passe l'histoire?

En Normandie
En Bretagne
En Alsace

10 questions
659 lecteurs ont répondu
Thème : Boule de suif de Guy de MaupassantCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..