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4.14/5 (sur 85 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1958
Biographie :

Né en 1958, Stéphane Beaud fait ses études à l’Institut d’études politiques de Paris. Agrégé de sciences sociales en 1985, il soutient sa thèse de doctorat en 1995 sur les destinées ouvrières dans la région de Sochaux-Montbéliard. Aujourd’hui professeur de sociologie à l’université de Nantes, Stéphane Beaud est également un membre actif du laboratoire de sciences sociales commun à l’Ecole normale supérieure et à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Source : Né en 1958, Stéphane Beaud fait ses études à l’Institut d’études politiques de Paris. Agrégé de scie
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"Echec" en premiers cycles, "baisse de niveau", "usine à chômeurs"… L'université est régulièrement sous le feu des critiques. Et la crise sanitaire n'arrange rien, révèlant au grand public les difficultés des étudiants : précarité, sur-effectif, dotation insuffisante… La politique du "quoi qu'il en coûte" s'est-elle arrêtée à la porte des campus ? L'université joue-t-elle son rôle d'ouverture des possibles ? Comment les établissements ont-il été accompagnés dans un contexte de massification scolaire ? Nos deux invités proposent de remettre l'université au centre du débat et ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Nous recevons les sociologues Stéphane Beaud et Mathias Millet, auteurs de "L'université pour quoi faire ?", éd. PUF. L'invité des Matins de France Culture. Comprendre le monde c'est déjà le transformer(07h40 - 08h00 - 16 Février 2021) Retrouvez tous les invités de Guillaume Erner sur www.franceculture.fr

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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Le mode de recrutement des joueurs professionnels a ainsi beaucoup évolué. Les joueurs deviennent professionnels plus jeunes dans un secteur fortement dérégulé, où les salaires et les montants des transferts ont littéralement explosé. Les plus doués d’entre eux peuvent ainsi se retrouver propulsés très jeunes dans les meilleurs clubs, très exposés et mal entourés, sans avoir eu le temps de « mûrir » et d’apprendre à faire face aux sollicitations, notamment médiatiques. Ces « joueurs-stars » sont, plus qu’avant, issus des cités et porteurs d’une culture « de banlieue » qui ne les incite pas, contrairement à leurs ainés, à la déférence face aux institutions ou aux journalistes.
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En exergue :
" Immigrer, c'est immigrer avec son histoire, avec ses traditions, ses manières de vivre, de sentir, d'agir et de penser, avec sa langue et sa religion ainsi que toutes les autres structures sociales, politiques, mentales, structures caractéristiques de la personne et, solidairement, de la société, les premières n'étant que l'incorporation des secondes, bref avec sa culture. " Abdelmalek Sayad, La double absence, Seuil, 1999, p.18
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Évoquer le temps plein du lycée, c’est dans le même mouvement l’opposer du temps vide de la faculté, temps si étiré qu’il en devient presque abstrait.
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« Face à cette situation de non-insertion professionnelle durable ou prometteuse, beaucoup sont tentés par la fuite dans le mariage avec une fille ou un garçon "du bled" et/ou coreligionnaire – mariage qui va se faire toujours de manière assez précipitée, comme dans un sentiment d'urgence. Pour la fraction du groupe des jeunes d'origine maghrébine, reléguée socialement et spatialement, on pourrait dire que désormais exister socialement, c'est exister religieusement ou matrimonialement. Gérard Mauger a bien montré par où passent aujourd'hui les vecteurs de respectabilité dans les classes populaires : le mariage (et ce n'est pas nouveau...), mais aussi la montée d'un certain type d'identité religieuse (avec cette idée qu'on a une "morale", voire une "pureté", qu'on est "en règle") qui peut s'apparenter à une compensation de la relégation sociale et à un mode d'affirmation pour des groupes privés d'autres instances de dignification (travail, sociabilités locales, etc.) » (p. 262)
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Que mange-t-on, alors, lorsqu'on vit avec un plus de 400 euros par mois, soit 100 euros par semaine? Comment nourrit-on sa famille?
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« La seule chose avérée est que cette famille algérienne ne doit pas être considérée comme représentative (au sens statistique) de l'ensemble des familles immigrées algériennes de France. Ce qui ne l'empêche pas d'être représentative d'une "intégration" réussie dans la durée qui a été – on l'a vu – progressivement remise en cause, directement ou indirectement, au cours des années de l'enquête (2012-2017). En ce sens, le cas de la famille Belhoumi est bien "exemplaire" en ce qu'il condense un ensemble de processus qui "travaillent" le groupe des enfants d'immigrés algériens (et, par extension, maghrébins). Son histoire "accroche" des moments différents de notre pays, des conjonctures intégrationnistes ou désintégrationnistes, anciennes et plus récentes, des trajectoires genrées fortement différenciées, le tout dans un même ensemble familial. » (p. 317)
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Propos d’un proviseur adjoint : « Nous, quand on reçoit les élèves à la rentrée, on dit : chez nous, il n’y a pas des super-bacs et des super-rien. Il y a des bas différents, qui sont tous respectables ».
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La fac, très libérale dans ses conditions d’entrée, ne délivre pas pour autant un passeport de sortie.
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Stéphane Beaud
Platini a dit, je n'ai jamais chanté la Marseillaise, ça n'a jamais posé de problème, et même quand on jouait dans les années 70-80, souvent la Marseillaise était sifflée dans les stades par nos propres supporters, pour des raisons qu'on ignore, on pourrait dire, et ça n'a jamais posé aucun problème. Ce qui est important, c'est comment, quand est-ce qu'on a commencé à poser comme problème le fait que des joueurs ne chantent pas l'hymne, ne chantent pas assez ? Pourquoi ? On voit bien un effet de période quand on a commencé à suspecter cette équipe de France de ne pas assez bien représenter la nation. Ça s'est fait d'abord en 96, quand JM Le Pen a commencé à remarquer que dans cette équipe de France, il y avait beaucoup de joueurs de couleur noire. Après ça a continué d'autant plus dans les années 2000 et à ce moment-là il faudrait refaire l'histoire ..., quand les caméras TV ont consacré à ce moment, qui est un moment sans importance, le moment de l'hymne, des commentaires, une attention particulière ; on en a fait une sorte de brevet de citoyenneté, de brevet de francitude : vous serez un vrai français si vous chantez la Marseillaise. Et bien sûr à travers ça, comme toujours, il y a cette suspicion qui pèse sur ceux qui sont à priori moins français que les autres, donc on demande encore plus à ceux qui sont enfants d'immigrés, noirs de peau ou d'origine algérienne ou marocaine, de plus la chanter que les autres. (Documentaire "Foot et Immigration : 100 ans d’histoire commune", Eric Cantona et Gilles Perez, Canto Bros Productions, Canal+, 2014)
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On a vu dans les précédant chapitres que les commentateurs d'actualité étaient experts dans l'art d'interpréter des signes, car cela leur permet de ne pas perdre leur temps dans de longues enquêtes empiriques. Les entrepreneurs de la race partagent le même langage que leurs concurrents de droite, sauf que ces derniers interprètent autrement les mêmes signes. Ce petit monde s'affronte sur des questions identitaires désormais bien installés au centre de la vie publique.
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