Nationalité : France
Né(e) à : Clermont-l'Hérault , le 03/06/1962
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Né(e) à : Clermont-l'Hérault , le 03/06/1962
Biographie :
Dominique Garcia est un archéologue et historien français.
Spécialiste de la Protohistoire européenne et de la Gaule préromaine, ses recherches portent sur les sociétés de la Méditerranée nord-occidentale au Ier millénaire av. J.-C. (ethnogenèse, économie, cultures, sociétés, habitats et territoires des Celtes, Gaulois, Ibères et Ligures) et les relations qu'elles entretiennent avec les sociétés classiques (Étrusques, Grecs et Romains).
Il a participé à des fouilles archéologiques en Grèce (Délos), Italie (Rome, Naples, Viterbe) et Syrie (Bosra) mais ses travaux de terrain sont essentiellement centrés sur le Languedoc, la Provence et les Alpes.
Dominique Garcia est un archéologue et historien français.
Spécialiste de la Protohistoire européenne et de la Gaule préromaine, ses recherches portent sur les sociétés de la Méditerranée nord-occidentale au Ier millénaire av. J.-C. (ethnogenèse, économie, cultures, sociétés, habitats et territoires des Celtes, Gaulois, Ibères et Ligures) et les relations qu'elles entretiennent avec les sociétés classiques (Étrusques, Grecs et Romains).
Il a participé à des fouilles archéologiques en Grèce (Délos), Italie (Rome, Naples, Viterbe) et Syrie (Bosra) mais ses travaux de terrain sont essentiellement centrés sur le Languedoc, la Provence et les Alpes.
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L'archéologue fait son miel des ruines et des poubelles. Au-delà des objets qu'il en exhume, c'est avant tout aux pratiques de relégation qu'il s'intéresse, en vertu de l'adage bien connu voulant que ce que l'on jette reflète ce que l'on est.
La France serait demeurée inchangée, éternelle. […]. Or cette proposition récurrente n’a historiquement aucun sens et fait preuve pour le moins d’une consternante ignorance.
Il est clair que la première Française (ou le premier Français) fut une émigrée
Jean-Paul Demoule
Jean-Paul Demoule
La Gaule, c'est avant tout des populations, dont certaines se nommaient dans leur langue les Gaulois, ce qui veut dire les vaillants, les gaillards. Ce nom fera florès, on le sait, grâce aux Romains, à César en particulier, qui l'utilisera pour nommer l'espace qu'il souhaite conquérir. Par la suite, ce nom sera utilisé pour désigner le socle historique de notre nation. Il sera alors figé dans le récit et dans notre imaginaire comme un espace naturel presque idéal. Et c'est là où l'archéologie, aujourd'hui, rentre en jeu, puisqu'elle permet de redonner un peu de profondeur et de sens à cette notion de Gaule.
Notre félicité nationale tiendrait à cette part gauloise, qui expliquerait bon nombre de nos qualité et justifierait nos failles : celles du sémillant et valeureux Astérix aussi bien que celles de nos contemporains, ces "Gaulois réfractaires".
On l'aura bien compris, cet espace gaulois a besoin d'être à la fois "dé-naturalisé" et démystifié. Pour cela il convient de montrer comment, grâce à l'archéologie, on peut mettre en évidence le caractère artificiel de cet espace géographique et apprécier son historicité, la pluralité et la dynamique de son peuplement, la variété et le développement de ses cultures.
On l'aura bien compris, cet espace gaulois a besoin d'être à la fois "dé-naturalisé" et démystifié. Pour cela il convient de montrer comment, grâce à l'archéologie, on peut mettre en évidence le caractère artificiel de cet espace géographique et apprécier son historicité, la pluralité et la dynamique de son peuplement, la variété et le développement de ses cultures.
(...) il est essentiel de retenir que (ces) peuples ne sont pas des entités immuables, des divisions stables de l'humanité mais le produit de contingences historiques et de processus sociaux et politiques, voire d'une action volontaire. Le plus souvent ces peuples anciens sont des formations sociales qui évoluent notamment en fonction de la nature et la structure des réseaux d'échange. (p. 109)
de fait, cet ouvrage, ni manuel ni synthèse, se propose de donner à voir les Gaulois, à l’œil nu et sous la truelle de l'archéologue, au travers de la construction de leur territoire, l'affirmation de leur identité, la diversité de leurs culture, leur organisation économique et sociale, la perception de leurs religions mais aussi de leurs rapports contrastés avec les sociétés méditerranéenne.
"Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les romains...Toute? Non! Xar un petit village peuplé d'irréductibles gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur". Ce préambule aux aventure d'Astérix le Gaulois est connu de tous, mais il faut le remanier sensiblement pour aborder de façon plus rigoureuse le dossier historique que constitue celui de la guerre des Gaules et plus largement de la romanisation de l'espace gaulois. Alors, tentons ceci : "Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupé par les Romains...Toute? Oui! Une inéluctable romanisation est en oeuvre depuis le IIIème siècle ac. J.-C."
le mot 'Keltikè' s'applique à la totalité de la Gaule et parfois du sud de l'Espagne au centre de l'Europe. C'est un concept géographique qui désigne un espace peuplé de barbares. Souvent 'Keltoi' est utilisé pour désigner les barbares lorsqu'on ne veut ou ne peut les nommer plus précisément. Ici la vision des Anciens rejoint celle issue des recherches menées ces dernières décennies qui plaident en faveur d'une certaine unité matérielle (...) et linguistique (...).
L'étymologie du terme 'Keltidè' ne semble pas, dans l'état actuel de nos connaissances, d'origine celtique. (p. 132)
L'étymologie du terme 'Keltidè' ne semble pas, dans l'état actuel de nos connaissances, d'origine celtique. (p. 132)
En conclusion du chapitre « Migrations phéniciennes » par Anne Delgado.
Les expériences, actions et vie quotidiennes de ces individus ont provoqué la naissance de nouvelles communautés, cultures, relations et de nouveaux paysages. Ce sont de nouvelles histoires méditerranéennes que notre tradition occidentale a considérées durant des années comme le creuset de l’européanité. Cette expression, dramatiquement paradoxale aujourd’hui, invite à une réflexion sur l’accueil des nouveaux migrants, issus eux aussi de terres levantines, par nos communautés européennes.
Les expériences, actions et vie quotidiennes de ces individus ont provoqué la naissance de nouvelles communautés, cultures, relations et de nouveaux paysages. Ce sont de nouvelles histoires méditerranéennes que notre tradition occidentale a considérées durant des années comme le creuset de l’européanité. Cette expression, dramatiquement paradoxale aujourd’hui, invite à une réflexion sur l’accueil des nouveaux migrants, issus eux aussi de terres levantines, par nos communautés européennes.
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