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L'Ecornifleur

Mes élucubrations combinées à mon ignorance et mon imagination en matière d’étymologie m’ont conduit à penser que l’écornifleur était celui qui faisait pousser des cornes. Les savants m’apprennent que le terme "écornifleur" est une expression familière (?) en français pour désigner une personne qui profite de la générosité ou de la bonté d'autrui, souvent de manière opportuniste et sans scrupules. Rien à voir donc. Quoique …



Jules Renard nous offre une comédie. Ce pourrait être du théâtre de boulevard. Henri est un piètre jeune homme, profiteur et soi-disant poète. Il enchante un couple bourgeois de la génération de ses parents. M. Vernet invite Henri à le précéder avec Mme Vernet aux bains de mer. Est-il naïf ou aveugle ? Favorise-t-il son épouse à jouer la Bovary ? Toute l’histoire de la relation entre le pseudo écrivain et l’inexpérimentée Mme Vernet nous est contée à fleuret moucheté, comme des allégations en ombres chinoises mais avec toute la verve de l’auteur de "Poil de carotte". M. Vernet rejoint la station balnéaire accompagné de Mademoiselle Marguerite, nièce des Vernet, naïve jeune fille en vacances du couvent dont elle est pensionnaire. « C’est une jeune fille ordinaire, jolie ou laide à ses heures, insipide comme un garçon en robe ».



Quand de petits bourgeois de la fin du XIXe se piquent d’approcher le monde de la littérature en hébergeant un faux intellectuel mais réel profiteur, le récit, tout en restant fin et drôle, tourne rapidement à la caricature. Certes, il se trouvera des lecteurs pour plaindre ce bon et généreux M. Vernet, d’autres pour partager les troubles de Mme Vernet et d’autres enfin (peut-être d’ailleurs les mêmes) pour se lamenter des malheurs de Mademoiselle Marguerite, mais il s’en trouvera aussi, au nombre desquels on me range, pour admirer la faconde malicieuse et vaudevillesque de Jules Renard.



Ah, ma chère, comme on savait rire de ce temps là !



PS- On peut avantageusement faire l'économie de la lecture de la préface.
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La porte

Un roman lent, d’apparence banale. L’histoire d’un couple de Japonais qui vivent une existence terne avec peu de moyens. Petit fonctionnaire, avec une maigre paie, le héros vit une vie presque sans histoires. Repliés sur eux-mêmes, ils restent repliés sur eux-mêmes, n’osant pas s’affronter au monde extérieur. Et pourtant, leur jeunesse leur laissait plus d’opportunités. Le livre nous raconte comment ils se sont laissés enfermer dans un monde étroit. L’arrivée du frère du héros et un cambriolage de leur voisin vont provoquer une brèche dans ce repli. Le héros va alors découvrir que l’extérieur n’est pas si hostile et les échanges avec leur voisin propriétaire va ouvrir de nouvelles fenêtres et réveiller des souvenirs du passé. Cela conduira Sosuke à partir dans une retraite monastique pour éviter une rencontre avec un ami dans le passé. Et si cette retraite, dans un premier temps, ne lui apporte pas ce qu’il attendait d’elle, elle va lui permettre dans un deuxième temps, d’ouvrir la porte, celle qui va lui permettre de sortir de son repli et d’aller vers les autres.



C’est un livre profond parce que nous tous avons des réserves de ce style et nous n‘osons pas sortir de notre réserve. La clé est en nous, pas chez les autres et dans la majorité des cas, c’est un résultat positif qui nous attend. Un livre qui donne le courage d’aller vers les autres.
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Coeur de chien

Mes cent premières pages d'un livre en cent mots



Moscou, 1924. C’est l’histoire d’un chien. Pas d’une noble race non, pas un seigneur chasseur ou sauveteur. Nan, c’est l’histoire d’un clébard. Un sale cabot. Du genre à squatter les poubelles pour survivre et à se prendre des coups de tatane à tire-larigot. Un crevard, jusqu’à sa rencontre avec Philippe Philippovitch, éminent docteur. Alors, on s’fait plus d’bile pour Boule. C’est la grande vie moscovite, le choc des classes. Jusqu’à la greffe. Cette histoire, c’est celle d’un changement, d’un bouleversement. D’une révolution. Entre burlesque et fantastique, on rit avec Mikhaïl Boulgakov des transformations sociétales absurdes jusqu’à l’extrême de l’URSS d’alors.





CENT pour 100 numéro 30



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