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Bernard London fait remarquer qu’en période de prospérité, la population n’hésite pas à renouveler leurs biens de consommation avant que ces derniers ne soient plus utilisables : « Ils ont remplacé les anciens articles par de nouveaux pour des raisons de mode ou d’actualité. Ils ont abandonné les vieilles maisons et les vieilles automobiles bien avant qu’elles ne soient usées, simplement parce qu’elles étaient obsolètes. » Pour cela, il propose de déterminer la durée de vie des objets avant même leur mise sur le marché : « Je demanderais au gouvernement d’attribuer un bail de vie aux chaussures, aux maisons et aux machines, à tous les produits de fabrication, d’exploitation minière et d’agriculture, lors de leur première création. Ils seraient vendus et utilisés pendant une durée prédéfinie, connue dès l’achat par les consommateurs ». Et d’ajouter : « Après l’expiration du délai imparti, ces articles seraient légalement « morts », tout cela sous le contrôle d’une agence gouvernementale, mandatée pour les détruire en cas de chômage généralisé. Ainsi, de nouveaux produits afflueraient constamment des usines et des marchés, pour remplacer les obsolètes, les roues de l’industrie continueraient à fonctionner et l’emploi serait régulé et assuré pour les masses laborieuses… »

Un regard impitoyable sur l'envers du décors de la société de consommation américaine dans les années 80, vécu de l'intérieur, à l'arrière du camion poubelle !