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Bernard Guidot (Traducteur)Jean Subrenat (Traducteur)
EAN : 9782852032613
235 pages
Honore Champion (03/05/2000)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Pour le Cycle de Guillaume, Aliscans est une référence mythique qui offre bien des séductions grâce à ses liens étroits avec la tradition épique et à sa nouvelle vision du monde : univers d'une insigne brutalité, motivations religieuses, sentiment de l'honneur, recherche de la vengeance, mais aussi échappées vers la délicatesse et la tendresse, associées à l'affection et à la joie de vivre.
La famille de Narbonne donne à l'univers d'Aliscans un équilibre rass... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La chanson d'Aliscans fait partie du cycle de Guillaume d'Orange. Elle est datée de la fin du XII°siècle. c'est celle qui a connu, dans ce cycle, le plus de succès.

Aliscans est une bataille dont les tragiques événements sont essentiels pour Guillaume et pour toute la famille de Narbonne. La chanson est conforme à la tradition dans sa peinture de deux mondes qui s'affrontent avec une violence inouïe. La foi stimule l'ardeur des combattants, semble leur dissimuler l'horreur des chocs guerriers (membres tranchés, entrailles et autres...). Les opposants se transforment en horribles démons. Les sarrasins déferlent contre les remparts humains, constitués par les fidèles de Guillaume, de moins en moins nombreux, certes. le comte se sent, dans la première bataille d'Aliscans, peu à peu écrasé dans sa solitude. La vengeance est une des raisons d'être et d'agir de Guillaume. Si la vengeance ignore délibérément la générosité chrétienne, l'esprit de Dieu ne quitte guère le coeur des protagonistes. Paradoxal, pourrait-on dire, mais tel est souvent le cas dans les chansons de geste faisant référence aux batailles.

L'atmosphère épique repose également sur les convictions chevaleresques. Concernant les coups d'épée extraordinaires, la beauté du geste sera plus appréciée que les conséquences horribles. Joyeuse, l'épée de Guillaume, est une amie pour ce dernier. Les destriers ne sont pas en reste et font preuve d'un intérêt passionné. Ainsi, Folatille (cheval d'Aérofle) et Baucent (cheval du Comte Fièrebrace) sont toujours de fidèles compagnons.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le comte Guillaume débordait de courage et Dieu notre Seigneur lui venait en aide. Des vingt mille hommes qu'il avait sous ses ordres, tous capables de grandes prouesses, il n'en restait que quatorze auprès de lui, blessés; leur vie était bien écourtée. Mais ils ont un tel esprit de corps qu'ils ont décimé une armée de Turcs ; ils se croyaient alors en sûreté quand, sur leur droite, surgissent des ennemis frais, qui sont en train de débarquer, plus de dix mille en un seul corps de troupe, sous les ordres et le commandement du roi Baufumé. Nombreuses sont les bannières et les enseignes qui flottent, nombreux les heaumes brillants qui luisent et resplendissent. Toute la terre reflète l'éclat de l'or lumineux. Les sonneries de trompes sont éclatantes, trompettes et cors retentissent si fort qu'on entend le fracas à une lieue et demie.
- "Mon Dieu, Notre Dame Sainte Marie, je vois bien que ma vie sera brève. Dame Guibouc, chère épouse, belle amie, notre amour aujourd'hui touche à sa fin ; notre joie disparaîtra pour toujours. Mais, avant de mourir, je vais lancer une attaque telle que jamais jongleur ne pourra chanter que j'ai trahi ou fait preuve de perfidie. Jamais l'on n'entendra une chanson sur mon compte évoquer des actions indignes, s'il plaît à Dieu".
Sur ce, il reprend en main son grand bouclier, et le tire contre lui par les courroies; il tenait une lance arrachée à un païen où l'enseigne flottait encore.
- "Courage", dit-il à ses hommes, "voyez notre route couverte de païens; nous ne passerons pas sans lances brisées, boucliers percés, hauberts déchirés. Si nous avions repoussé ces gens, puis repris possession de cette province frontière, ils n'auraient jamais aucun pouvoir sur nous. Je nous recommande tous au fils de Sainte Marie. Et je vais frapper, que cela plaise ou non !
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