Zenzotli est un mec kool, avec ce qu'il se prend dans la tronche, il reste kool ou cool, ça dépend de l'univers, car notre bon Zenzotli semble exister dans plusieurs réalités. Malgré tout, il reste k/cool.
Et pourtant, en théorie, il n'a pas de quoi se marrer. Et c'est là tout le ressort comique. Sa femme, ses aînés, ses supérieurs, tout le monde le trahit d'une façon ou d'une autre, se désintéresse après usage. Il a au mieux des collègues, à l'usine, des soldats, à Stalingrad.
Dans des univers aussi rudes, dont l'un n'est jamais que le nôtre, les amis, c'est un luxe qu'il ne peut se permettre. En dehors de ses loghorrées délirantes, qu'il n'est pas le seul à pratiquer comme de nombreux personnages, il ne lui arrive que des tuiles.
Comme l'auteur peut jouer sur les allers retours entre mondes, entre passé et futur, Zenzotli se fait démonter dans tous les futurs possibles. A chaque fois il se ramasse, et c'est drôle, car à chaque fois il reste kool, même dans la description clinique de ses différentes morts.
C'est le
Candide du 21e siècle, sauf qu'au lieu de cultiver un jardin, il tue des porcs ou s'occupe de ses esclaves à sacrifier, les temps sont différents. Rapprochement audacieux avec le personnage de
Voltaire ? Deux pages avant la fin, il/on se/lui pose la question « ça ressemble à quoi d'être un homme ? ». La réponse vient bien après un délire sur la torture espagnol. « Sils en avaient la moindre idée, ils ne se poseraient pas ce genre de question à la kon. »
La qualité d'écriture dépasse très nettement la médiocrité de ma critique.
Avec
Atomik Aztex, il faut se laisser irradier, c'est une vraie bombe littéraire.