Alors de toute force inventée je te trouve
te cherche comme au bout du rêve tout au loin.
Tu es là.
Et à genoux si genoux me portent je porte mains
à tes hanches te couvre peau de blanche brune
et blanche
aussi je plie frôle tes pieds de long désir affolé
chaque doigt chaque soie de langue
que corps prenne force de peau.
S'inscrit alors tout amour de plume
à stylet humides couleurs d'essences.
(Orner feuilles et cahier dédier le tout écrire).
Te dire qu'aujourd'hui t'est donné.
Comme tout autre jour dès qu'aube se lève
de brunante bien au cœur de la nuit bien
au creux où se lisse ton corps au corps du mien.
Tu (m’)écris ces jours poste à poste et petits pas.
Lire m’étrenne je lis toute neuve
et cherche ensemble mots de corps
et corps de maux.
J’apprends à lire
les phrases formées me teignent.
Me donnent à lire comme dire
tes feuillets sonnent j’écoute ce pas.
Feuilleter livres et revues chercher images
dire désarmée n’ai pas pris le temps
n’ai jamais eu la grâce.
En cette heure où je vis lointaine
viennent à cœur remords ou regrets
vient au cœur la rage.
Ta main ma joue.
Et tous les langages.
Tu (te) poses et je sens qu’à perdre souffle
aimée je gagnerais.