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EAN : 9781781087237
96 pages
2000 AD Graphic Novels (11/06/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
The return of fan-favourite skysurfing delinquent in an original story by comic superstars!

SURFING THE DREAMTIME

The Oz Radback, 2140 AD. Legendary Mega-city skysurfer Marlon Shakespeare has retired to Oz, where he has been living a trouble-free life. But when he goes in pursuit of the mutants that kidnapped his friend Wally during a radstorm, the ageing skysurfer gets far more trouble than he bargained for!

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend 4 histoires, toutes dessinées et mises en couleurs par Brendan McCarthy. Ces histoires sont initialement parues dans les magazines 2000 AD et Judge Dredd Megazine, entre 2010 et 2017. Il commence par une page d'introduction rappelant l'histoire personnelle de Chopper, voir les Judge Dredd Case Files 4, 9 et 11, ainsi que Chopper: Surf's Up. Brendan McCarthy est un artiste qui s'est fait remarquer dans 2000 AD par ses collaborations avec Peter Milligan : The Best of Milligan & McCarthy,Sooner or Later. Il a également réalisé une histoire très particulière de Spider-Man en hommage à Steve Ditko : Spider-Man: Fever (2009). L'aspect très personnel de ses pages lui a même valu une anthologie à son nom pour le personnage de Dredd : Judge Dredd: The Brendan McCarthy Collection.

Wandering spirit (progs 395 à 399, 50 pages, scénario de David Baillie) - Chopper (Marlon Shakespeare) a élu domicile dans l'outback australien. Il observe 3 surfeurs citadins imprudents s'élancer vers une zone de tempête radioactive. Il essaye de les prévenir du danger, mais ils l'ignorent ne voyant en lui qu'un pouilleux. Il s'élance pour les sauver, en pure perte et il s'écrase au sol. Il se réveille dans un lit de fortune dans un campement au milieu du désert. Devant lui se tient Wally, un vieil aborigène à la peau violette, trimbalant 2 boomerangs avec lui. Wally l'emmène voir sa planche de surf en train d'être réparée, puis il lui fait pratiquer le lancer de boomerang. le soir, alors que le petit groupe de cette communauté est en train de manger à la nuit tombée autour d'un feu de camp, ils sont attaqués par un gang de mutants. Durant l'affrontement, survient la manifestation d'un esprit du temps du rêve.

La couverture semble incarner le terme psychédélique : qui évoque un état hallucinatoire provoqué par l'absorption de substances hallucinogène. Brendan McCarthy utilise avec largesse des couleurs acidulées, flashy, fluorescentes, à la fois pour les personnages et les décors, le récit se déroulant sous influence du Temps du rêve (Dreamtime) des aborigènes, et d'un autre phénomène. le scénariste sait capturer l'essence du personnage : une sorte de néo baba cool, un rebelle qui a choisi de vivre à l'écart de la société aliénante des mégalopoles, qui pratique un sport (le surf des airs) au plus haut niveau professionnel, sans chercher à décrocher des médailles ou des titres. Il se retrouve impliqué dans une histoire d'entité maléfique qui souhaite détruire la race humaine. Petit à petit, le lecteur se rend compte que David Baillie ne se contente pas d'utiliser des connaissances superficielles sur les croyances aborigènes, dans un environnement de science-fiction sans réelle incidence. Au-delà de quelques lancers de boomerang, Wally explique à Brandon Shakespeare, la manière dont il conçoit le Temps du Rêve, la façon dont il peut interagir avec. de même, l'environnement de l'univers de Judge Dredd ne sert pas qu'à fournir des juges australiens. L'intrigue développe également une technologie de science-fiction se mêlant aux croyances aborigènes.

L'intrigue semble aussi avoir été conçue sur mesure pour l'artiste, et c'est vraisemblablement le cas. Brendan McCarthy peut s'en donner à coeur joie avec des couleurs vives, des motifs géométriques distordus, des monstres pas beaux, des chevelures en folie, des mandalas, un homme volant élégamment sur sa planche au milieu d'énergies volatiles. S'il est allergique à ce genre de rendu visuel, le lecteur se sera écarté de cet ouvrage rien qu'en apercevant de loin la couverture. Celui qui est venu chercher les idiosyncrasies de Brendan McCarthy est à la fête car l'artiste est pleinement impliqué dans chaque page. La volonté de s'inscrire dans un registre psychédélique ne supplante jamais la fonction narrative : il n'y a aucune difficulté à suivre l'histoire sur le plan visuel. le scénario est fait sur mesure pour légitimer une telle débauche visuelle et elle fait sens que ce soit pour les énergies radioactives, la clarté implacable de cette région du globe (l'Australie), ou la manifestation des différentes formes de l'énergie psychique du Temps du Rêve.

Cette histoire n'est pas un simple prétexte pour servir d'écrin à l'artiste, mais bien un récit respectant la personnalité de Brandon Shakespeare et ses valeurs, une aventure haute en couleurs et en rebondissements inscrite dans l'univers de Judge Dredd, facilement accessible, avec une réflexion sur la vie spirituelle, l'héritage des anciens et l'interaction de la science avec le bon sens empirique.

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Doctor What (progs 1712 & 1713, 12 pages, scénario Al Ewing) - À Megacity One, le docteur Troughton Watt a décidé que le temps est venu pour lui de se faire euthanasier. Il confie sa souris domestique Susan à sa voisine madame Lambert. Sur le chemin vers l'institut, il s'arrête pour se soulager dans un WC public, et le voilà transporté dans le temps dans cette cabine violette. Il en profite pour changer le cours des événements en évitant l'apparition de dictateurs sanglants et de conflits meurtriers. Il est vite repéré par les juges et Judge Dredd va s'occuper de son cas.

Voyons voir : un individu qui voyage dans le temps à bord d'une cabine dont la forme évoque celle d'une cabine téléphonique anglaise du siècle dernier, mais dans une teinte rose ou violette, pas bleue comme le TARDIS, et un Docteur Quoi au lieu d'un Docteur Qui. Pas de doute, il s'agit d'un hommage appuyé à Doctor Who. Pas de Daleks, mais un individu qui a pris sur lui d'utiliser ses capacités extraordinaires pour réécrire l'histoire afin d'éviter les plus gros massacres de l'humanité. Bien sûr, les juges, en tant que garant de l'autorité établie, ne peuvent pas le laisser ainsi enfreindre la loi. À nouveau, il y a un véritable scénario : Judge Dredd devant trouver comment défaire un tel adversaire. L'hommage est respectueux et bien tourné, et Brendan McCarthy est à nouveau très à l'aise. Les voyages et le principe technologique mis en jeu se prêtent parfaitement à une visualisation psychédélique colorée et enjouée. Juge Dredd constitue un contraste saisissant avec le bon docteur et la narration visuelle est savoureuse, à nouveau pour les lecteurs qui ne sont pas allergiques aux couleurs vives.

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The walking Dredd (Judge Dredd Megazine 311, 10 pages, scénario Rob Williams) - Une nuit en Terre Maudite, Judge Dredd se fait mordre au cou par une zombie. Il n'arrive pas à sauver son collègue enseveli sous une meutre de zombie, et il doit se dépêcher de regagner la cité pour être soigné avant que le virus ne le transforme irrévocablement.

La trame du récit est très basique : Dredd est mordu et il doit foncer dans le tas pour regagner la ville et être soigné, pendant qu'un zombie reste en arrière et s'est accaparé la plaque de juge de Joe Dredd. Il commence à se faire respecter par les autres zombies. le titre fait penser à un hommage à The Walking Dead de Robert Kirkman & Charlie Adlard, mais l'histoire reste dans le monde de Dredd. Plus que l'aspect psychédélique des dessins de McCarthy, c'est son sens du grotesque et de la farce macabre qui sont mis en avant. Difficile de ne pas sourire devant Dredd impassible chevauchant sa moto alors qu'il sent la transformation s'opérer en lui, ou devant ce zombie qui se met à faire la loi parmi ses pairs. Il ne s'agit pas d'une parodie à proprement parler, mais plutôt d'un second degré amusé qui n'empêche pas de prendre le récit au premier degré.

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Hoverods (progs 203 & 2034, 12 pages, scénario T.C. Eglington) - le très influent citoyen Henric Hayne a fait jouer ses connexions pour que Judge Dredd s'occupe personnellement de la disparition de son fils Duane, et de 2 de ses véhicules de collection. En fait Duane a emprunté les 2 voitures de course de papa pour faire une course sur un terrain privé dans la Terre Maudite, géré par le mutant Sick Pete.

Contre son gré, Joe Dredd se retrouve affecté sur une simple histoire de kidnapping. Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre ce qui s'est passé et pour s'élancer dans la Terre Maudite à la recherche du jeune homme gâté qui a piqué le jouet de papa. L'histoire est linéaire et simple : T.C. Eglington joue avec adresse de la naïveté de Duane, de l'absence totale d'humour de Judge Dredd et du caractère grotesque du mutant Sick Pete. À nouveau, le lecteur peut admirer la facilité avec laquelle Brendan McCarthy mêle narration claire, humour et grotesque pour un récit amusant et prenant.

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Ce recueil constitue un excellent moyen de découvrir les pages psychédéliques de Brendan McCarthy dans des histoires accessibles et bien construites, pas de simples prétextes. L'artiste a investi du temps dans chaque page, s'attachant avant tout à raconter chaque histoire qui a souvent été écrite en pensant aux idiosyncrasies de son art.
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