AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B0C6TMHBTC
379 pages
BSN Press (01/06/2023)
4/5   2 notes
Résumé :
Dans une petite maison bordant la ligne TGV entre Lausanne et Vallorbe, une femme a été assassinée. Aux Monts-de- Corsier, un garçon disparaît durant sa leçon d’équitation. Vers Aigle, un deuxième féminicide met la police en alerte. À Genève, un collectionneur d’art aztèque est retrouvé chez lui le crâne fracassé par une arme très ancienne. Mêlant politique, souvenirs, médias et vengeance, les enquêtes menées par la police font remonter de vieux dossiers à la surfac... >Voir plus
Que lire après CruelVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le rapt d'un jeune enfant laisse toujours des traces dans la psyché de la jeune victime d'autant plus si ses ravisseurs ont des paroles cruelles envers lui qu'elles soient le reflet de la vérité ou non.

Quel est le rapport entre la disparition d'un enfant lors d'une leçon d'équitation et le meurtre brutal d'une vieille femme dans un quartier défavorisé à proximité d'une ligne de TGV?
C'est une des questions essentielles que vont avoir à résoudre l'inspecteur Flynn Gardiol et sa collègue l'inspectrice Da Silva. Élément troublant : Vesna Meyer, la mère de Stefan, ce garçon qui vient d'être probablement enlevé en pleine forêt, est la tête du plus gros établissement hospitalier de Suisse mais également candidate au Conseil Fédéral suisse sous l'étiquette vert-libéral. L'établissement est d'ailleurs en pleine tourmente, la journaliste Yên des Helvetic News d'origine vietnamienne, qui enquête sur l'affaire, a été informée par un indicateur interne que la dette contractée par l'hôpital est abyssal. Autre élément étrange : cette photo argentique en noir et blanc retrouvée sur les lieux du meutre dans la maisonnette de Gisèle Armand, posée sur le radiateur bien en évidence. Mais les enquêteurs ne sont pas au bout de leurs surprises même si Flynn devra stopper le cours de ses investigations malgré lui, la faute à des fous rires intempestifs qu'il ne peut contrôler et qui surviennent dans des moments plutôt délicats….


Nicolas Verdan nous offre un roman noir de premier choix dans lequel “cruel” est un mot fil-rouge. Il faut dire que le récit ne nous épargne en rien la cruauté des hommes envers leurs semblables. Une histoire protéiforme passionnante par sa densité dramatique comme par la qualité de ses personnages qui ne manquent pas de relief , notamment Yên, Flynn , Da Silva ou Vesna, qui chacun dans leur domaine vont tenter de découvrir la vérité qu'elle soit un objectif en soi ou synonyme de descente aux enfers.
On découvre par la même occasion les rouages politico- administratifs des cantons suisses, objet de curiosité à part entière pour tout lecteur français .
Construit habilement, le scénario ne laisse peu d'échappatoire une fois la lecture entamée d'autant que de nouveaux drames vont venir éclairer d'un jour nouveau les enquêtes en cours. Mais rassurez-vous le suspens est bien gardé !
Je recommande .
Commenter  J’apprécie          150
1990. Un enfant a été soustrait à sa mère, sans doute enlevé par une paire de branquignols pas très tendres avec lui et qui espèrent récupérer une rançon en échange.
1991. le scénario se répète.
Aujourd'hui. Un homme sort de prison après onze années passées en cellule, peut-être un des premiers ravisseurs, on ne sait pas trop. Puis une femme meurt sous les coups cruels de son visiteur. Peut-être s'agit-il de l'un de ses fils ? Peut-être est-ce l'homme récemment libéré ? Rien n'est moins sûr…
Pham Thi Yên est journaliste, mère célibataire. Pour l'heure, elle peaufine son interview de Vesna Meyer, directrice d'un complexe hospitalier flambant neuf qui s'avère être un gouffre financier qui n'a pas fini de se creuser. Elle est par ailleurs candidate des verts-libéraux au conseil fédéral…

Nicolas Verdan entretient la confusion dans sa mise en place. On sait qu'on est en Suisse, autour du lac Léman, mais mise à part cette localisation géographique, il nous laisse dans un flou mystérieux pour recoller les morceaux esquissés dans les premiers chapitres. On suppute, on imagine des liens qui, peut-être, n'existent pas.
C'est le style de l'auteur qui fait qu'on s'accroche, la fluidité de sa plume, qui croque en quelques phrases des portraits et des situations qui sonnent juste.

Le brouillard se lève peu à peu au fil des pages, les liens se tissent, discrètement. Apparaît un contexte politique avec Vesna Meyer et sa concurrente de la droite populiste au conseil fédéral, Regula Wyss. Il est aussi question des réponses données à l'urgence climatique avec Heidi, la monitrice d'équitation qui vient de vivre l'enlèvement du fils de Vesna, ou du mari volage de celle-ci qui pratique le lobbying dans le domaine éolien et trompe sa femme avec sa rivale après avoir participé activement à creuser le gouffre financier dont son épouse n'arrive pas à se dépêtrer.
Pendant ce temps, l'inspecteur Flynn Gardiol, au bord du brun out (il est pris de fou rire sans raison, souvent au plus mauvais moment), mène l'enquête policière sur le massacre de la vieille dame solitaire ; la journaliste Pham Thi Yên se retrouvant à la jointure des différentes affaires.
C'est encore et toujours un peu flou… Heureusement, les phrases sont courtes, incisives, sèches, précises. Quelque chose se cache, ou quelqu'un, qui n'a pas encore montré son vrai visage.

Dans les romans qui prennent la forme d'une enquête policière, certains auteurs exposent tout, tout de suite. On connaît le crime, son auteur, son mobile et on suit l'enquêteur dans ses découvertes, quitte parfois à brouiller les pistes, à mettre des bâtons dans les roues. D'autres visent à plus de réalisme et immergent le lecteur dans la procédure pour faire émerger, petit à petit les tenants et aboutissants. C'est à cette seconde catégorie qu'appartient assurément Nicolas Verdan avec Cruel. Durant une bonne moitié du récit, on se perd en conjectures, cherchant des liens, des mobiles, des rapprochements. Les intervenants sont nombreux, chacun avec leur histoire à raconter, leur touche personnelle à apporter. L'auteur entretient le flou en s'attachant à ses personnages. Là un inspecteur frisant le surmenage à grands coups de fous rires inopinés, ici une journaliste ayant vécu la fuite des boat people. Quelques pastilles historiques dont l'auteur a le secret viennent ainsi enrichir le récit.

Il faut accepter de se perdre, et se laisser porter par la plume de Nicolas Verdan. Comme une lecture à l'aveugle où la lumière apparaît lentement, par petites touches sensibles, progressivement, pour finir par se faire aveuglante. Car après avoir suivi les sinuosités des petites routes de la campagne suisse, c'est sur ses autoroutes que se termine le récit, lancé à pleine vitesse dans un long final haletant. Lenteur et densité… puis fulgurance.

Et au milieu, la cruauté. Les cruautés même. Chaque personnage du roman en aura sa dose, d'une manière ou d'une autre. Non pas la cruauté qu'on donne, mais celle qu'on subit. le monde est cruel. La vie est cruelle. Pas seulement les criminels. Avec toute l'intelligence qu'on lui connaît, Nicolas Verdan explore, expose, dans une construction savante et parfaitement maîtrisée, les conséquences de cette propension à faire souffrir.
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
Commenter  J’apprécie          00


Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Naruto Shippuden

Comment s’appelle le meilleur ami de naruto ?

Madara
Naruto
Sasuke
Kakashi

11 questions
1257 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}