Baiser près de la fenêtre, Munch (1892)
Caché derrière le rideau, un couple enlacé s’embrasse. Leur corps ne fait qu’un – masse bleu nuit comme l’arbre au dehors. Le visage de la femme se fond dans celui de son amant. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Peut-être émerge-t-elle d’un rêve ou de la folie d’un peintre ? Des ombres passent sous la lumière des devantures. Dans l’obscurité d’une chambre un couple s’embrasse. Fenêtre en croix. Amour déjà condamné.
L’étreinte, Egon Schiele (1917)
Sur le drap blanc froissé un homme et une femme s’aiment tendrement. Leurs cheveux châtains s’entremêlent en une mer sombre et ondoyante. Deux corps de chair qui palpitent. Deux corps d’un sang qui circule l’un à l’autre. Corps sanguin et de lumière. Osmose.
Te regarder droit dans les yeux…
Te regarder droit dans les yeux, y
lire ton désir, notre désir, mon
amour. Me perdre dans le délice
de la perte. Forêt insondable.
Robe érubescente qui tournoie.
Tes yeux de loup ne me font plus
peur. Je te regarde et ton âme
s’illumine.
Dans le cadre du projet "Hair in the Wind", en soutien aux femmes d'Iran, proposé par l'artiste Antje Stehn, Lydia Padellec lit son poème "Cri incandescent des femmes debout".