Atmâ, le Soi Divin, selon sa nature est indistinct de Brahma, l’Absolu. Il est inhérent à chaque homme car l’état humain occupe la position centrale cosmique, ou, autrement dit, l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Dans les limites du cosmos « humain » cette position est unique, mais dans le Cosmos infini cette position n’est aucunement exclusive : d’autres créatures (dans leurs cosmos respectifs ou dans leurs propres états) occupent la même position centrale, quoiqu’elle soit assez rare même à l’intérieur du Cosmos dans sa totalité, avec toutes les réserves d’utilisation du mot « rare » appliqué à un domaine de l’Infini indéfinissable…
Cette présence en nous (de Dieu ou du Soi Divin) est potentielle par son essence, mais non réalisée, puisque la voie de sa réalisation est bien celle de la Réalisation Divine ou de la réalisation de l’Absolu. Plus précisément, il existe différentes voies qui mènent vers cette Réalisation. Elles incluent également l’idée de la Grâce divine, même si les doctrines orientales penchent plutôt vers la liberté métaphysique de l’homme. L’une des voies les plus anciennes est celle du yoga (traduit comme Unité avec Dieu), qui suppose dans ses degrés supérieurs une transformation totale de la nature humaine (y compris « biologique »), jusqu’à la réalisation du « corps divin » et des degrés supérieurs suivants. (pp. 78-79)