C'était super, super intéressant,... Mais comment intégré ce que j'y ai appris dans mon épreuve intégrée (mémoire)? Chaque chapitre est une analyse différente d'un livre pour enfant différent par un auteur différent. C'est un livre assez copieux pour adulte qui donne envie de lire ou relire certains bouquins d'enfance. Un point faible: son poids vraiment lourd et sa taille plus grande qu'un livre de poche. Faudra que je relise un peu le début, mais la fin conclusive était vraiment bien faite: son auteur nous proposait sa relecture des différents apports du livre, puis (mais pourquoi?) il nous proposais en "publicité" la lecture d'un livre supplémentaire, écrit par le petit-fils de Dumas. Enfin, 'faudra peut-être que je l'essaye aussi!..
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Lecture jeune, n°127 - Et si la littérature pour la jeunesse se définissait par l’ambiguïté de ses objectifs : inviter le jeune lecteur à grandir tout en lui faisant miroiter les délices du pays de l’enfance ? Telle est la réflexion à laquelle invite cet ouvrage qui rassemble, sous la direction d’universitaires, des chercheurs connus pour leurs travaux dans ce domaine.
Du XVIIe au XXIe siècle, cet essai propose un large panorama d’oeuvres. Les contributions se répartissent en deux champs de recherche : des analyses d’ouvrages dégagent les contradictions de la littérature jeunesse autour du thème proposé ; des points de vue synthétiques, d’ordre sociologique, historique, psychologique ou littéraire, tissent des liens entre le double message de cette littérature et l’évolution du statut de l’enfance dans la société.
Les articles savamment regroupés s’organisent en une argumentation qui vise à dépasser les contradictions. Un premier ensemble présente des titres qui affirment « l’obligation de grandir ». Ainsi, les contes de Perrault véhiculent la pensée éducative d’une royauté qui se rêve absolue, l’oeuvre de la comtesse de Ségur fait de la mort une leçon indispensable à l’apprentissage de la vie. Ces articles sont éclairés par une réflexion sociologique : les concepts de jeunesse et d’enfance sont des inventions récentes, ils correspondent à la volonté politique de prendre en main l’éducation des futurs citoyens. Cela soulève la question de la légitimité d’une littérature, écrite à partir du paradis perdu de l’enfance, par des adultes qui s’estiment investis d’une mission de transmission dont on peut se demander quelle liberté elle laisse au jeune lecteur.
Le second groupe d’articles répond à ces inquiétudes en mettant l’accent sur la nostalgie de l’enfance qui pousse des auteurs à écrire pour la jeunesse et à affirmer haut et fort le droit de rester enfant, le clivage entre jeunes et adultes. Entre enfance fantasmée et invitation à rejoindre le plus vite possible le monde des grands, le lecteur peut se trouver un espace de liberté. Télémaque est préparé à devenir roi mais il reste enfant en même temps. Peter Pan refuse de quitter le monde de l’enfance mais d’une certaine façon en meurt. Dans Vendredi ou la vie sauvage de Tournier, Robinson se convertit aux joies de l’enfance retrouvée. Plusieurs synthèses sociologiques soulignent à quel point notre société est devenue infantile. Elle célèbre une enfance éternelle et repousse, à la manière de Peter Pan, les responsabilités de l’âge adulte et le vieillissement. Elle est devenue incapable d’éduquer faute de modèles à proposer.
Le dernier ensemble sert de conclusion à l’ouvrage et suggère que les oeuvres marquantes sont peut-être celles qui s’installent dans l’entredeux, permettant un dialogue entre l’adulte et l’enfant. Car « il n’y a de littérature que subversive ». En présentant des héros qui n’ont pas « l’aspect lisse et docile d’enfants idéalisés », l’oeuvre permet à l’enfant qu’a été l’adulte et au lecteur enfant de se retrouver en terres communes à explorer. C’est l’équilibre que réalisent certains ouvrages, d’Alice au pays des merveilles au Petit Prince, en passant par Peter Pan et Harry Potter.
On ne peut que recommander cette lecture. Foisonnante, elle a la grande qualité de dégager des pistes qui renouvellent la réflexion sur la littérature jeunesse. Elle propose notamment une définition éclairante de cette littérature à partir du pacte de lecture original qui lie l’auteur adulte à un jeune lecteur désigné comme destinataire de l’oeuvre.
Nicole Well
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Harry Potter est-il bloqué dans le monde magique de l'enfance, comme Peter Pan, cet autre personnage de fiction ? Son combat contre les Forces du Mal ne lui permet-il pas plutôt de dépasser sa propre pulsion d'infantilité ?
Dans ce quatrième épisode, Géraldine Muhlmann reçoit :
- Isabelle Cani, professeure de lettres-philosophie en CPGE scientifique à Clermont-Ferrand
- Marie-Paule Durieux, pédopsychiatre avec une spécialité en périnatalité et petite enfance
- Jean-Paul Matot, pédopsychiatre et psychanalyste
"Harry Potter, tout un monde de questions philosophiques", c'est une série de podcasts en 4 épisodes pour réfléchir aux grands thèmes philosophiques abordés dans la saga de J. K. Rowling : le mal, le pouvoir, la finitude, l'amour, la loyauté... L''occasion de revenir sur ce récit d'apprentissage culte pour l'envisager sous un nouvel angle.
Pour en savoir plus : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/harry-potter-est-il-l-anti-peter-pan-2140034
#harrypotter #philosophie #podcast
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