Dans la moiteur de la campagne australienne, entre bush et lumière indicible, Bettina vit auprès de sa mère, une femme manipulatrice et austère dont elle ne remet jamais en question ni l'autorité ni l'omniprésence dans sa vie, même lorsque celle-ci la coupe de ses amis.
Son père a disparu il y a longtemps, enterré au pied d'un arbre pour certains habitants,
envolé vers d'autres lieux plus radieux selon d'autres. Ses deux frères ont quitté la maison et vivent en marge de la société.
Un message écrit en grosses lettres noires sur la clôture immaculée séparant leur habitation du reste du monde va raviver certains souvenirs et pousser la jeune fille à découvrir ce qui est arrivé à sa famille.
En compagnie de Trish et d'un autre ami, elle part dans le bush à la rencontre d'une histoire pleine de mystères et de dangers.
Envol est un récit qui m'a attirée pour son côté immersion dans le folklore australien.
Au moment d'acheter le livre, j'ai eu l'occasion d'échanger avec l'autrice qui m'expliquait que son goût pour la littérature anglaise gothique et les contes de fées lui a donné envie d'écrire cette histoire en y incluant certaines légendes australiennes.
Force est de reconnaître que lire
Envol c'est faire l'expérience d'un rêve éveillé où le monde et les moeurs australiennes se confondent avec les contes.
Transformations et enchantements forment le coeur de cette ghost story dans le bush australien.
Le réalisme magique m'a beaucoup plu.
J'ai eu l'impression, au début de ma lecture, de suivre une histoire familiale telle qu'il y en a tant : un père absent, une mère mal aimante, des frères qui tournent mal et puis….
Peu à peu, le fantastique se glisse entre les lignes, déploie ses ailes jusqu'au final où il explose en nuées noires et moites.
J'ai beaucoup aimé toutes ces références.
En revanche, le récit s'avère, à mon sens, inutilement compliqué.
Il pâtit de phrases alambiquées, d'erreurs de frappe, voire de noms par moment.
Je sais que Les Moutons Electriques avaient à coeur de sortir le roman cette année pour profiter de la présence, en France, de l'autrice. Une précipitation qui a sans doute causé un manque de relecture attentive.
Dommage car la matière du roman est vraiment très intéressante.
Il fait partie des livres que je relirai avec plaisir.