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EAN : 9782367171975
127 pages
Chronique sociale (25/08/2016)
4.75/5   4 notes
Résumé :
L'auteur, dans une première partie, part du vécu du patient, nous le fait partager, ressentir... à travers l'histoire singulière et romancée d'un patient fictif mais si réel. Il nous fait rentrer dans la vie d'un service de psychiatrie. Une deuxième partie précise l'accompagnement au quotidien puis une troisième partie la posture de l'accompagnant. Elles éclairent les pratiques de terrain, permettent une prise de recul, mettent à jour des questionnements-clés pour r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est fou comme ce livre est un empêcheur de tourner en rond !

Moi j'aime les histoires de papillons, ceux qui volètent et apaisent, loin d'engendrer une tornade à l'autre bout du monde… ou à celui d'un service de psychiatrie.

Monsieur Malinowski, le Dr Anne-Hélène Moncany (Psychiatre) ne s'est pas trompée en vous proposant un jour d'écrire sur le sujet. Votre opus est un véritable plaidoyer pour la bienveillance et l'empathie, l'humanisme dans le soin en psychiatrie, comme dans le soin en général. Il exhorte chaque soignant à repenser à chaque instant son savoir-être dans sa relation avec le patient, tout en améliorant sans cesse son savoir-faire.

Je ne connais pas de service de psychiatrie, ou si peu, visiteuse un temps de personnes en souffrance. Vous m'avez fait visiter le vôtre mieux qu'un agent immobilier, sans essayer de me vendre une chambre d'isolement, ni de me vanter des mérites inexistants.

Vous m'avez emmenée dans les dédales du soin de l'âme, sans fard. Vous m'avez présenté un patient fictif pour qui j'ai ressenti beaucoup d'émotions, laissant tomber tous mes a priori. Juste une envie, entrer en contact avec Lui : m'asseoir à ses côtés, lui mettre moi aussi la main sur l'épaule, le regarder dans les yeux, lui parler tout doucement malgré ses cris, entrer en relation avec lui sans le perdre en route, lui proposer un chocolat, le laisser exprimer son ressenti… communiquer quoi !

Par ce « cas concret » que vous avez ensuite exploité en analysant les diverses pratiques, vous amenez à une réflexion profonde, et vous faites partie de ces soignants qui font évoluer le soin vers toujours plus de justesse, tout en tenant compte de la société actuelle, des freins financiers, architecturaux, ou encore liés aux sous-effectifs réguliers, aux mentalités, aux habitudes, aux protocoles, etc. Toutes les métaphores que vous employez sont bien jolies en vérité.

Alors, pas de solutions miracles, certes, mais une réflexion et une concertation permanentes peuvent chaque jour aider de plus en plus de patients…

Puissent le plus de soignants de tous bords lire ce livre un peu spécialisé, mais tellement vrai. Merci.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Etait-ce leur formation insuffisante ? Le faible budget de l'hôpital qui entrainait un manque d'effectifs et donc un principe de précaution inhumain ? La routine dans laquelle ils ne pensaient plus ? L'évolution de la société ? De la psychiatrie?
Ils étaient aveuglés.
Cette situation folle était -elle, à force d'habitude, devenue banale à leurs yeux ?
Combien d'hommes et de femmes avaient -ils enfermés derrière cette porte blindée , puis contentionnés, sanglés, pour ne plus se rendre compte de l'abominable et de l'incroyable violence de la méthode ?

Page 47
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Sans bijou ni maquillage, elle avait presque le visage d’un ange. Il ne la connaissait pas mais elle était en quelques minutes devenue son premier rayon de soleil de la journée, qui venait contraster avec la violence de la tornade folle qui s’abattait actuellement sur lui.

Page 33
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« Si le battement d’ailes d’un papillon peut déclencher une tornade, il peut aussi l’empêcher ».
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Elle était du groupe des infirmières rassurantes, qui aiment s’asseoir aux côtés des patients pour discuter avec eux de choses et d’autres, de leur situation, de leur souffrance, mais aussi de sujets beaucoup plus légers comme la météo ou le dernier film d’un acteur à la mode. Jamais elle ne criait, bien au contraire, sa voix était toujours douce, enveloppant son interlocuteur d’une apaisante chaleur.

Page 21
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Mais finalement, chaque repas était pire qu’une épreuve, chaque repas était un cauchemar.
Ils insistaient presque toujours pour qu’il partage ce moment avec les autres malades et il lui était parfois difficile de s’affirmer en refusant. Surtout quand on lui renvoyait son isolement, son refus d’aller vers les autres, et de ce fait, peut-être un peu, son refus d’aller mieux selon les soignants.

Page 23
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