Ce livre n'est pas un roman, c'est un « coup de gueule » asséné par
Marius Noguès pour marquer sa désapprobation envers le gigantisme infernal du modernisme, l'industrialisation à outrance, celle qui transforme les machines et les hommes en robots.
En ville comme à la campagne, l'illusion d'une vie meilleure basée essentiellement sur l'essor économique et le pouvoir du capital est un leurre et ne fait que déshumaniser davantage la société, réduisant progressivement les individus à un esclavagisme forcé.
Ce constat sans appel est toujours d'actualité. Dans les années soixante-dix, l'écrivain paysan du Gers en avait fait son « cheval de bataille » et la dureté des termes choisis, témoigne de sa colère. Fort heureusement, sa rancoeur est tempérée par un style d'écriture poétique qui transporte le lecteur dans la quiétude de nos campagnes, au coeur de la douceur des paysages champêtres, dans l'harmonie mélodieuse et les teintes colorées de la vie au grand air, si vivifiante.