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Ville de Pontoise (31/12/1990)
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Analogie entre Guillaumin et Koltzov (*), si j'ose !

J'ai déjà fait un billet sur Guillaumin, je ne vais pas redire les mêmes choses.
Je trouve que c'est un peintre attachant, il était très apprécié de ses collègues pour sa bonne humeur, son entregent et malgré cela il affrontera les hivers rudes de la Creuse en solo pour ramener des tonalités audacieuses et innovantes. Invariablement. Il me semble néanmoins que Guillaumin dans la solitude que j'évoque réussit à rencontrer par hasard à Crozant Othon Frietz, alors jeune peintre qui devint le fauviste que l'on sait. le monde est petit parfois.

Armand est un paysagiste coloriste dont la facture impressionniste va évoluer vers le fauvisme, sans trop tarder du reste. Contrairement à ce que je disais hier de Caillebotte, lui il peut peindre deux vaches dans le pré, un parfum indéfinissable de quiétude et de joie s'exhale de la toile. Il ne faut pas demander ce qu'elles ont de plus ces vaches, c'est même plutôt rare de réussir des vaches. Ça paraît tellement bateau de peindre des vaches que toute l'originalité lui en revient. Elles sont tellement expressives, l'air de rien. C'est le grand jour, il semble faire beau et il n'y a aucune ombre, semblant vouloir indiquer qu'il est midi à l'horloge. Une vache est debout, pendant que l'autre se repose au sol, elle semble manifester quelque chose et regarder en direction de la ferme qu'on ne voit pas. Ce paysage bucolique m'émeut en fait. Il est réussi. C'est comme ça chez Guillaumin, il peint, il peint avec une volonté farouche semblant trouver un bonheur égal jusqu'au moment où une toile se détache du lot et il semble que c'est le secret d'Armand : il sait que de son talent, la pépite tombe tôt ou tard. Peut-être en faut-il 9 pour que la 10 eme emporte l'adhésion par sa qualité propre ou le charme qui opère !

Dans mon billet précédent, j'avais raconté qu'un jour la chance lui a souri en gagnant le gros lot à la loterie nationale, ce qui lui a permis de rejoindre à plein temps ses collègues huppés et de peindre à sa guise, quittant ainsi un métier civil peu rémunérateur.

C'est drôle des fois les rapprochements que l'on peut faire entre faits dans des contextes complètement différents mais dont la nature semble fédératrice comme un entre-soi d'artiste. Il s'est trouvé que je lisais tour à tour le présent catalogue d'expo dédié à Armand Guillaumin et la vie de Koltzov un poète russe contemporain de Pouchkine également mort jeune. Son père était marchand de bestiaux et exerçait dans des conditions pas toujours faciles faites d'aléas du métier. le poète de cela dans sa jeune vie en était tributaire et avait rarement le sou ou le kopeck c'est mieux pour se payer des livres par exemple, ce qui était sa passion, toutes ses maigres économies passaient là-dedans jusqu'au jour où, il n'avait que 15 ans, il hérita d'un ami, fauché par la mort prématurément, sa bibliothèque qui comprenait 70 volumes de qualité. Guillaumin connut tout de même un sort plus enviable, mais ce coup de pouce du destin pour l'infortuné poète Koltzov lui permit de se rapprocher de la cour des grands en réputation du moins représentée par Pouchkine, Joukovsky et consorts ..

Ces deux artistes réunis dans mon jardin secret semblent faire des grands sauts de puce dans mon âme à travers les siècles et franchement de les voir s'animer de la sorte, l'un à peindre des vaches magnifiques dans le pré et l'autre à les garder méditant sur ses versets, tous deux sans savoir encore ce qui pourrait conjurer leur sort, me laisse sans rien attendre d'autre comme émoi.

«.. L'admirable nature
Est tantôt sombre, tantôt lumineuse..

Vieillissant dans les doutes
Au sujet des grands mystères
Les siècles se suivent sans retour
Les uns après les autres.. »

(*) Je bute toujours sur Krylov, Kozlof, Koltzov, voire Kazakov, alors pour retrouver Koltzov, le mot colt devant est mon moyen mnémotechnique.
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Pissarro le patriarche des impressionnistes.
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