Dès le début, le titre en latin et la couverture gothique nous mettent dans l'ambiance :
In nomine Patris nous promet du sombre, du mystérieux, du macabre.
Et le point de départ nous conforte dans cette intuition puisque tout va commencer (basculer ?!) - comme dans toute histoire d'horreur - à cause d'une voiture en panne…
Britany Barnax, à la suite d'un accident de voiture, atterrit dans un petit village perdu au fond des champs de maïs, espérant trouver un garagiste qui lui permettrait de reprendre la route…
Mais à Westrelöm, de garagiste, il n'y en a plus. le village est désert à l'exception d'un prêtre, d'un restaurateur et d'une hôtelière. Ambiance…
Rose Berryl respecte les poncifs du genre : un monstre qui se réveille la nuit, un temps de chien où les éclairs et le tonnerre mettent à mal les nerfs de l'héroïne, un village abandonné, une malédiction, une église et son cimetière, des portes qui claquent et des planchers qui grincent, un pacte mystérieux, un prêtre pas très catholique, beaucoup de sang et une chasse à l'homme terrifiante.
Le suspens est bien maintenu puisqu'on avance en même temps que Brittany. Peu d'explications à la fois, laissant le secret se dévoiler doucement.
Le
Père Thomas est ambigu à souhait et les passages dans l'hôtel ont un petit côté « Bates Motel » assez réussi.
Cependant, j'avoue avoir eu du mal à m'attacher à Britany que j'ai trouvée assez superficielle, un peu à l'image des héroïnes de séries Z. Ces incessantes remarques à elle-même sont vite agaçantes, trop « littéraires » elles ne collent pas vraiment avec la situation.
Reste qu'
In Nomine Patris est une lecture parfaite pour un jeune public aimant l'hémoglobine et le fantastique.
Le texte est plutôt court, idéal pour les ados qui recherchent des sensations fortes sans temps morts.
Je tiens à remercier CKR Editions via SimPlement Pro pour cette sombre découverte !