Ce livre est le relais de la recherche scientifique sur la pollution atmosphérique : explication du phénomène, effets sur la santé… Il met les résultats de la science à la disposition des lecteurs. Il milite pour une mobilisation des citoyens, des acteurs institutionnels et économiques. Ils démontrent que des solutions existent pour limiter la pollution de l'air. Enfin, il milite pour une coordination des actions en faveur de l'amélioration de la qualité de l'air de lutte contre le réchauffement climatique. Ce dernier argument sera-t-il suffisamment fort pour changer les mentalités ? de toute façon il faut que chacun modifie son comportement et qu'une solidarité s'opère pour notre santé et plus largement pour notre avenir.
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Ah, le diesel ! Depuis qu’il a débarqué dans nos pompes à carburants, il n’en finit pas d’alimenter des torrents d’idées reçues. Est-il plus polluant que l’essence ? Ou moins ? Un moteur diesel avec un filtre à particules est-il plus écologique qu’un moteur à essence ? Plus performant ? Plus ou moins cher ? L’attrait des Français pour ce carburant a commencé timidement. En 1980, seuls 4 % des véhicules sont équipés d’un moteur diesel. À cette époque, PSA développe pour ses petites voitures citadines un moteur diesel, qui présente l’avantage de vendues. Cette inflexion n’est pas seulement due à un changement des mentalités : les petites voitures adaptées à la ville, dites citadines, sont tout simplement de moins en moins proposées en version diesel par les constructeurs.
La pollution, fruit des activités de notre monde en perpétuelle ébullition, ne semble pas près de s’atténuer. Les pics de pollution font désormais partie du rythme saisonnier de la plupart des Français : en hiver et au printemps, ils doivent endurer ce que les spécialistes appellent la « pollution aux particules », alors que les conditions météorologiques hivernales particulières maintiennent un épais plafond de polluants au-dessus de nos villes. En été, c’est la « pollution à l’ozone » qui entre en scène,fruit des réactions chimiques entre polluants qui se déroulent dans l’atmosphère, boostées par le soleil estival. Mais au regard des chiffres, c’est bel et bien tous les jours que nous inhalons des polluants.
Parmi les pays qui fournissent des statistiques, le Pakistan est sans conteste le plus irrespirable de tous. Il est talonné par l’Afghanistan, le Bahreïn et le Sénégal. Les Égyptiens et les Indiens avalent eux aussi leur pesant de polluants à chaque bouffée d’air. Même traitement pour les Chinois. Quand l’« airpocalypse » règne sur la capitale chinoise, le nuage de pollution est parfois tellement dense qu’il peut obscurcir le soleil au point de laisser croire que la nuit est tombée… en plein jour.
Savez-vous quel est le plus grand danger environnemental à court terme pour notre santé ?
Non, ce n’est pas le changement climatique, son réchauffement et les bouleversements qui s’annoncent dans quelques décennies.
Ce n’est rien de plus… que notre air. Celui-là même que nous respirons, chaque seconde, sans pouvoir nous en passer. Chaque jour, ce ne sont pas moins de quinze mille litres d’air qui pénètrent nos poumons ! Rien n’est plus vital que l’air. Et pourtant…
Quoi qu’il en soit, une maison bien ventilée est définitivement synonyme d’air de bonne qualité… et pas l’inverse : en fermant les fenêtres et en rendant nos maisons hermétiques, ce n’est pas la pollution extérieure que nous empêchons d’entrer, mais la pollution intérieure que nous empêchons d’évacuer !