L'Esclave de l'empereur

Je pensais lire un simple livre rouge, plein de passion et de fougue, et j'ai été surprise. Ce roman contient effectivement beaucoup de scènes de passion, pas toujours entre les personnages ou aux moments attendus.
J'ai été étonnée par certaines scènes clairement érotiques, flirtant presque avec la pornographie ou l'inceste.
"En entendant le poignard tomber sur le marbre, elle rouvrit les yeux et tendit les bras vers lui. Il se blottit contre elle et, cédant malgré lui aux pulsions de la chair, il goûta à ce fruit défendu bien que désiré depuis toujours : sa mère."
Il faut savoir que certaines scènes ne sont pas à mettre devant les yeux de tous. C'est ce qui fait de ce roman un livre si différent des autres livres rouges, plus récents et par la même plus pudiques.
L'arrière-plan historique nous mêle à l'histoire de Rome et de Néron, empereur qu'on peut qualifier de spécial, pour le moins...
"- Si je pouvais faire de Rome ce que je veux, déclara-t-il comme pour lui-même, je brûlerais la ville et reconstruirais une femme magnifique, pas comme cette catin qui s'offre à n'importe qui."
Le texte est bien travaillé, avec beaucoup de vocabulaire, de données historiques et de tournures de phrases fort agréables à découvrir.
"Cette loi permettait aussi aux hommes de se débarrasser aisément d'une épouse encombrante : il leur suffisait de payer un faux témoin de son adultère et le divorce était rapidement prononcé."
J'ai apprécié ce moment d'évasion vers le passé et les humeurs changeantes du récit et de ses protagonistes.
Je classe ce livre dans la catégorie "Péplum" pour le défi Babélio 2017, au vu du contexte et de certaines scènes d'action typiques de l'époque antique.

Une première que ce livre rouge dont l'histoire se déroule dans la Rome antique au temps des Césars...
L'auteure a clairement fait un profond travail de recherche historique qui décrit parfaitement la vie des illustres et des puissants tout au long de la vie et du règne d'un des empereurs les plus haïs de l'époque antique à savoir Néron.
Le ton est alors donné, plutôt lourd, chargé d'Histoire et finalement, peu romantique. Et si le fond ne manque pas d'intérêt du moins pour les férus d'histoire, la forme manque de légèreté, d'humour et de poésie.
On ajoute à cela une héroïne un peu nunuche qui manque de caractère et un « prince » qui n'apparaît qu'en pointillé et le tout forme un roman qui se laisse lire sans plus !
Vais-je quand même partir à la recherche d'autres romans de cette auteure... Je me tâte ;-)