Ah pas mal du tout ce tome 3 ! ^^ On sent que tout ce qui a précédé a été conçu pour nous amener vers le bon western antique que constitue ce tome 3…
Cela commence comme dans "Spartacus" avec un mystérieux individu venu libérer le gladiateur prénommé Mars, mais ce n’est que la première étape d’une phase de recrutement car on sent vite qu’on se dirige vers un "Les Douze Salopards" antique avec une mission impossible à accomplir en Mésopotamie… ^^
https://www.youtube.com/watch?v=mI9KhPJ-utE
Nous retrouvons donc dans cette expédition derrière les lignes ennemies :
- Charax le préfet roturier et Besta le tribun patricien (ce qui offre un côté buddy story à la "Amicalement Vôtre")
- le déserteur Uranisu Azinius et les rétiaires Ménandre et Diodore, de bons vieux gibiers de potence
- les esclaves fugitifs Scorpus (bien trop bête pour être honnête) et Orodès (bien trop intelligent pour être honnête)
- Siméon le cuisinier chrétien et la Syra jeune esclave syrienne, à la solde de Sabine mais amoureuse de Charax…
C’est aussi un peu le film "Quand les aigles attaquent" (réalisé par Brian G. Hutton en 1968), tellement les suspicions de traîtrise au sein du groupe sont légion ! ^^
L’opération Lady Butterfly s’étant soldé par un désastre, on est partie pour une balade pour un cadavre, nos salopards espérant faire chanter le satrape Vahram pour récupérer les boucliers de bronze et les ramener à Rome… C’est parti pour un jeu de massacre où tous sont les dupes de puissants qui n’ont cure des victimes de leur games of throne ! Trahis de tous les côtés, les rescapés doivent subir les foudres de l’Empereur (qui obtient néanmoins tout ce qu’il désirait depuis le départ). Mais l’épilogue nous offre une fin ouverte, certains obtenant le bonheur dans l’amour, d’autres encore une gloire à laquelle ils n’avaient jamais rêvé…
Je n’ai jamais été grand fan des dessins de Christian Gine, mais là force est de reconnaître que l’amélioration est telle qu’ils en deviennent plaisants ! La mise en scène gagne en qualité alors même que le charadesign des uns et des autres permettent non seulement de véritablement les distinguer mais en plus d’entrer dans leur psyché… Il était temps certes, mais mieux tard que jamais !
Cela ferait un super film tout ça. J’ai mis une 4e étoile pour rendre hommage au regretté Gilles Chaillet, amoureux de l’Antiquité trop tôt disparu…
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A Antioche, Charax rassemble une équipe de gars qui n'ont plus rien à perdre (déserteur, esclaves, traître, voleur). Quelle fine équipe ! On se croirait dans le film les "Douze Salopards" ! Et la plupart préfère avoir quelques jours de plus à vivre en tant que mercenaire, que de vivre leur dernier jour sur le sable du cirque. Leur mission : retrouver une mystérieuse femme, Sémiramis, qui a servi d'intermédiaire dans le complot, l'enlever et faire chanter le seigneur Parthe Vahram qui détient les boucliers. le tout dans la discrétion, si possible, et faire couler le sang n'est pas un problème. Charax et ses hommes doivent faire vite pour retrouver ces boucliers de Mars. Pour réussir leur mission d'infiltration, le groupe va pouvoir compter sur l'aide de Syra, ancienne esclave de la femme d'Hadrien et qui est aussi éprise de Charax. Mais aussi sur un esclave bien au fait des voies d'accès. La relation entre Charax et Bestia est enfin plus mise en avant. Et on comprend pourquoi depuis le début de la saga, le tribun semble faire double-jeu.
Les boucliers sont récupérés mais c'est trop tard... Quoique, cela est en fait une bien bonne chose pour les intrigants ! le mystère du complot est dévoilé et j'avoue ne pas y avoir pensé ! Vraiment pas et pourtant cela semble si logique... Par contre du fait de sa réussite-échec, Charax passe quelques temps en prison et est viré de la légion. Il redevient, enfin, un simple civil et peut alors vivre une vie plus tranquille.
C'est une bonne conclusion, le rythme est présent. Les allusions au monde du cinéma sont présentes. Et niveau dessin, il semble y avoir une légère amélioration. En tout cas, les paysages et l'architecture sont agréables à l'oeil. Cependant au cours du tome, un mystère nous a été balancé en pleine figure, celui de l'étrangeté de la mystérieuse Sémiramis, mais sans aucune explication sur le fait d'avoir fait un tel personnage. Et des morts de protagonistes permettent de facilement se défaire d'explications supplémentaires ou sont tout simplement grossières tel le foudroiement de Bestia.
Par contre, la finalité du complot est vraiment intéressante. Et pour le coup, très efficace (enfin sur le court terme) !
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Trois albums pour nous faire vivre, aux temps de l'empereur Trajan, cette intrigue bien menée et mise en images où les forces oeuvrant pour la guerre sont beaucoup plus machiavéliques que celles oeuvrant pour la paix... Un bon moment de lecture.
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Challenge Petits Plaisirs 2014/2015
Conclusion de cette histoire sur les boucliers de Mars, c'est celui qui m'a le plus lassé. Globalement, je n'ai pas apprécié la résolution de la plupart des intrigues et sous-intrigues. Concernant la guerre, aucun problème mais tout ce qui est foudroiement, et autres morts successives en fin de volume, je n'ai pas été convaincu.
Les nombreuses trahisons et doubles jeux ont fini par me perdre depuis le premier tome d'autant qu'encore une fois la physionomie des visages n'est pas des plus différenciés et très régulièrement trop sévères dans l'expression. de tous les "rebondissements" deux m'ont laissés perplexe tant ils ont peu d'intérêts ou d'impacts à mon avis : la nature de Sémiramis et la réaction violente de Syra ou plutôt son explication.
J'en retiendrais quelques petits éléments historiques flous dont la succession de l'empereur Hadrien à Trajan dans des circonstances obscures et pas vraiment dévoilées ici. Et surtout, le voile s'est un peu levé sur la partie orientale de cette époque avec ses peuples et ses cités dont je ne connaissais, le plus souvent, pas les noms ou l'existence. Je me demande si, au fond, je ne connaissais pas que la ville d'Antioche avant cette lecture.
Une autre tentative assez peu concluante de me rapprocher de Murena en fin de compte.
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Une épopée mêlant rigueur historique et western antique.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sémiramis est une très belle conclusion pour une belle saga en trois tomes. Une saga historique qui ravira les amateurs d'aventures et d'histoires.
Une oeuvre à ne manquer sous aucun prétexte !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Préfacé par Didier Convard qui rend un vibrant hommage à son ami trop tôt disparu, mais également au dessinateur pour le travail accompli depuis le premier tome, Sémiramis clôt de belle manière une série que tout amateur de l’Antiquité se doit de posséder.
Lire la critique sur le site : BDGest
Holà, doucement, vous autres ! J'ai l'impression d'assister à une bagarre de chiffonniers, la gladiature est un art. Alors on commence par prendre correctement position. Fente en avant. Jambe et bras gauche avancés ; plus haut le bouclier, toi ! Serait-il trop lourd pour tes petits biceps ?
Par Pollux, il existe suffisamment de divinités sur terre ou dans le ciel pour que chacun puisse leur adresser la prière de son choix !
- Tu sais que t'as un joli p'tit cul, toi ?
- Je sais. Mais méfie-toi de lui. Il peut devenir plus terrible encore que le Vésuve, lorsque sa colère gronde et qu'il tempête à tout va ! Même les dieux en tremblent ! Alors toi...
Tu n'es fait que d'un bloc. Tu ne vois rien. Tu fonces. Comme le militaire borné que tu es. Pour toi, il y a les bons et les méchants. Et tu pardonnes à tout le monde ! Parce qu'en fait, tu ne t'intéresses à personne...