Héléna continue ses mémoires après l'amputation d'une de ses jambes . En 1941,suite au suicide d'Aristide, les Martel déménagent en ville à la Tuque. Francis hanté par la guerre n'arrive pas à refaire surface et on doit l'hospitaliser en psychiatrie. Yvonne suite a son avortement ,qui l'a presque tuée ,trouvera l'amour. Héléna retrouve sa soeur Fabi suite à sa fuite sur le lac, mais handicapée elle refuse de revenir chez elle et préfère demeurer chez les soeurs ou elle s'est cachée. Héléna se laisse donc séduire par Matthew l'ancien prétendant de sa soeur Fabi. Un roman ou on découvre une Héléna prête à tout pour arriver à ses fins et auquel je donne 7/10
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Yvonne se trémoussait sur le plancher de danse. Son partenaire lui reluquait les seins sans se gêner. Je repoussai plusieurs offres. Ma sœur n’en refusa aucune. Le martini aidant, je finis par céder. J’acceptai l’invitation d’un jeune homme pas très beau à la mâchoire carrée. Le rythme était lent et je lui pilai sur les pieds à plusieurs reprises. Il ne s’en formalisa pas. Sa main rugueuse descendait sur mes reins et je n’avais pas l’heur de la remonter.
Ma relation avec Edmond évoluait pour le mieux. Il me courtisait avec acharnement. Je retrouvais avec lui l’enchantement de courir les ruisseaux pour taquiner la truite. Il empruntait le camion d’un ami et nous partions à l’aventure. Il comprit rapidement que c’était la meilleure façon de me conquérir. Il ne se gênait pas pour m’embrasser et me tripoter. J’avais de plus en plus de difficulté à contenir son envie.
Je le redis, elle me faisait peur. La violence qui l’habitait ne ressemblait pas à la mienne. Elle n’était que force physique et haine brutale. Une bête qui ne pensait qu’à faire mal et à déchiqueter sa proie. Une femme frustrée que la beauté avait ignorée et qui donnait son corps dans l’ombre et la honte pour un butin volé et de l’argent.
On traîne sa vie comme une tortue sa carapace. Le problème, c’est que ça finit par être lourd à porter avec le temps. En allant à la guerre, mon frère pensait se libérer de la sienne. Il a déchanté. Il s’est aperçu qu’y’avait ben pire que les désagréments de sa p’tite vie à La Tuque.
J’ai toujours vécu en double. Une façade pour tout le monde, pis juste en dessous, un autre revêtement. Celui avec lequel j’suis née. Celui qui fait que je suis là à te lire ton maudit livre qui nous empêche de vivre le peu de temps qu’y nous reste.