tome 3 de la trilogie. Alors que la mort est proche le fils d'Héléna se pointe à son chevet. Elle terminera la lecture de ses mémoires pour qu'il comprenne ce qu'elle a vécue avec son père Edmond, mais lui aussi a des secrets à lui dévoiler. le meilleur roman de la saga auquel je donne 8/10
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La télévision était une curiosité en soi et la lutte était un grand orgasme populaire. Le mélange des deux prenait des allures de réveillon. La bière rendait les bouches pâteuses et les discussions sans issue. Qu’importe, tout le monde repartait crinqué à fond par les exploits de ses héros.
Elle était tout le contraire de Louise Saint-Onge, d’une laideur qui me rappelait Josette Gagné. Le dos voûté, les yeux globuleux et des cheveux grisonnants qui avaient l’air aussi secs qu’une botte de foin oubliée au soleil. Ses mains étaient trop larges et sa peau trop jaune. Elle n’avait même pas quarante ans et en paraissait soixante-dix. Je me disais qu’elle avait dû être malade ou avoir joué de malchance à la loterie parentale.
On aurait dit une sainte apparition. Ses joues étaient rosies par le froid de ce 21 décembre 1941. Ses cheveux défaits avaient l’air d’avoir été sculptés par les anges. On oubliait la boiteuse pour ne voir que l’icône. Le silence était pesant et lourd de sens. Ceux qui ne la reconnaissaient pas se taisaient par respect.
D’une certaine façon, vous êtes un artiste. Vous utilisez le bois pour fabriquer des choses utiles. Comme votre mère utilise les mots pour faire un livre.
Jean est ainsi, incontrôlable et secret. Adolescent, il entrait parfois dans un état de rêverie dont il fallait le sortir en le secouant comme un pommier.