AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les Pantins Marionnettistes tome 2 sur 2
EAN : 9781522020790
462 pages
Auto édition (14/08/2017)
4.42/5   6 notes
Résumé :
Deuxième et dernier volume des Pantins Marionnettistes, le diptyque grand-guignolesque d'une vendetta de masse.

Braham, 1939.

Après le drame du château des Roches, Christian s’est réfugié sur l’île de Braham. Il y retrouve une flopée d’anciens ennemis, réunis là-bas pour refonder la congrégation. En quête de vengeance, il s’entoure d’un groupe d’alliés aux multiples compétences : la communauté. Mais l’imminence de la guerre précipite ... >Voir plus
Que lire après Les Pantins Marionnettistes, tome 2 : L'île du ouï-direVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je remercie Samantha pour sa gentillesse ET sa patience.

Bref, un second tome que j'ai pris grand plaisir à découvrir, tout comme le premier volume. L'ile de Braham va nous montrer que les îles ne sont pas toutes paradisiaques. Christian a bien du mal à se remettre des derniers événements, pourtant son esprit vif est toujours bien là. Il rumine une vengeance dans tous ces détails. Les morts que nous avions découvert dans le premier tome ont laissé des proches en vie. Ces derniers veulent savoir qui a fait "cela". Christian va donc faire en sorte que sa vengeance ne se fasse pas sans aide.

Manipulations en tout genre, les personnages ne font que cela, à se demander qui est vraiment sincère... Personne, ou plutôt tous tant qu'ils restent égoïstes. Pour ceux qui ont lu le premier et pas le second celui-ci est plus sombre, plus violent aussi, plus tactique, plus de manipulation. L'auteur met le personnage principal dans des situations précaires et arrive à le mettre en position de force régulièrement. La manière dont Christian arrive à s'en sortir est bien plus qu'un simple tour de pirouette. Connaître son ennemi, ses faiblesses, ses forces, la façon dont il parle, il pense, il existe est crucial pour ce personnage qui décortique tout. le château des Rôches est bien présent dans les mémoires, Christian se retrouve dans une position délicate.

Au départ on le retrouve comme caché, camouflé, ne voulant pas être trouvé. Et puis, les joutes verbales avec la police le montre totalement maître de lui. Il s'entoure de gens qui sont comme lui. Enfin non, pas comme lui, chacun à sa propre personnalité mais disons qu'ils sont quelque peu... dérangés ? L'île est un lieu où personne n'entre sans une bonne raison et personne ne peut en sortir. Un endroit où chacun se connaît, où des nouveaux sont venus pour se cacher, oublier ce qui s'est passé au château des brasseurs d'air. Coupés du monde, ces gens ont une vision de la vie différente. Les menaces sont réelles, les règlements de compte sont monnaie courante.

Coupé en quatre parties, le livre avance au rythme effréné de ce que Christian veut faire avaler comme couleuvre ou non à la population d'une manière générale. Ou comment faire croire à des flics que les meurtriers sont ceux qui le dérangent tous les jours et non lui, par exemple. La dernière partie étant pour le retour au présent avec Andréa, la femme qui s'est vu offrir la joie de mourir à un moment donné qu'il déciderait ! Nous en apprenons plus sur sa manière d'agir, celle de cet anti-héro qui a pour principes de ne pas se laisser bouffer par les autres.

Il y a beaucoup d'événements et un déroulé non "linéaire" qui doit l'être dans l'esprit de Christian et par conséquent de l'auteur. Lorsque je dis non linéaire, je ne parle pas du temps, mais de la façon dont il raisonne, enfin connait-il ce mot ? (mdr) le machiavélisme n'est pas un mot vain. Il arrive à embobiner sans perdre de vue son objectif. Sa noirceur est juste une goutte d'eau dans la mer qui entoure cette île, car il n'est pas le seul à vouloir "s'amuser". Sarah est un personnage central qui est encore plus sorcière que lui. Elle aime tester de nouvelles techniques sur les morts et les vivants. Les jumeaux Adam et Noah Telsault ont une grande importance également. Adorant faire des farces, ils sont véritablement des clowns impossible à tenir. Par contre je confirme, je n'ai pas retenu tous les noms de ceux qui ont été conviés à la petite sauterie !

J'ai un bémol, j'ai eu du mal à débuter le livre pour la bonne raison que le personnage d'Andréa n'est pas présent (juste dans la dernière partie). J'avais adoré leurs joutes verbales, la façon dont elle se trouvait dans un pareil guet-apens et paf, elle disparaît au profil d'autres personnages. Ils ne sont pas moins intéressants, juste que j'avais beaucoup accroché à elle. Par chance, Sarah est l'un de mes personnages préférés, tout comme Fiona qui est à l'opposé des autres. Disons qu'un peu de douceur avec elle apporte cette petite clarté qui nous permet de ne pas sombrer totalement dans la folie, quoique, après cette lecture, je ne garantis pas que mon esprit soit sain. (en même temps, pour ceux et celles qui me connaissent, il n'est pas très net cet esprit).

En conclusion, un second et dernier tome qui est aussi décalé que le premier. Plus sombre, plus envoutant aussi malgré certain passage glauque et disons-le : gore par petite touche. Abel Mensev n'a pas fini de vous en faire voir de toutes les couleurs, même si cela s'approche plus du carmin que du jaune. L'île du ouï-dire porte très bien son nom ! Un thriller dans toute sa splendeur, avec ce qu'il faut de bizarreries et de mental. N'hésitez plus !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-pantins-marionnettistes-vol-2-l-ile-du-oui-dire-samantha-cortenbac-a149222202
Lien : http://chroniqueslivresques...
Commenter  J’apprécie          10
Diabolique et jouissif

Ma lecture du tome 1, le château des brasseurs d'air, remontant à près de deux ans, j'avoue que j'ai eu quelques doutes quant à la chronologie. Brièvement, je n'étais plus sûr de savoir qui était qui, ni ce que les personnages avaient pu vivre en amont de ce nouvel opus. Mais tout est vite rentré dans l'ordre dans ma caboche, notamment grâce à des références et des rappels subtils que l'auteure distille tout au long de l'histoire.
Samantha Cortenbach nous sert à nouveau une histoire dense, extrêmement bien ficelée, avec des personnages tellement fouillés qu'on les identifie sans mal, jusqu'à s'attacher au plus vicieux de ces déviants. C'est diabolique, et franchement réussi. Cette densité de la trame, ces détails, ces réflexions et autres considérations judicieuses sur la nature humaine sont peut-être aussi le point faible de ce livre. A trop vouloir bien faire, l'auteure crée des longueurs et des répétition parfois lassantes, à m'en faire grincer des dents.
Pourtant, c'est bien son écriture, son style impeccable qui assure une liaison solide entre tous ces éléments. On se laisse embarquer par son rythme propre, ses choix, son sarcasme et son impertinence, par une identité littéraire qui fait défaut à la plupart des scribouillards. Sans cette précieuse qualité, j'aurai bien vite abandonné.

Tout comme dans le premier volume, Samantha Cortenbach illustre deux époques, séparées de quelques années à peine, et entre lesquelles les protagonistes auront le temps de mûrir leurs déviances autant que leurs rancoeurs. On peut assez aisément classer ce livre dans la rubrique “roman noir”, tellement l'âme de ses personnages peine à émerger de l'ombre. Même les plus candides ont leur part d'horreur. On frôle souvent la folie, sans jamais se l'avouer vraiment, mais les Pantins Marionnettistes, eux, y sautent à pieds-joints, allègrement, généreusement. Un délice de débordements, d'abandon aux vices les plus crus, dans une atmosphère oppressante par les frontières maritimes qu'elle érige. On se plaît à les regarder se débattre, s'affronter, se heurter à la dure réalité de leur condition et aux choix qu'on leur impose. Tous sont les pantins du jeu qui s'étend, de cet ostracisme vacillant qui choisira bientôt sa prochaine victime, et les règles muables qui opèrent en coulisse ne sont jamais celles que l'on s'était fixées.
C'est tordu, cruel, d'une intelligence rare, à tel point qu'on ne saurait choisir entre l'adulation de l'auteure, corps et âme, quoi qu'il en coûte, et la crainte sage, prudente, invitant à ne pas trop s'en approcher, de la Cortenbach. On l'aime, on l'admire, mais on ne le dit pas trop fort.

Entre alliances secrètes, manipulation des masses et jeux de pouvoirs, Samantha Cortenbach s'attaque sans en avoir l'air à l'immunité auto-décrétée des puissants de ce monde. Dans le confort des hautes sphères, loin des yeux du public, affranchis de toute introspection ou critique morale, pourquoi les membres d'une pseudo société secrète ne pourraient-ils pas exprimer leurs plus inavouables déviances ? Hein, pourquoi ? Qui sommes-nous pour les empêcher de jouir des violences qu'ils assènent aux plus innocents ?
Encore ces vilains-là auraient-ils pris leurs précautions, en ne s'attaquant pas, par exemple, à la mauvaise personne. A trop vouloir libérer leurs pulsions, en souillant la plus pure des créature, il se pourrait bien qu'ils engendrent pire qu'eux-mêmes. Des êtres touchés dans leur coeur, leur chair, et aliénés par tant d'immondices pourraient bien se retourner contre eux. Il eût mieux valu y réfléchir à deux fois. C'est là le destin de nos héros, la vengeance ! Mais froide, calculatrice, distanciée. Ceux-là se vengent comme ils respirent, il ne vivent plus que pour cela, en vérité. Gare cependant à ne pas oublier la clause de résultat ! A trop vouloir répercuter la violence subie, à prendre trop de plaisir dans l'expression de sa colère, on s'expose au risque de se perdre soi-même, d'enterrer définitivement son humanité, et d'emporter avec soi la cohorte des suiveurs.

J'ai certes été un peu moins emporté par ce tome 2, mais cette histoire originale servie par une plume géniale hisse sans mal Les Pantins Marionnettistes dans le haut du panier de l'édition indépendante ; n'en doutez pas ! Une valeur sûre, donc, pour qui aime évoluer dans un univers sombre et dans la vraie littérature. Merci.
Lien : https://editionslintemporel...
Commenter  J’apprécie          00
Et voilà, je viens d'achever mon périple d'un peu plus de 1000 pages, les deux tomes confondus en compagnie des pantins marionnettistes. Je suis triste de quitter ces personnages qui ont su me manipuler autant qu'ils se sont manipulés entre eux.
Ce tome 2, bien que différent, plus sombre, plus violent m'a plu autant que le premier. Je n'en exclue pas une relecture et ils ne sont pas si nombreux les livres d'action que l'on peut relire sans s'ennuyer. Connaître la fin devient accessoire tant le reste du livre est riche en rebondissements
L'île du ouï-dire ou l'histoire de l'île de Baham...
Comment un homme intelligent et charismatique peut manipuler les personnes, les foules, l'opinion à sa guise, occulter, transformer la vérité..
Comment un petit grain de sable dans un plan peut tout faire basculer...
Où les manipulateurs ne sont pas toujours ceux que l'on pense ni ceux qu'ils croient être...
On y retrouve donc les personnages du "château des brasseurs d'air" exilés sur l'île de Braham. Oublié le faste des cérémonies du château des Roches, on se retrouve avec une communauté insulaire, coupée du monde et en proie à des règlements de comptes et les attaques. Les atrocités n'en sont pas moins spectaculaires, inspirées par la haine et la vengeance.
Une ambiance peut-être plus "thriller" que sur le premier tome
Commenter  J’apprécie          00
Avec ce deuxième tome, on embarque à nouveau dans l'univers déjanté de Samantha Cortenbach. Ici, les choses m'ont paru plus posées, plus "matures" en un sens ; mais j'imagine que de savoir dans quoi je m'embarquais y joue beaucoup ; je savais déjà plus ou moins où on voulait me mener cette fois. La bonne surprise du tome 1 a donc laissé place au plaisir d'aller au bout de ces aventures rocambolesques (et le mot est faible) en étant conquis d'avance.

L'idée de la manipulation des masses est sans doute celle qui m'a le plus parlé dans cette lutte stratégique (et physique) ; en plus du plaisir de suivre une histoire qui ne se prend pas au sérieux, on décèle un fond de philosophie, ou de morale malgré tout. Rien de révolutionnaire (on sait tous comment fonctionne les foules et à quel point on les manipule facilement) mais c'est très plaisant et mené de façon excellente ! de ce point de vue, les 2 premières parties de ce tome (car il est coupé en 4) sont probablement mes préférées de ce diptyque.

Côté bémols : mon personnage préféré du tome précédent, Andréa, ne fera qu'une apparition très réduite (on ne reviendra à son époque que dans le dernier quart de l'histoire). C'est ce personnage qui m'avait ferré et donné envie de continuer ma lecture dans le tome 1 ; aussi j'espérais pouvoir vite la retrouver ici (ne pas la revoir en fin de tome 1 étant l'un des rares défauts que j'attribuerais aux Pantins marionnettistes). Heureusement, le talent de Samantha Cortenbach nous fait vite oublier cette petite frustration : les autres personnages ne sont pas en reste, on fouille la personnalité de ceux que l'on connait déjà, on en découvre d'autres. La palme revient pour moi à la sorcière Sarah, tordue et barrée (à l'image de toute cette histoire, me direz-vous), que j'ai simplement adorée !

Enfin, impossible de chroniquer une telle oeuvre sans revenir sur son style unique. Certes, on se dit parfois que quelques coupes auraient fait du bien à l'histoire et que telle ou telle digression n'est pas primordiale ; un bon quart en moins n'aurait pas fait de mal à nos chers Pantins. Mais c'est dans un sens aussi ce qui fait tout le charme de cette écriture : impactante quand il faut, déjantée sans modération, bavarde dans le bon comme le mauvais sens du terme.

Le plaisir l'emporte le plus souvent, reste à voir ce que donnera d'éventuelles futures histoires signées Cortenbach. Affaire à suivre (de près).
Lien : http://murphypoppy.canalblog..
Commenter  J’apprécie          00
J'avais déjà été emballée par le premier volume, et le second tient ses promesses ! Il peut surprendre par un rythme un peu différent du premier, plus posé et moins sanguinaire, mais le propos m'a vraiment intéressée et le dernier tiers retrouve toute la fougue qui m'empêchait d'interrompre ma lecture, pour terminer sur une apothéose très réjouissante.
Bref, cette histoire en deux volumes m'a absorbée, m'a fait passer par toutes sortes d'émotions, m'a surprise plus d'une fois, et si je ne le recommanderais pas aux âmes les plus sensibles, je suis convaincue qu'elle peut convaincre de nombreux lecteurs par sa qualité, sa complexité et son immersion. Christian est sensationnel et j'ai adoré suivre son évolution, et de manière générale chaque personnage est travaillé, cohérent et attachant à sa manière. C'est donc un très beau coup de coeur pour moi, sans l'ombre d'un doute !
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
— Aaaah, vous me fatiguez, vous le savez, ça ? Bon, qu’est-ce que je fais ? Je vous résume encore la liste de vos infractions de ces deux dernières années, comme je le fais chaque fois ?
— Si tu veux, mais nous, on ne voit toujours pas ce qu’on nous reproche, maronna Adam.
— Ce qu’on vous reproche ? C’est vrai ça, moi non plus, je ne vois pas… Oh, si ! Tenez par exemple ! Voilà ce que j’ai sous les yeux : vandalisme, dégradation de la voie publique...
— Pourquoi t’utilises des grands mots juste pour dire qu’on a trafiqué quelques pancartes ?
— … tapage nocturne, poursuivit l’officier Hamilton.
— Il n’y a pas d’heure pour crier aux gens qu’on les aime, objecta Noah.
— Vol à l’étalage…
— C’était là, on a pris. On ne savait pas, expliqua Adam.
— … violation du domicile…
— Parlons-en ! Moi, je n’ai toujours pas compris pourquoi on n’était pas censé rentrer.
— … et, pour finir, exhibitionnisme et incitation à la débauche.
Commenter  J’apprécie          10
Ils avaient grandi sur l’île. Ils ne connaissaient du monde que les lois restrictives de la crypte souterraine. Ils s’étaient forgés selon elles, et du jour au lendemain ils s’étaient retrouvés propulsés dans un milieu inconnu, dont ils n’avaient pas suivi l’histoire. Les codes de Braham étaient révolus.
« On est toujours en guerre au fait, ou c’est fini ? C’est fini, nah ? »
Ce fut la première chose qu’ils demandèrent au maître chapelier à leur premier jour de travail. Ils avaient compris, à la grimace effarée de l’artisan, que leur réinsertion dans la civilisation serait des plus ardues…
Commenter  J’apprécie          00
— Rampe, petit vers. Rampe… railla Christian en descendant les marches.
Elle pleura. Ses traits se convulsèrent d’un mélange de douleur et d’épouvante. Ce n’était pas possible. Ça ne pouvait pas arriver, ça défiait le bon sens ! Il n’était quand même pas en train de faire ça ? Pas à elle ! À la recherche d’une échappatoire, elle rampa à vitesse de colimaçon vers la baie la plus proche. Vu sa lenteur, l’entreprise était vaine…
Commenter  J’apprécie          00
Il aurait été bien embêté de devoir lui narrer sa propre vie. À tous les coups, il se serait pris les pieds entre le récit authentique, les mensonges qu’il aurait choisi d’y semer, et les omissions confortables. Trop fatigant. Abel et Barnes étaient de bien meilleurs narrateurs…
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : goreVoir plus

Autres livres de Samantha Cortenbach (1) Voir plus

Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}