L'histoire commence à l'été 1945. le lecteur découvre le journal d'un médecin qui travaille dans une clinique suisse éphémère : elle reçoit des femmes ayant survécu à la déportation, et récemment libérées des camps. Il s'agit bien sûr de soigner leurs problèmes physiques, mais aussi, tant bien que mal, de les aider à reconstruire leur vie. le médecin lui-même voit sa vie prendre un tournant…
Les Glorieuses Résurrections s'intéresse à un thème peu étudié : comment recommencer sa vie quand on a vécu l'horreur dans les camps de concentration ? Est-ce seulement possible ?
Pour ce faire, l'auteure a choisi un prisme original : les brèves notes à la première personne prises durant près d'une année par un médecin lui-même plein de doutes, troublé par la fin de son mariage. L'écriture est précise, les phrases brèves évoquent avec justesse la difficulté de soigner moins les problèmes physiques que le mental de ces femmes qui ont beaucoup de difficulté à se réapproprier leur propre vie, leur liberté.
Le tout compose un roman court mais marquant, dont les personnages hanteront le lecteur bien après que la dernière page ait été tournée.