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EAN : 9782359627367
72 pages
Ex Aequo (07/05/2015)
4/5   1 notes
Résumé :
Manolo, issu de la communauté tsigane et Etienne, fils de notable, habitent Nimar, une petite ville du Sud de la France. Ils fréquentent la même école et se lient d'amitié. Un jour, un drame terrible touche la famille de Manolo.
Seize ans plus tard, Etienne enquête pour aider son ami miné par la tragédie et rechercher la vérité.
Que trouvera-t-il au bout du compte ?
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En commençant la lecture de ce texte court, j'ai pensé qu'il était centré sur la mère rom sédentarisée et "dysfonctionnelle" bien connue dans la ville et des "enfants de la gitane". Mais le personnage central du récit, par le biais du narrateur journaliste et ami qui enquête, est Manolo, le fils enrôlé dans une école de tauromachie, devenu matador vedette. L'écriture est puissante et crue mais c'est le premier livre que je lis à expliquer les rouages cruels pour ne pas dire machiavélique de la corrida. A utiliser pour dénoncer la maltraitance animale.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Manolo a 27 ans. Il jouit d'une reconnaissance internationale. Il torée dans un habit de lumière aux couleurs du drapeau de son peuple. Il n'en change pas. Sa cravate et sa ceinture sont rouges, comme les roues du charriot, symbole du voyage et couleur de la loi du plus fort de l'héroïsme mythique ; la veste, le gilet, la culotte sont à moitié bleu et vert, ils sont la nature, le ciel et les liberté. (p.53)
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La notion de risque est très importante pour que les spectateurs apprécient la performance de l'homme qui brave la mort face à une bête redoutable, or, il s'était renseigné, le risque est faible : il y a un matador tué pour 45 000 taureaux environ. Manolo a vu comment, pour 80% des corridas, les bêtes étaient "préparées", il s'est tu devant la face déformée par la souffrance du taureau à qui on scie les cornes à vif durant plus d'une demi-heure. La douleur est intense parce que la zone irriguée et innervée des cornes est vite atteinte ; il a vu l'animal se contracter, mugir, haleter, suer ; son stress est intense et lorsqu'on le laisse ensuite dans l'attente sombre du toril, le taureau est prostré, épuisé et isolé. C'est pour ces raisons qu'il se précipite dès que les portes s'ouvrent : pour aller vers la lumière plus rassurante. Dans cet espace inconnu et trop ouvert où il perçoit les mouvements et les clameurs du public, l'odeur des hommes, du sang, les phéromones de stress des taureaux précédents, il meugle, gratte le sol pour dire sa crainte. L'absence de congénères et d'endroit pour se réfugier et se cacher l'effraie comme l'herbivore grégaire qu'il est. (p.39)
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J'ai subi leurs "conférences" où ils racontent aux gosses que le taureau est fait pour ça, qu'il souffre à peine, que les banderilles ne font que le piquer légèrement, et un tas d'autres mensonges. Les psychologues et les pédopsychiatres sont pourtant unanimes pour alerter sur les traumatismes de cette accoutumance à la violence et à la mort.
Quelles valeurs puis-je défendre quand dans ma propre ville, on enseigne à tuer un être de chair et de sang, un herbivore, qui ne mérite aucunement ces souffrances terribles ? (p.37)
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On a fini par rester, même si les gens nous regardaient de travers en nous appelant de plein de noms différents par derrière. Quels noms ? Me dis pas que tu sais pas ! Manolo, on l'a assez appelé "le gitan", non ? Le gitan, c'est joli, mais dans leurs bouches, ça faisait comme une insulte. Ils disaient aussi "manouches, bohémiens, romanichels" et tous ces mots sont justes dans le fond, notre peuple, c'est tout ça, pas en même temps et pas partout, mais c'est tout ça. A la mairie, ils nous appellent "les gens du voyage", même si on ne voyage plus. (p.11)
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Se débarrasser de ses gosses toute une journée, c'est pas dans nos habitudes, ça, oh non, chez nous, les gosses ils apprennent et ils s'amusent ensemble, avec tous les autres mioches. (p.11)
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