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EAN : 9782746657366
TheBookEdition.Com (01/01/2013)
2.33/5   3 notes
Résumé :
Dalas Beulite est employé à la réception du Service des Objets Trouvés. Il recueille les demandes classiques de perte de virginité jusqu'à celle de billet de banque... Avec une désarmante répartie, il aiguille les administrés vers les formulaires idoines. Sans véritable surprise, il rencontre, en habitué des demandes les plus étranges, Derek Magenzdorf. Ce dernier est à la tête d'une bande de clochards professionnels et exploite le business de la poésie mendigote. T... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dalas Beulite travaille aux Objets Trouvés et accueille ceux qui ont perdu quelque chose : sa virginité, le fil de ses pensées, un billet de banque… Après son licenciement il rencontre Derek Magenzdorf. Celui-ci utilise une équipe de faux mendiants chargés de déclamer une prose élaborée et sous-tirer avec professionnalisme de l'argent aux parisiens trop heureux de soulager leur conscience. Mais Derek perd l'inspiration. Dalas Beulite a pour mission de lui faire retrouver l'inspiration.
Dans ce roman farfelu, délirant, on trouve des meurtres, des scènes invraisemblables, des voyages et des rencontres insolites, des dialogues à la limite de l'absurde, des jeux de mots.
L'auteur, talentueux, dispose d'une belle plume, certains jeux de mots voire certaines scènes sont amusantes, mais cela ne suffit pas à racheter cette histoire qui part dans trop de directions différentes et perd le lecteur. Personnellement je ne suis pas sensible à cet univers trop fantaisiste, pas assez canalisé dans une trame cohérente et un fil conducteur. Dommage parce que le thème des discours de mendiants déguisés aurait pu être développé et drôlement raconté.
Donc personnellement, je ne recommanderais pas ce livre à une personne qui cherche un livre drôle. le risque est trop grand qu'elle finisse par décrocher.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Prénom ? – Oswaldo. – Nom ? – CH – CH… Quoi ? – Ch tout court. Un C et un H, comme la Suisse. – Quoi la Suisse ? Intérieurement je me répétai plusieurs fois « Chuisse » mais ce n’est que quelques années plus tard que je comprendrai le sens de sa remarque. – Trop drôle, finis-je par lui dire, Ch comme Suisse….

Le malingre me tendit un permis de conduire au carton usé. Monsieur… Monsieur Candide Pulapis.
– Ce n’est pas banal comme nom, lui dis-je dans un demi-sourire.
– Oui, dit-il, je vois ce qui vous amuse mais on ne prononce pas le S à la fin…
- Mince, dis-je. Je n’ai plus de formulaire, veuillez patienter.
Je m’emparai d’un micro antique, soufflai à deux reprises dedans pour m’assurer qu’il était en marche et lançai d’une voix claire :
- Marie, je suis en train de fourguer une paire de béquilles à monsieur Pulapis et je n’ai plus d’attestation de retrait. Tu pourrais m’en apporter s’il-te-plaît ?
Le message était destiné à Marie, la responsable du magasin de fournitures mais les puissants haut-parleurs en firent profiter toute l’assemblée. Un brouhaha parcourut la masse molle des gens aux tickets numérotés, ceux aux requêtes normales. Et ce fut une explosion de cent rires.
- On ne prononce pas le S à la fin de mon nom, miaula Candide Pulapis, surtout que je n’ai pas compris l’intérêt de lancer mon nom à la volée.
- Comment ça vous n’avez pas « compris l’intérêt » ? Et Marie alors ? Elle a juste le droit de rester recluse dans son cagibi sombre et humide au bout d’un couloir étroit et mal éclairé ? Il aurait fallu que je crie « Marie ! Formulaires ! », c’est ça ? J’aime la tenir informée de mes petites affaires.
- Ah ! Alors… Si c’est pour Marie… Mea culpa.
Marie arriva. Elle déposa une pile de formulaires vierges sur mon comptoir et, me lançant un regard amusé, fit demi-tour en se permettant de lâcher : - Je m’en vais, ça sent l’urine ici.
- Une telle insulte est intolérable, fulmina le Malingre. Je me plaindrai auprès du Ministère de la Paperasserie, du Carton Bouilli et des Décorations à Caractère Folklorique.

- Nègre de mendiants ? m’étonnai-je.
- Oui, me dit-il, j’écris des discours, des poèmes pour les mendiants qui composent mon cercle et je fournis également en nombre des phrases choc qui accrochent l’attention et les porte-monnaie : "J’ai honte mais j’ai faim. Aidez-moi SVP" , "Pour certains la décadence n’est qu’un mot à la lettre D du dictionnaire". Les clochards dont je vous parle sont des clochards de complaisance, des artistes de haut vol qui travaillent pour moi et à qui je vends ma plume. Mon inspiration et mon talent sont, en toute humilité, au service de comédiens et de conteurs triés sur le volet., pour la plupart des cadres supérieurs lassés de al routine de leur existence et quelques étudiants passionnés de théâtre. Mais attention, j’ai l’œil ! Je sépare le grain de l’ivraie dès le premier entretien. J’écarte tout utopiste souhaitant propager une idéologie, quelle qu’elle soit, tout individu uniquement attiré par l’appât du gain, tout quidam qui somatise à tout bout de champ, fainéant en quête d’excuse, ou tout postulant sous la dépendance d’une drogue.
Les passagers ont en face d’eux des hommes grimés, portant des vêtements maculés mais qui fleurent bon, s’exprimant intelligiblement et avec force conviction et tous sont persuadés qu’il s’agit de clochards. Ils ont devant les yeux une saleté propre, un moins-que-rien cultivé, un paria qui vaut mieux qu’eux-mêmes. Personne ne se sent alors contraint de détourner le regard, au contraire, on s’interroge sur cette curiosité, cette bizarrerie moderne, et on prête attention à ce qu’il dit. Je fournis aux gens ce qu’ils acceptent de voir, une décadence soignée. Au moment de remercier l’artiste, beaucoup donnent, soit pour aider un miséreux qui mérite de sortir de sa condition, le talent plaidant en sa faveur, soit parce qu’ils ont honte de se sentir moins riches qu’un être qui ne possède pourtant rien.
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Dalas Beulite est peinard. Il vit sa vie spontanément, sans se poser de questions. Il travaille en dilettante. Il occupe pourtant un poste stratégique aux Objets Trouvés, Paris XVème. Sont dirigées vers lui les personnes aux esprits fragiles : ceux qui ont perdu leur équilibre, le fil de leurs pensées, la page à laquelle s’était arrêtée leur lecture.

Derek Magenzdorf est un homme distingué et érudit. Il dirige une société secrète d’artistes-clochards. La machine est bien rodée : il écrit prose et poésie qui touchent au sublime et les vend à des dizaines d’esthètes, de bons vivants qui, costumés et grimés, écument les rames de métro, drainant ainsi des fortunes. Système légal mais fragile.

Un jour, Derek perd l’inspiration, manquant de faire péricliter son petit monde. Ayant eu vent de l’esprit fantasque et de la soudaine disponibilité de Dalas, Derek le sollicite afin de partir, ensemble, en quête de l’inspiration. S’ensuivent quelques expéditions à travers le monde (St-Pol-sur-Ternoise, Islande, Golfe de Guinée, Kenya) durant lesquelles s’enchaînent répliques absurdes et situations rocambolesques.

En parallèle, dans le sous-sol de ce roman, certains comédiens ayant tenu des rôles secondaires se font occire. Par qui ? Pour quel motif ? Cette folle danse de macchabées fait-elle de « Nègre de mendiants » un roman maudit ou lui permettra-t-elle, au contraire, d’entrer dans la légende ?
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