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EAN : 9782843624360
680 pages
Terre de brume (23/09/2010)
4.5/5   6 notes
Résumé :
Vous tenez entre les mains un trésor ! Jamais, à ce jour, un ouvrage n'avait entrepris de collecter systématiquement la poésie de l'imaginaire d'expression française des XIXe et début du XXe siècles. Nous y assistons à la naissance des genres qui font aujourd'hui les fondements de cette littérature : fantastique, " fantasy ", science-fiction, fantasmagories...
Grâce à cette anthologie unique, tous les amateurs - et les autres - pourront mieux en saisir les so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Malgré le nom général "Poètes de l'imaginaire", l'auteur présente une sélection assez restreinte dans le temps et les styles : cela commence à la fin du 18e siècle, pour mettre en parallèle avec l'essor du fantastique en tant que genre, cela s'arrête dès que les auteurs ne sont plus dans le domaine public, donc ni Apollinaire ni Maeterlinck. Il n'y a que des auteurs francophones, et aucun poème en prose. Tout ceci est un choix délibéré.

Cela lui permet de mettre un grand nombre de poèmes à l'intérieur de ce petit cadre, des auteurs parnassiens ou symbolistes peu connus, mais surtout, beaucoup d'auteurs assez mineurs. C'est très intéressant à lire, c'est un peu l'équivalent de notre fantasy bon marché, mais en vers, et les thèmes sont souvent originaux. Bien sûr, à côté de cela, on a de grands auteurs qui remontent le niveau !

Contrairement aux parties sur la fantasy, le fantastique, et l'étrange, la partie science-fiction est, pour moi, souvent un peu tirée par les cheveux : c'est de la science, ou de la fiction, mais pour moi, cela ressort plus souvent de l'aventure réaliste avec beaucoup de vocabulaire historique, ou même de l'aventure préhistorique. Le titre alternatif est d'ailleurs "merveilleux scientifique". Vu l'époque, c'était inévitable. On trouve cependant quelques textes qui sont de la vraie science-fiction en poésie, souvent très méconnus.

En tant que passionnée à la fois de sfff et de poésie, j'ai beaucoup apprécié cette anthologie, à la fois pour le plaisir de lecture et l'intérêt documentaire. Mais j'aurais aimé voir la même chose, avec plus de latitude sur les pays et l'époque.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'arbre merveilleux (Philothée O'Neddy - extraits)


Il est au bord de l'Orient,
Sur les bords d'un ilôt riant
Un arbre unique en son espèce.
Savez-vous quels sont les beaux fruits
Que le soleil et l'air des nuits
Font venir sous sa feuille épaisse ?

Ce sont - ne vous récriez pas -
Des corps de houris plein d'appas
Oui, par Allah, ce sont des femmes !
Des femmes faites selon nous
Dont le sourire est tendre et doux
Et dont les yeux lancent des flammes

[...]

Les nymphes de l'arbre sérail,
Comme des perles de corail.
Sous leurs mains folles se détachent.
Et, chaque homme ayant fait son choix,
Dans les profondeurs des grands bois
Les couples s'envolent, se cachent

Sortilège trop inhumain !
Non seulement le lendemain
Vos gens ont énervé leurs âmes ;
Mais, de plus, leurs maudits transports
Ont changé, dégadé leurs corps...
D'hommes ils sont devenue femmes !

[...]

Aussi, leurs compagnons, hélas !
Qui ne les reconnaissent pas,
Narguant leur faiblesse sauvage,
D'un rude amour leur font l'honneur,
Et, pour les vendre au Grand Seigneur,
Les réduisent en esclavage
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LES REVENANTS (Renée Vivien)


Dans les miroirs j’ai vu des reflets de visages,
Un vent mystérieux a gonflé les rideaux,
Le soir frémit encor de tragiques passages,
L’horreur de l’Invisible a pénétré mes os.

La mémoire de l’ombre évoque une Étranglée
Aux yeux d’effroi, qui porte, ainsi que des rougeurs
De baisers trop fervents sur la chair martelée,
L’empreinte sans pitié de cruels doigts vengeurs.


Une Noyée attend le reflux, et j’écoute,
Tandis que se prolonge un patient travail
De remous, l’eau de mer qui pleure goutte à goutte
De ses cheveux mêlés d’écume et de corail.

Oh ! la beauté funèbre aux visages des Mortes !
Elles glissent, ainsi qu’un rayon nébuleux,
Sous leurs voiles légers, laissant au seuil des portes
D’irréelles lueurs de clairs de lune bleus.

L’heure des Revenants fait tressaillir les cloches.
Ils songent tristement, leurs sanglots ont le bruit
D’une vague tardive expirant sur les roches.
Ils souffrent de passer inconnus dans la nuit.

Leurs impuissantes mains ont de vaines caresses.
À travers l’Autrefois, ils reviennent, liés
Par le ressouvenir des anciennes tendresses,
Et frôlent les vivants qui les ont oubliés.
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