J'avais adoré "
Surtout pas lui". "
Tout mais pas elle" m'avait mis une claque, et je ne pensais sincèrement pas que "
Pourquoi pas nous" allait pouvoir faire mieux.
Mais si.
J'ai eu mal à me décider à le lire, tout simplement pour le pitch de départ : le garçon dont nous, lectrices et lecteurs, allons tomber amoureux.ses pendant la lecture, est mort. Mais c'est
Eny Heli, et quand vous voulez une plume qui vous transcende, faut pas réfléchir trente ans. Cette auteure écrit avec une justesse qui dépasse tout ce qu'on peut trouver en romance aujourd'hui ; c'est incisif, percutant, drôle, terrible, transcendant.
Alors oui, je suis tombée amoureuses du beau Lucas, ce gars solaire qui rit tout le temps et que l'on sait condamné dès le départ. Franchement, ça aurait été plus simple pour mon petit coeur qu'il eut été un enfoiré de première, mais toute la profondeur du roman est là. Et puis, il y a Nihls ; ce gars en décalage, le garçon de l'ombre dans le passé et qui se révèle dans le futur. Ton premier amour, ton dernier amour, la mort qui se mêle de ça en plein milieu, c'est juste... bouleversant.
Eny aborde des sujets forts ; le deuil, bien sûr, cette façon dont la culpabilité et le chagrin peut broyer ceux qui restent, le harcèlement scolaire, mais aussi un autre sujet, dont je ne parlerai pas ici pour ne pas spoiler, mais qui est à l'origine du torrent de larmes que je suis devenue à la résolution de ce roman.
Je ressors de ma lecture épuisée, un peu sous le choc, mais marquée au fer rouge. "
Pourquoi pas nous" est de ces romans qui ne s'oublient pas, qui nous donnent des leçons de vie et de résilience. le genre de livre qui ne s'inscrit pas dans les codes habituels de la romance contemporaine, mais qui s'inscrit dans toutes nos fibres, à tout jamais.