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EAN : 9781094428130
Fleur Sauvage (10/11/2015)
3.33/5   15 notes
Résumé :
Deux femmes, deux manipulatrices. Près de Perpignan, la première est jetée d’une falaise. A Lille, la seconde est poignardée. Deux enquêteurs, deux amis qui se retrouvent. Rien ne semble relier leurs affaires. Et pourtant...

Pour son premier roman policier, Magali Le Maître plonge le lecteur dans les eaux noires du harcèlement et de la perversité.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique

Au début des années 90, MC Solaar fredonnait :
"Je suis la dame de pique qui trèfle ton coeur,
la dame de pique qui trèfle ton coeur,
Corinne."
Ou du moins quelque chose d'approchant.

Sur la magnifique couverture de Quelqu'un comme elle, la dame de pique se retrouve coupée en deux.
La moitié supérieure, avec la petite tâche de sang, désigne Corinne, tuée à l'arme blanche. Un coup de couteau dans le dos et trois en plein coeur.
La moitié inférieure, chiffonnée, représente quant à elle Stéphanie, victime d'un grave accident de la route. Une BMW a en effet manoeuvré pour qu'elle chute d'une falaise.
"Il sursaute à la vue du corps disloqué et écrasé entre le fauteuil et le volant."
Les deux femmes ne se connaissaient pas. La première habitait la région lilloise, la seconde Perpignan. La première était directrice d'école privée, la seconde travaillait dans un centre de rééducation.
Elles représentent pourtant chacune le côté d'une même carte.
La seule chose qui les relie, c'est l'antipathie qu'elles provoquaient de leur vivant. Deux femmes absolument abjectes et manipulatrices, coupables de harcèlement. Stéphanie maltraitait sa fille de deux ans, Corinne mettait plus bas que terre les enseignantes de son établissement.
"D'après eux, cette nana était une plaie !"
Le nombre de personnes ayant pu souhaiter les tuer est donc impressionnant, pour l'une comme pour l'autre. Tout le monde semble ravi de leur disparition !
Et les capitaines de police en charge de ces affaires vont devoir vérifier un grand nombre d'alibis pour connaître l'identité du ou des coupables.

Eux en revanche se connaissent. le capitaine Laurent Pujadas enquête sur le probable crime ayant eu lieu à Perpignan, et l'une des pistes l'emmènera dans le Nord de la France où travaille son ancien collègue et ami Benoît Demazure, affecté quant à lui au meurtre de la directrice de l'école Notre Dame de la Paix.
"Leur amitié s'était renforcée durant leur cinq premières années en poste, passées en région parisienne."
Ils s'entraideront pour résoudre leurs enquêtes respectives, lesquelles finiront bien sûr par se rejoindre. Mais qu'est ce qui peut bien relier ces deux assassinats commis à deux jours d'intervalle en dehors des personnalités exécrables des victimes ? Je vous laisse le soin de le découvrir par vous même.

Avec ce flic des Pyrénées Orientales projeté dans le département du Nord, dont est originaire l'auteure, on a un petit côté "Bienvenue chez les Ch'ti" présent dans ce polar : choc des cultures, expressions patoises, spécialités culinaires régionales (notamment le potjevleesch flamand ).
"Imagine, une citadine et un montagnard ... une ch'ti et un catalan !"
Mais bon, heureusement le trait n'est pas trop caricatural et on ressent beaucoup de respect quand l'écrivain nous présente sa région.
"Lille est réellement une belle ville et la campagne flamande a beaucoup de charme."

Pour un premier roman, Magali le Maître s'en sort honorablement. J'ai été pris d'emblée par l'histoire concoctée par ses soins, que j'ai dévorée en à peine plus de vingt-quatre heures. Comme il était question sur la quatrième de couverture de manipulation, je pensais avoir affaire à un thriller psychologique mais ça n'est pas le cas, même s'il évoque le sujet du harcèlement moral. On est bien dans un roman policier classique, avec des interrogatoires de suspects, des recherches de mobile, des vérifications d'alibi pour que puisse, suite à quelques rebondissements, enfin éclater la vérité.

Le roman est également intéressant par les sujets dont il traite. Il m'a appris la différence entre les romanichels, les gitans et les manouches alors que j'ignorais ces subtilités distinguant ces gens du voyage.
Il parle aussi des violences faîtes aux enfants, du rôle des enseignants lorsqu'ils découvrent qu'un de leurs élèves est probablement victime de maltraitance.
Plusieurs familles recomposées sont également présentes au sein de Quelqu'un comme elle, en particulier celle du mari de Stéphanie ( la première victime ) qui devait affronter la jalousie de sa femme à chacune de ses conversations avec sa première épouse, qui concernaient pourtant leur fils. Ou celle du policier lillois qui souffre de ne plus pouvoir voir ses enfants, ni même leur parler, suite à une séparation particulièrement difficile. Comment composer avec l'éloignement géographique et les basses vengeances ? Pourquoi les enfants ont-ils à souffrir des mésententes qui règnent souvent dans ces familles qui se déchirent ?

En revanche, le roman de Magali le Maître souffre à mon sens de quelques imperfections. Malgré une construction en trois parties bien pensée, la trame est assez linéaire : Interrogatoire, alibi prouvé, autre interrogatoire, autre alibi et ainsi de suite...
Une fois tous les éléments en possession du lecteur, la solution de l'énigme n'a plus rien d'un mystère et quand elle est révélée l'effet de surprise tombe un peu à plat ( même si une fois la question du "Qui ?" résolue, il reste celle du "Comment ?" ).
Les personnages sont un peu trop nombreux à mon goût pour tous se les rappeler, et pas toujours suffisamment différenciés pour les identifier systématiquement avec aisance.
Quant au style, s'il est fluide, j'ai trouvé que les dialogues manquaient parfois de naturel et que les tentatives d'humour tombaient souvent à plat.

Pas totalement convaincu donc par ce premier essai dans lequel de bonnes idées côtoient de petites maladresses, je demeure cependant ravi de pouvoir retrouver les deux capitaines dans leur seconde enquête, le bal de ses nuits, qui attise quand même fortement ma curiosité !


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Chronique de Flingueuse : le “ressenti” de Jean-Paul pour Collectif Polar
Encore une petite perle pour les éditions Fleur Sauvage…
Un lien entre deux meurtres de femmes, perpétrés l'un près de Perpignan l'autre à Lille, est réalisé par le hasard de l'amitié entre les capitaines Laurent Pujadas et Benoît Demazure, chargés des enquêtes. Pourtant les preuves sont difficiles à établir.
Ce très bon roman premier roman résonne comme un moustique qui tourne autour de la tête. Impossible de s'en débarrasser !
J'avais l'impression d'être au coeur de l'enquête.
Ecriture fluide, personnages charismatiques, sympathiques (mais pas tous…) et un vrai suspens, à un point où j'ai peiné avec nos héros à dénouer le vrai du faut jusqu'à l'avant dernière page, et là tout s'éclaire !
Bravo Magali !
Où comment promener un lecteur jusqu'au bout de son récit.
Un sujet grave “le harcèlement”, traité avec doigté et délicatesse, j'ai compati bien sûr, mais ce n'est pas le plus important du récit. le développement psychologique est admirable de finesse. Pièces par pièces Magali construit une trame telle une toile d'araignée où le moustique n'a pas été pris et s'est envolé…
J'ai passé un très bon moment et recommande vivement !

Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Quand je découvre un auteur que je ne connais pas j'ai souvent la frousse de me planter et d'être déçue.
Mais il y a aussi des surprises, de belles surprises comme celle-là.
Sans oublier la maison d'édition qui peut être un gage de qualité, avec Fleur Sauvage je ne me suis jamais trompée, je n'ai jamais eu à rendre un avis mitigé ou négatif, c'est dire.

Ce qu'il y a de plaisant dans "Quelqu'un comme elle", c'est qu'il est écrit par une femme.
Pardonnez-moi messieurs mais mon côté girlpower jubile à mort, les femmes sont aussi tellement douées elles peuvent aller chercher des choses insoupçonnables au fond d'elle.
Ça se vérifie avec des romans vraiment bons comme c'est le cas ici.

Stéphanie est mariée, a trois enfants et il semblerait qu'elle ait quelques problèmes psychologiques.
Devenue de plus en plus agressive voire violente avec la benjamine de la famille et lorsque son mari la surprend une ceinture à la main en plein apprentissage du respect, il en vient à souhaiter sa disparition.
Il n'est visiblement pas le seul, son frère veut l'argent de l'héritage parental et vite.
Un soir la voiture de Stéphanie est projetée au bas d'une falaise.
L'enquête va forcément être compliquée à remonter, il n'y aura pas grand monde pour la pleurer.
Corinne elle, est la directrice d'une école primaire catholique, prenant son travail trop à coeur elle pourrit la vie des gens et se retrouve un soir poignardée sur le parking de l'école.

Deux vies écourtées, deux femmes gênantes et traînant de lourdes casseroles derrière elles.
La nature humaine est parfois complexe et certaines personnes se débarrassent plus facilement des encombrants que d'autres...


Dans cette histoire on retrouve vous, moi, les autres, soit des familles, recomposées pour certaines avec les "pièces rapportées", des demi-liens de sang...
C'est le quotidien de milliers de personne et pourtant cela peut facilement créer plus de tensions et de complications donc bien plus de suspects.
Les deux enquêtes sont intéressantes et bien longtemps le lecteur s'interroge mais se laisse guider.

Je trouve que Magali le Maître présente un ouvrage noir, ça on connait et on aime mais elle le présente sous une tournure différente de bien des lectures.
On sent bien qu'elle y glisse sa patte, qu'elle a sa propre signature littéraire et c'est pour moi une réussite.
Disons-le clairement son écriture est belle.
J'ai beaucoup aimé la fin qui est assez inattendue, c'est bien trouvé et original.
Un premier essai plus que concluant qui en appelle un deuxième.

Vengeance, fatigue, ras le bol, goutte d'eau, pétage de plomb pourraient bien être les termes qui bordent ces drames ou pas.
Attention vous pourriez bien vous reconnaître dans certains...


Lien : http://leshootdeloley.blogsp..
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J'ai rencontré l'auteure lors du salon du polar à Templemars récemment et on a eu un sacré fou rire ensemble; alors j'ai eu envie de lire son premier polar.
Avant d' écrire mon ressenti, je tiens tout d'abord à remercier David Lecomte.

" Quelqu' un comme elle" est un roman finement bien cousu. Même si dès le début je pensais savoir qui est le coupable, Magali le Maître a su me balader vers de fausses pistes; l'auteure réussit à me faire douter à chaque instant.

Les thèmes développés sont la manipulation et la perversité voire aussi une certaine vengeance.

Deux femmes sont retrouvées mortes.

Stéphanie Casadeus travaille dans un centre de rééducation à Perpignan. Sa voiture a été projetée d'une falaise. Sa mort ne semble pas affecter son mari, Raphaël, étant donné qu'il est le souffre douleur de sa propre femme Stéphanie. Il s'avère surtout qu'un geste de son épouse sur sa fille ait été de trop...


" Nichée dans son anse, Collioure brille de ses lumières habituelles, auxquelles s'ajoutent les décorations de Noël. Je n'aurais pu offrir à Stéphanie de vision plus féerique pour écourter sa triste vie. "



Est-ce un accident ou un acte prémédité?

Ce n'est qu'une partie de l'histoire, Magali le Maître nous expose une autre affaire dans le Nord de la France, près de Lille.
Corinne Alvarez s'occupe d'une école à Marcq-en-Baroeul où elle est retrouvée poignardée dans son parking.

Comment ses deux affaires vont se joindre?


Les commissaires Benoît Demazure et Laurent Pujadas vont devoir résoudre et en comprendre un peu plus sur la vie des victimes.


Magali le Maître pour un premier roman a su m'emporter et me mettre à bien des égards dans l'embarras. Les enquêtes semblent complexes pour les deux commissaires.

L'intrigue est décrite de façon simple sans fioriture; tout est habilement orchestré.

A travers sa plume diabolique et noire, et par les thèmes décrits, je n'ai pu rester indifférente. Certains mots ont su me bouleverser, me toucher.

" Souvent, la victime retournait la violence subie contre elle-même. Mais il arrivait que, par instinct de conservation, elle la retourne contre son agresseur. "


" Quelqu'un comme elle " est un roman qui se lit très vite, lu quasiment en une journée. L'histoire est prenante et efficace.

Magali le Maître a fait le choix de décrire deux enquêtes avec deux meurtres et sans se perdre dans des descriptions lourdes, l'auteure parvient à réunir ces histoires de façon originale! C'est ce qui m'a particulièrement plu.

L'auteure offre un roman convaincant et juste comme je les aime. J' espère suivre de nouvelles enquêtes des deux commissaires.
Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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Pour moi il est difficile de parler de cette lecture car mon avis est très mitigé. Déjà il s'agit pour moi plus d'un polar que d'un thriller.

Ce que j'ai aimé :
J'ai adoré la première partie, soit la première enquête, les investigations, les suppositions et je me suis laisser entraîner dans les recherches du flic (personnage auquel je me suis beaucoup attaché). Wahou ! Les pistes explorées étaient très intéressantes et j'avais hâte de connaître le dénouement ! Ma curiosité a été piqué au vif !

La deuxième enquête est également très intéressante et le flic chargé de retrouver l'assassin a également une personnalité attachante. On est comme dans l'autre enquête dans l'investigation, recherche d'indices, on cuisine les témoins, on essaie de trouver un mobile... Bref, une enquête policière !

J'ai aimé l'histoire des deux flics, leur relation. Ça donne également du rythme à la lecture.

La finalité de l'enquête, et donc le ton donné à la fin du récit est sympa, j'ai aimé la démarche de l'auteur bien que les pistes abordées tout au long du livre m'auraient plus comme mobiles !

Ce que j'ai moins aimé :
J'ai trouvé qu'il y avait vraiment un manque d'explications à la fin. On connaît le dénouement, on sait enfin quoi et comment, mais on n'en connaît pas le sens profond. On le suppose forcément, mais il n'y a pas ce petit truc en plus, l'échange verbal entre les personnages qui donnerait encore plus de sens à la lecture et surtout sur sa profondeur psychologique. Même si tout au long du récit on en apprend beaucoup sur la psychologie des personnages, j'aurais aimé lire un échange.

Pour conclure :
J'ai vraiment aimé les chemins que prenaient les enquêtes, la preuve, j'ai dévoré le livre, j'ai trouvé le style très addictif, j'ai été tenu en haleine du début à la fin ! Mais la fin manque cruellement d'explications ou du moins aurait mérité d'être un peu plus développé dans le flash-back, c'est vraiment dommage.
Lien : https://camilleetseslivres.w..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pourvu qu’on ne me repère pas… mais l’obscurité est mon amie. Et me poster sur le bord de la route risquait bien plus d’attirer l’attention. De ma place, je peux observer l’entrée du bâtiment sans qu’on me voit de l’intérieur.
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Enfin, les portes du centre s’ouvrent à nouveau : c’est elle. La lumière du perron éclaire un instant son visage crispé, affichant cette expression fermée et anxieuse qu’on souvent les gens malheureux. Il y a deux sortes de gens malheureux : les apathique et les agressifs. Stéphanie appartient à la deuxième catégorie. Elle empoisonne l’existence de ses proches, les tenants pour responsables de son mal-être. Il en résulte un mal plus grand encore et une solitude insupportable.”
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nfin, les portes du centre s’ouvrent à nouveau : c’est elle. La lumière du perron éclaire un instant son visage crispé, affichant cette expression fermée et anxieuse qu’on souvent les gens malheureux. Il y a deux sortes de gens malheureux : les apathique et les agressifs. Stéphanie appartient à la deuxième catégorie. Elle empoisonne l’existence de ses proches, les tenants pour responsables de son mal-être. Il en résulte un mal plus grand encore et une solitude insupportable.”
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J’ai attendu la nuit tombante pour pénétrer dans le parking mais cela fait maintenant presque deux heures que j’épile les allées et venues derrière mon volant. Vers 18 heures, quelques employés sont sortis du centre de rééducation, regagnant leur voiture, la journée terminée provoquant chaque fois une montée d’adrénaline : est-ce que c’est elle ? Pourvu qu’on ne me repère pas… mais l’obscurité est mon amie.
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Elle est en retard. Le froid et l’impatience me gagnent. J’ai hâte d’en finir.
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