Les tâches ménagères sont répétitives, parfois monotones, souvent fatigantes, mais elles nous tiennent dans la vie - c'est même leur fonction première - et dans la réalité. Elles sont l'écho de notre corporeïté et de sa fragilité. Elles répondent à nos vrais besoins et , à ce titre, permettent de les distinguer de nos envies et désirs, si souvent manipulés par le discours publicitaire. (Élodie Maurot, (p.109).
Le confinement a été l'occasion d'expérimenter une utopie concrète. Nous y avons appris à perdre, pour pouvoir renaître à nos désirs d'être. (Jean-Philippe Pierron, p.106)
Cette crise nous a donc réappris la valeur mystérieuse des rêves, qui échappent à toute emprise de l'autre. (Clotilde Leguil, p.135)
La Nature a été reléguée à l'arrière-plan, tel un décor, peu susceptible de troubler notre confort. Faute d'être confrontés à ses rudesses, à ses résistances, à ses surprises, nous avons travesti cette nature en concept. (Céline Curiol, p.50).
A quoi reconnait-on une utopie politique? Au fait qu'elle peut se réaliser, qu'elle se fonde sur un principe de réalité, un corps-à-corps avec l'Histoire, ses limites et ses possibilités aussi. (Laurence Devillairs, p.17).