Le plus redoutable et le moins redouté des adversaires du spiritualisme, on l'a nommé, c'est nous-même. L'homme n'est pas un ange, c'est un animal raisonnable : la bête qui vit en nous ne subit pas sans contrainte le joug de la raison, et ses instincts vivaces tendent toujours à dominer et à étouffer l'esprit.
Il serait d'ailleurs absurde de dire que la sensation d'une impression, même celle d'une image physique extérieure, sa comparaison avec des impressions déjà reçues et la détermination d'agir qui peut suivre la pensée ou le jugement, ont un équivalent mécanique : sentir, comparer et vouloir n'est pas agir; or, seul l'acte matériel est transmuable dans les diverses formes de l'énergie qu'il représente. »
L'esprit n'est ni visible ni palpable, mais il est tout aussi subsistant et réel, non moins indéniable que le corps. Ce n'est pas une entité métaphysique comme l'affirment à la légère les matérialistes, c'est une réalité substantielle, un être plein de vie et d'activité.