Une trouvaille faite par hasard... Un petit livre irrésistible, petit format
cartonné, plein de couleurs, de dessins et de sagesse... que je souhaitais
envoyer à un ami "montagneux", réfractaire à la vie urbaine. Finalement,
je préfère l'offrir à une autre amie, vraie citadine... adorant la capitale
où elle vit depuis toujours...Même si citadine confirmée, elle adore marcher, faire attention à ce qui l'entoure... Alors je pense que ce petit cadeau sympathique devrait l'enchanter !!
"Aimer l'espèce urbaine
Les villes sont des communautés qui nous tirent en dehors de nous-mêmes. Bien souvent, elles peuvent être des lieux qui portent leur diversité (...) non pas comme une menace, mais comme un insigne d'honneur, comme quelque chose d'indubitablement fondamental
à son identité. La ville devient alors un environnement très positif auquel appartenir. (...)
Il me semble évident que plus nous rencontrons de personnes, plus nous vivons de personnalités et de cultures , et plus nous avons de chance de comprendre la force de notre espèce sociale, et la réalité de notre interdépendance. (...) Nous sommes destinés à être ensemble." (p. 158-159)
Un vrai coup de coeur pour ce joli petit livre...qui est une sorte de joyeux manuel d'art de vivre en ville: comment éduquer notre regard sur notre environnement, apprécier tout ce qui nous entoure dans la ville: les jardins publics, les musées, les bibliothèques, les commerces...les architectures, la ville, la nuit, mais aussi ses transformations au fil des saisons ....tout ce qui fait "le Vivre ensemble" dans la Cité !
Un texte-patchwork comme l'est aussi le tissu urbain, multicolore... qui se déploie dans de nombreuses directions , réflexions, observations sur l'architecture, le street-art, les îlots de verdure et de pause... les divers lieux culturels, etc.
"J'ai souvent comparé la ville à un petit ami incroyable, mais inadapté : charmant, drôle, captivant, mais pas bon à marier. (...)Enrichissante, inventive, en perpétuelle évolution et infiniment sociale, la communauté urbaine créée une énergie inspirante qui m'a permis de toujours regarder vers l'extérieur plutôt que vers l'intérieur. Elle m'a permis de rester connectée au monde. (p. 9)"
Un petit livre faussement anodin... qui exerce intelligemment notre manière de "REGARDER"...autrement..."nos villes"...
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Toucher l'histoire d'une ville
La ville est un trésor d'endroits qui nous invite à faire appel à notre toucher ainsi qu'à notre vue et notre ouïe. Les jardins botaniques et les parcs publics sont des lieux qui s'imposent d'eux-mêmes. Mais les fontaines, les sculptures et les vieilles briques peuvent également nous offrir du plaisir sensoriel. Passer sa main dans un jet d'eau vif scintillant dans les rayons du soleil est un plaisir ludique et enfantin. Plus encore, nous réalisons cette action de tendre la main de manière instinctive, qui nous apporte un plaisir simple et nous permet également de nous ancrer davantage. (p. 67)
J'ai souvent comparé la ville à un petit ami incroyable, mais inadapté : charmant, drôle, captivant, mais pas bon à marier. (...)Enrichissante, inventive, en perpétuelle évolution et infiniment sociale, la communauté urbaine créée une énergie inspirante qui m'a permis de toujours regarder vers l'extérieur plutôt que vers l'intérieur. Elle m'a permis de rester connectée au monde. (p. 9)
Respirer avec les arbres
Même si je suis bien enracinée dans la ville, je continue aujourd'hui encore à aimer m'appuyer contre un vieil arbre lorsque j'en croise un. Comme un grand-parent protecteur, les vieux arbres donnent l'impression d'être chaleureux et mystérieusement confortables malgré la rugosité de leur écorce. S'installer près d'un d'entre eux et se souvenir des générations de personnes qu'il a vues aller et venir et qu'il continuera à observer est une petite leçon de perspective pour les mauvais jours, et nous montre à quel point notre vie est brève dans l'ensemble, même comparée avec celle d'autres êtres vivants. (p. 18)
Passer sa retraite en ville
Pour ce monsieur [octogénaire, ancien ingénieur en génie civil à la retraite ], la ville donnait à ses jours de la hauteur et de la profondeur. (...)
Ce fut pour moi un rappel de la valeur des réseaux urbains, et de la chance que l'on a, en tant que citadins , d'être capables de gérer une multitude de communautés qui reflètent nos passions et participent à notre bien-être, particulièrement vital pour celles ou ceux qui vivent seuls. (p. 93)
Se créer des souvenirs d'âme
Observer les gens est une fenêtre donnant sur une réalité plus douce de la vie urbaine; une réalité dans laquelle tout ce dont nous avons besoin c'est d'un peu de temps pour la comprendre ou la ressentir. (p. 99)