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EAN : 9782815923163
256 pages
L'Aube (01/06/2017)
3/5   16 notes
Résumé :
« Allez-y, dites Bismillah et suivez-moi. Mais d'abord, ­mettons-nous juste d'accord sur le fait que parler du mariage, des prétendants ou du recul de l'âge du mariage est très délicat en Égypte. »

Un roman qui relate avec humour les rencontres infructueuses de la narratrice avec des candidats au mariage.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Toi aussi tu veux te marier, mais tu ne trouves pas chaussure à ton pied ? Toi aussi on t'a organisé des rencontres foireuses ? "Mais siiiiiiii tu verras, il est pour toi !" (quelle image on les gens de nous, on se le demande)
Alors ce livre est pour toi ! Et même pour toi, là-bas célibataire et fièr/e de l'être et toi au fond qui est marié/e.
Tout simplement parce que ce n'est pas une recette pou trouver le mari idéal (ce livre n'existerait pas), mais parce que justement il n'y en a pas et que la pression de la famille et de la société se fait de plus en plus lourde sur les épaules de Bride, toujours célibataire à plus de 25 ans. Et comme elle est diplômée, respectée et travaille, elle ne compte pas accepter n'importe qui. Commence alors le bal des prétendants improbables : malpolis, nains, polygames...
Elle nous fait sentir comme la société et le mariage en Egypte sont un piège pour la femme, qui assume tout au foyer, travaille souvent et est dépossédée de tout par son mari, qui s'attend quand même à ce qu'elle soit souriante et sexy après s'être levée à 5h du matin pour préparer le petit-dej, s'occuper des enfants, de lui, du repas, des courses, être allée travailler, fait le ménage... Bref la liste est longue.
Et c'est tellement ironique et plein d'autodérision que tout cela devient assez drôle, mais reste tout de même ce fond de tristesse. Parce que ce n'est jamais drôle de se faire traiter de vieille fille à 25 ans et devoir se marier à tout prix pour être prise au sérieux.
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Jusqu'ici je ne connaissais évidemment pas Ghada Abdel Aal. J'ai découvert son livre par pur hasard. Cette blogueuse égyptienne l'a écrit en 2008 (donc avant le "Printemps arabe"). Son titre annonce clairement la couleur. Dans cette société restée largement traditionnelle, une partie des jeunes femmes est très motivée par le mariage, mais elle n'accepte plus le premier prétendant venu – surtout si elles sont éduquées et si elles sont autonomes professionnellement. La narratrice, qui semble être l'alter ego de l'auteure, est à l'affût de toute occasion pour faire connaissance de son (éventuel) futur mari, jalouse des copines qui avant elle ont trouvé un fiancé, mais généralement très déçue par les hommes. Ceux-ci sont à la fois convoités et presque méprisés. Bien entendu, il est hors de question que les jeunes gens puissent se fréquenter librement avant une demande en mariage "officielle". Celle-ci est faite devant papa-maman, alors que les deux personnes concernées ne se connaissent ni de près ni de loin. Dans ce livre, aucun mariage ne sera conclu, car les prétendants successifs ne conviennent jamais…
Le sujet est intéressant. Ici, on est témoin du début de la résistance aux pratiques de la société patriarcale: c'est réjouissant. Mais ce qui est particulièrement agréable, c'est la plume de Ghada Abdel Aal: alerte, accrocheuse et empreinte d'autodérision. On devine que l'esprit de ce livre doit parfaitement correspondre au blog de l'auteure. le tout se lit très vite.
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Il n'y a pas qu'en Europe que les jeunes femmes tiennent des blogs et il est particulièrement savoureux de constater que dans un pays arabe comme l'Egypte, la parole des femmes se libère pour remettre en cause les diktats culturels et sociologiques qui pèsent sur elles. Bien sûr, le mariage est considéré comme la première obligation à laquelle une femme doit se soumettre pour exister aux yeux de la société. Peu importe qu'elle soit instruite, diplômée et indépendante financièrement. Si elle n'est pas choisie par un homme qui consent à en faire son épouse, elle n'est rien.
Avec un humour ravageur, Ghada Abdel Aal, pharmacienne de son état, nous raconte les multiples tentatives familiales pour lui trouver un époux et décrit avec ironie la horde de ringards venus envahir le salon de ses parents pour la jauger avant d'officialiser la demande en mariage.
Au fur et à mesure que les déceptions se multiplient, la plume de la jeune fille qui se surnomme elle-même Bride (ou épouse en anglais) devient plus acerbe sans toutefois qu'elle ne parvienne à prendre ses distances avec les contraintes sociales imposées par son entourage.
La recherche d'une personne avec laquelle partager ses joies et ses peines serait-elle un but universel partagé sous toutes les latitudes par chaque jeune fille ? Force est de constater que les clichés ont la vie dure et que même en France , pays des droits de l'homme et de la libéralisation des moeurs ( au moins on l'espère !) les trentenaires qui ne sont ni mariées, ni mères doivent parfois essuyer des réflexions dignes de figurer dans le livre des records des expressions les plus sottes .
Le succès du livre de Ghaba Abdel Aal dans le monde entier apporte la preuve que sa volonté d'échapper au célibat reste encore d'une affligeante actualité sous toutes les latitudes.
Heureusement qu'il reste l'humour pour que les filles puissent redresser la tête et renvoyer dans les cordes leurs prétendants indignes.
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L'auteur est égyptienne et célibataire. Elle a 25 ans, un diplôme et même un travail. Vous ne voyez pas le problème ? Allons, un petit effort. Mais si voyons, j'ai dis égyptienne ET célibataire. (Elle se surnomme Bride.) Alors ? Vous ne voyez pas de problème vraiment, rien de choquant ? Eh bien moi non plus ! Mais la société elle, en voit un. La famille elle, en voit un aussi. Une femme n'est une femme que si elle devient LA femme de quelqu'un. Il s'agit d'en faire une bonne épouse qui deviendra ensuite une bonne maîtresse de maison qui deviendra ensuite - c'est logique, et si possible pas dans six mois - une bonne mère. Mais Bride n'a pas dit son dernier mot. Au contraire, les mots, elle les couche sur le papier, ou plutôt sur son blog. C'est comme ça qu'elle a pu en faire aussi un livre : pour raconter le quotidien d'une jeune femme dans sa quête de maris. Une quête qui vire au cauchemar quand la recherche des maris s'avère infructueuse et/ou malheureuse. Parfois, elle ne sait plus si elle doit en rire ou en pleurer. Alors elle choisit plutôt d'en rire et de nous le partager. On retrouve, dans une moindre mesure bien sûr, la pression sociale ou familiale que les femmes subissent aussi chez nous, quand sonne l'approche de la trentaine et que notre annulaire est dénué d'anneau doré et notre ventre toujours vide. Peu comblée pourtant par le contenu général du livre puisque j'avoue avoir trouvé le temps long et les fous rires promis n'ont pas été au rendez-vous pour ma part. Mais ce n'est pas si important car le message - important - de Ghada est passé et je l'ai entendu (lu!). Les femmes comme Ghada prennent de plus en plus la parole et si leur moitié n'est pas à leur bras, leurs cris du coeur eux, battent à plusieurs.
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Lecture agréable, ce livre nous plonge dans les déboires de la "vingtenaire"/trentenaire égyptienne à la recherche de son mari.
Bride raconte avec beaucoup d'humour la rencontre avec ces hommes, dix prétendants, qui résumeraient à eux seuls tout ce qui ne va pas dans l'institution du mariage arrangé.
Motivée par l'envie d'indépendance vis-à-vis de sa famille, la narratrice est tiraillée entre le besoin de s'éloigner d'eux (donc par le mariage) et de garder cette indépendance, au grand dam de la société égyptienne moderne.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le nombre de femmes en Egypte est supérieur au nombre d'hommes. Et pourquoi y a-t-il plus de filles que de garçons ? C'est simple : parce que les femmes font des enfants tant qu'elles n'ont pas eu un garçon ! Une épouse se retrouve à enfanter encore et encore parce qu'il faut absolument que son mari ait un garçon. Et qu'est-ce qu'ils font avec leur fils ?Allez savoir... Mais, au final, il deviendra un bon à rien.
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Le Bey a un pantalon bleu, une chemise jaune, un pull vert, le tout agrémenté d'une cravate d'une couleur indéfinissable... Attendez, c'est pas terminé : il a des chaussures marron, et au moment où pour se donner l'air important il s'assoit et croise les jambes, je m'aperçois, horrifiée, qu'il a des chaussettes bordeaux... Si, si, je vous jure! Bon, je me dis que ce n'est pas important, que le seul défaut d'un homme est d'avoir les poches vides. Ce sera un mari en technicolor, du genre radieux, qui prend la vie du bon côté...
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Mais, non! L'homme égyptien, l'authentique, parle beaucoup... et ça s'arrête là. Il n'est pas comme l'Indien qui, s'il se dispute avec sa femme, lui jette de l'essence au visage et y met le feu, ni comme l'Américain qui lui met une balle en pleine tête, la jette dans un fleuve puis part à sa recherche avec la police. Il n'est pas non plus comme le Français qui, lorsqu'il s'engueule avec sa femme, lui propose de se trouver un amant pour qu'elle se détende un peu.
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Pour un événement de ce genre, on demande pas grand-chose à un homme. Qu'attend-on de lui? Qu'il prenne un bain, demande à sa mère de lui laver sa chemise et son pantalon, puis à sa soeur de les lui repasser. En gros il va mettre à contribution chacun des membres de sa famille pour faire bonne impression. Mais dans la maison de la jeune fille - et là, c'est de moi qu'il s'agit - c'est le branle-bas de combat!
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- [...] Ouvre bien grand tes oreilles et écoute : qu'est-ce qui te vient à l'esprit quand je te dis...commissaire de police?
- Fourgon, commissariat et manche à balai...
- Manche à balai? je t'ai dit commissaire de police, ma fille, pas balayeur!
- Tu es brave, Maman : tu sais, il n'y a plus vraiment de différence de nos jours. Le même instrument est utilisé dans les deux professions.
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