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4,01

sur 2411 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une violente dispute éclate entre Laëtitia et Tiphaine à propos des enfants. Une accusation de trop, des menaces d'avertir les flics, c'en est trop pour Tiphaine. La gifle part et s'abat violemment sur Laëtitia. David, le mari de cette dernière, met fin à cette querelle. le couple rentre chez lui, Tiphaine dans la maison mitoyenne séparée par une haie...
7 ans plus tôt, les deux couples, d'un côté Laëtitia et David, de l'autre, Tiphaine et Sylvain sont amis et qui plus est, voisins. L'amitié est parfaite, ils s'entendent à merveille, partageant les bonheurs et les petits malheurs du quotidien. Leur amitié déjà fusionnelle sera renforcée par l'arrivée de leurs petits garçons à trois mois d'intervalle. Ces derniers, presque frères, complices et joueurs, font le bonheur de chacun. Jusqu'au jour où un drame surgit mettant à mal la confiance, le respect et l'affection qu'ils se portaient...

Dès les premières pages, l'on sait qu'un terrible drame a séparé les deux couples. Fini l'entente parfaite, place aux reproches, à la rancoeur et à la défiance. Quel événement tragique a pu ainsi les diviser ? Barbara Abel, avec son premier chapitre évidemment accrocheur, attise la curiosité du lecteur, témoin privilégié de cette spirale. Efficace et redoutable! L'on en vient évidemment à douter de ces deux couples, l'auteur jouant au chat et à la souris. Des couples pourtant attachants au premier abord. En effet, chacun traine son lot de casseroles, tels qu'un passé d'ex-taulard toxicomane pour David, la perte soudaine des parents de Laëtitia et une rencontre malsaine entre Tiphaine et Sylvain. Malgré une fin trop rapide, ce roman sombre, porté par une écriture riche, nous entraîne dans les tréfonds de l'âme humaine.

L'on se cache Derrière la haine...
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Derrière la haine, il y a ...la souffrance ? La haine ? L'amour ?
Barbara Abel distille bien le doute, en tout cas.

Ce roman noir où elle nous raconte sans détours l'histoire de ces 2 familles sans histoire, voisins et amis, m'a emmenée au bout de la haine. A partir de la mort accidentelle de l'enfant d'une de ces 2 familles, les rancoeurs et les secrets se déchainent.
Eh bien, je peux dire que je ne pouvais pas me détacher de l'histoire. A peine avais-je 5 minutes devant moi, que je m'y replongeais avec avidité, comme une droguée.

Et pourtant :
Les cent premières pages m'ont paru si longues, si « nunuches », si « tout va bien, on s'aime, on a un enfant, on a des amis super qui ont un enfant du même âge, tout va bien, on s'aime, tout le monde s'entend bien, on s'invite les uns chez les autres, on se confie ses petits secrets, tout va bien, on s'aime, on trouve du réconfort dans ses amis quand on a de gros chagrins, tout va bien, on s'aime ... »
Et puis, la psychologie ... mwoui, à part que je n'ai jamais senti d'empathie pour aucun des personnages.

Et puis le style, assez quelconque.
Je continue ?

Bref : je me disais que j'étais bien fait avoir...Abel un jour, Abel surtout pas toujours.
Et puis, tout doucement, tout tendrement, sans faire d'histoires, je me suis laissé prendre au jeu...Quelque chose se grippe, soudain. La mort de l'enfant d'un des 2 couples, et plus rien ne fonctionne. Evidemment, allez-vous me dire. Mais ici, c'est plus « méchant ». L'hystérie guette.
J'étais curieuse de connaitre LE moment où tous les rouages qui se grippaient dangereusement allaient sauter (si tant est que les rouages sautent...je ne m'y connais guère en mécanique).

Donc, insidieusement, Abel m'a agrippée. Et même si son style ne casse pas trois pattes à un canard, même si on croit tout connaitre de la psychologie ordinaire de personnes (qu'on croit) qui nous ressemblent, tout s'enchaine, tellement bien, qu'on arrive à se demander : mais finalement, qu'y a-t-il derrière la haine ?
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Derriere la haine démarre doucement. l'auteur prend son temps.
Dans la première partie du roman, on fait la connaissance de deux jeunes couples de voisins ( leur maison est mitoyenne). Dun côté il y a Typhaine et Sylvain et de l autre Laetitia et David. Une solide amitié va naître renforcee par l arrivée de deux petits garçons, Maxime et Milo. Les deux enfants vont être eleves comme des frères. Typhaine devient même la marraine de Milo.
Cette première partie est tellement tranquille que je suis retournee voir les étiquettes du livre sur Babelio. Si si c est bien un thriller.
Je poursuis ma lecture et hop le drame horrible arrive. Un des enfants est victime d'un accident domestique. Là déjà ca fait mal. Mais la suite... Les relations entre les deux couples volent en éclat. Place au doute, à l angoisse, à la colère, à la paranoïa... Des personnages pas si lisses que ça, une part d ombre chez chacun. l'auteur malmène ses personnages et pauvre lecteur on ne sait plus quoi penser.
Quant au final... waouh. Incrédulité. Trop dur. Je ne m en remets pas.
Vous ne regarderez plus vos amis et voisins du même oeil apres cette lecture.
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Une harmonie idyllique entre voisins : deux jeunes couples, leurs maisons sont mitoyennes, leurs modes de vie proches. On se reçoit beaucoup, on est complice, on s'aime sincèrement, c'est une seconde famille. Mais le lecteur le sait d'emblée : tout cela va exploser, le roman s'ouvre sur une querelle violente entre les deux femmes. L'auteur nous ramène sept ans en arrière, lorsqu'ils ont fait connaissance et sympathisé.

Après quelques dizaines de pages qui exigent un effort de mémoire pénible pour distinguer les protagonistes, je me suis laissé captiver par ce thriller psychologique. Il pose des questions intéressantes sur la force de l'amitié à l'épreuve du temps et des drames, sur la confiance et les mensonges au sein du couple. Et surtout, il nous entraîne dans des dégringolades conjugales, familiales, relationnelles. On est pris de vertige, de doute : paranoïa d'un des personnages ? folie d'un autre ? menace réelle ? pour qui ? pour quoi ?

La fin a fait retomber mon enthousiasme. le dénouement excessif déroute d'autant plus que les protagonistes semblent "ordinaires" tout au long du récit, le genre de quidam dont on dit "ça pourrait être nos voisins"... Mais enfin là, non, on n'espère pas !
Enfin bon, un thriller a avant tout vocation à angoisser, plus qu'à être vraisemblable. La tension croissante présente ici accomplit très bien cette mission. Un roman noir sans gros déploiement de flics ultra-virils ou au contraire mal dans leur peau ; un polar sans enquête alambiquée, cela se savoure, l'ambiance est totalement différente.

Jolie couv - je n'avais pas saisi le jeu de mots haie/haine...
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Les voisins…
C'est un peu comme les collègues, les voisins : ce sont, en général, de parfaits inconnus, on ne les choisit pas et on doit « faire avec », qu'on les apprécie ou pas (et réciproquement). Parfois ça passe, parfois, ça casse.
Pour Laetitia et David, ça passe plutôt bien avec Thiphaine et Sylvain : le voisinage se mue en réelle complicité pour aboutir à une amitié quasi fusionnelle quand les deux jeunes couples deviennent parents chacun d'un garçon, à trois mois d'intervalle.
Alors, pourquoi cette tension, pourquoi cette gifle, pourquoi cette haine en guise d'incipit ? Bien sûr, je vous laisse le découvrir…

Derrière la haie, pardon, la haine, est un thriller psychologique plus qu'efficace puisque quand je l'ai commencé, c'était pour combler un vide de lecture et que j'espérais le faire durer jusqu'à ma prochaine visite à la bibliothèque (oui, je suis comme vous : ma PAL déborde mais j'ai toujours envie d'autre chose !) Raté ! Il m'aura occupée trois soirées, et encore : à un moment, il faut bien aller se coucher.

J'ai aimé ce parti pris de l'auteur de choisir ses personnages parmi monsieur et madame Tout-le- monde (pas de tueur sadique ni de crime sanglant), de les confronter à un événement effroyable, dramatique, capable d'anéantir une vie (ce sera le cas) mais malheureusement banal, et de voir comment les uns et les autres vont y réagir. Glaçant…

Bien apprécié aussi sa fine analyse des rapports humains, amicaux et familiaux, teintée d'un certain cynisme. Et la fin, proprement amorale…

J'ai vu qu'il y avait une suite… je me laisserais bien tenter. D'ailleurs, Barbara Abel sera présente à la prochaine foire du livre de Bruxelles et ce serait pour moi l'occasion de la rencontrer.
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Honte sur moi, jusqu'à il y a trois jours je ne connaissais pas cet(te) auteur(e) belge ! Mais, comme faute avouée est à moitié pardonnée, la moitié du chemin est faite vers l'absolution .... il ne me reste plus maintenant qu'à écrire une critique dithyrambique pour accéder au pardon complet ;-)

Barbara Abel nous sert ici un huis clos assez troublant entre deux familles que tout rapprochait jusqu'à ce qu'un drame chamboule tout ... A partir de ce moment, on va virer dans la folie et la paranoïa.

Dès lors, impossible de reposer le livre tant on a envie de connaître le fin mot de l'histoire et d'en connaître le dénouement final. C'est là que Barbara Abel nous démontre tout son talent car elle parvient à maintenir notre attention en éveil avec un récit somme toute relativement banal et qui a été exploité à mainte reprise en littérature ainsi qu'au cinéma.

Une belle découverte qui me donne envie de lire le second volet de cette histoire !

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Mise au point immédiate pour les potentiels futurs lecteurs : il y a noté "thriller" sur la pochette, mais ici point de tueur en série, ni même d'enquête policière.
Il faut se rapprocher de la traduction première du mot anglais "thrill" : frisson.
Cette histoire fait effectivement frissonner, non pas par des effets grandiloquents, mais par son coté authentique. L'auteur nous plonge dans une histoire de voisinage, une histoire sombre, totalement ancrée dans la réalité.
A tel point qu'on avale ce récit la boule au ventre, parce qu'il nous décrit comment un quotidien peut se transformer en cauchemar, par la faute de la suspicion et/ou de la folie.
Tout est dans la psychologie des personnages, dans cette histoire simple mais cohérente, écrite de manière à la fois descriptive et émouvante.
La question finale est tout de même : doit on s'inquiéter pour les propres enfants de l'auteure qui est capable d'inventer une telle histoire ? ;-)
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Derrière la haie, il y a la haine... Mais il n'en fut pas toujours ainsi... Il fut une époque, pas si lointaine, où les Brunelle et les Geniot étaient les meilleurs amis du monde. Deux couples, deux enfants nés à trois mois d'intervalles. Presque une famille.

Pour peu, on se croirait au Pays Enchanté... Si ce n'était que l'auteure, dans son prologue, nous donne un aperçu de ce que deviendront les relations amicales des deux couples, 7 ans après.

Au moins, ça rassure le lecteur en recherche de frissons, parce que ensuite, ça pétille de gentillesse et de joie de vivre. Quoique... de temps en temps, on sent des tensions, des frictions, des secrets honteux confiés un soir de beuverie. Il y a aussi les petits reproches fait à l'un ou à l'autre sur l'éducation des enfants.

Bref, tout baigne dans leurs vies jusqu'à ce que, un jour : "bardaf, c'est l'embardée !". le jour du drame, tout s'effrite et commence à partir en coui****.

Ceci n'est pas un thriller où on court dans tous les sens, mais une sorte de huis-clos entre deux couples, avec juste quelques intervenants.

Pour ce qui est des frissons et des angoisses, l'auteure joue avec nos nerfs, dissimule des indices dans ses pages, nous fait pencher pour un couple, avant que nous ne fassions machine arrière en se disant que, décidément, l'autre couple a plus la tête sur les épaules...

Vous l'avez compris, entre les deux couples, notre raison balancera jusqu'à ce que nous ne sachions plus très bien à quels saints nous vouer tant l'auteur aura joué avec nous.

Parlons-en, de nos deux couples : ce sont des gens ordinaires, simples, avec leurs soucis, leurs secrets, leurs faiblesses, leurs forces, leurs passé, pas toujours très joyeux. Des gens crédibles, quoi !

J'avais pensé à une fin... me suis plantée parce que l'auteure fut encore plus vicieuse et sadique que je ne le pensais. Une vraie peau de vache ! Et ceci ne sont pas des insultes, mais des éloges !

Vlan dans mes dents... Une chose est sûre, si je croise Barbara Abel au détour d'une allée d'un salon du livre, je fuirai, parce qu'on est jamais trop prudente !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Deux couples (Tiphaine et Sylvain, Laëtitia et David) sont amis et voisins. Ils ont chacun un petit garçon du même âge (Maxime et Milo).
Situation idéale pour tout le monde. Parents et enfants sont fusionnels et partagent régulièrement des moments, ils vont les uns chez les autres, s'échangent des services et conseils. Les enfants complices, grandissent et jouent comme pourraient le faire 2 frères.
Mais un jour, un terrible évènement vient perturber ce bonheur. On bascule dans une histoire noire, très noire où la haine, la vengeance et le doute vont prendre le dessus.

On part d'une situation banale et idéale pour sombrer dans l'horreur. le lecteur ressent des frissons et de l'angoisse car Barbara Abel montre que des personnes lambda peuvent basculer après avoir vécu un terrible évènement, élément déclencheur de réactions inattendues. Un thriller simple et efficace.

Il existe une suite à ce roman (Après la fin). Je l'ai lu et vous en parle prochainement…. Il faut absolument les lire dans l'ordre car dans « Après la fin » il y a tout le contenu de celui-ci qui est dévoilé.
Autre petite information pour les amateurs de film, cette histoire est adaptée au cinéma en 2018 sous le titre « duelles ».
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Deux familles habitent l'une à côté de l'autre : Laetitia et David Brunelle avec leur fils Milo et Tiphaine et Sylvain Geniot avec leur fils Maxime. Ils sont très amis, leurs garçons jouent toujours ensemble jusqu'au jour où un drame survient : Maxime décède accidentellement. Tiphaine et Laetitia se brouillent car Tiphaine reproche à Laetitia de n'être pas intervenue. Quand Milo tombe malade suite à une soirée chez les Geniot, Laetitia est convaincue que Tiphaine, jalouse de leur fils, veut le faire disparaître. Puis c'est au tour du parrain de Milo de mourir brutalement. Laetitia est de plus en plus persuadée que son ex amie leur veut du mal. Mais personne ne la croit…

Je connaissais déjà Barbara Abel avec L'innocence des bourreaux, Je t'aime ou Je sais pas. J'ai eu envie de lire ce nouveau thriller dont j'avais beaucoup entendu parler.
Au début du roman, l'histoire est paisible, les choses se mettent en place tranquillement jusqu'au drame où d'un coup, le rythme d'accélère. D'ailleurs, j'ai été très surprise par la fin du livre à laquelle je ne m'attendais pas et par son extrême noirceur. Ce dénouement glace le sang…
J'ai aimé dans ce livre le côté réaliste de la situation, deux couples voisins et amis qui entretiennent d'excellentes relations jusqu'au drame qui fait tout basculer. Cet aspect réaliste m'a convaincue car même si c'est de la littérature, cela pourrait arriver à n'importe qui. Et puis au fond, connaît-on vraiment ses proches, même ses amis ? N'ont-ils pas (et peut-être nous aussi ?) des secrets inavouables cachés ?
L'innocence des enfants, surtout celle de Milo, m'a touchée : contrairement aux adultes, eux ne savent pas, font confiance et peuvent être le jouet de la jalousie et de la cruauté des adultes.
Je lirai peut-être la suite de ce roman, je pense découvrir d'autres faits glaçants encore dans le deuxième tome.
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