Xiomara, un nom de guerrière pour une jeune fille qui doit se battre tous les jours, contre les autres mais aussi contre elle-même.
Au fil des années, elle a arrêté de croire en dieu car elle s'est rendue compte qu'elle est traitée différemment à l'Eglise car elle est une fille.
Elle et son jumeau, Xavier, sont des enfants miracles, ils sont arrivés par hasard et ont renforcé la croyance en dieu de leur famille. Mais cette histoire de miracle pèse sur Xiomara, elle n'en peux plus, elle étouffe.
Cette année elle va devoir suivre des cours pour passer sa confirmation alors qu'elle ne voulait pas la faire, sa mère l'y oblige.
Sa meilleure amie, Caridad, et elle sont des opposées. Xiomara est une une battante qui ne lâche jamais rien, elle écoute ses parents seulement parce qu'elle en a peur, et elle ne croit plus vraiment en Dieu. Alors que Caridad est rempli d'amour et de paix, elle respecte ses parents et est très religieuse. Elles ont tout pour se détester l'une l'autre mais elles sont quand même amies, se comprennent et se soutiennent.
Ce qui titille le plus notre protagoniste en ce moment c'est les garçons, elle sent qu'ils s'intéressent à elle, et c'est son cas aussi, contrairement à Caridad et à ce qu'attend sa famille elle ne compte pas attendre le mariage. Même si elle a peur de l'amour et de ses possibles ravages elle se lance.
Depuis que son jumeau lui a offert à carnet elle écrit tous les jours des poèmes, cela l'aide à coucher ses pensées, à ne pas trop souffrir. Cela l'aide surtout à oublier toutes les horreurs que les garçons et le hommes lui disent et lui font.
Son jumeau est lui aussi tout le contraire d'elle, il ne se bat jamais, il est doux et est très religieux, il est le préféré de leur mère car il ne fait jamais de vagues. Mais si Xiomara se bat c'est pour le protéger quand il se fait harceler. Malgré leurs différences elle l'aime de tout son coeur, il est parfait à ses yeux.
Xiomara en a marre qu'on lui dise quoi faire, que dire, elle ne se sent pas libre et cela lui pèse. Notamment venant de sa mère, celle qui l'empêche de faire ce qu'elle veut. Elles ne communiquent pas et alors uniquement par des cris, à l'une comme à l'autre cette relation ne convient pas.
Notre protagoniste rentre tout juste au lycée, c'est un monde légèrement différent mais dans lequel elle ne trouve toujours pas sa place. Jusqu'au jour où sa professeur de littérature, Mme Galiano ouvre un club de slam.
La musique est depuis longtemps son échappatoire, un moyen d'exprimer ses idées, mais elle n'avait jamais pensé pouvoir elle produire quelque chose que les autres écouteraient.
Son intérêt grandissant pour les garçons la mène vers Aman, un garçon de sa classe avec qui elle avait avoir quelques rendez-vous. Les poèmes pleuvent quand elle pense à lui.
Grâce à sa professeur Mme Galiano, elle va apprendre à avoir confiance en elle, en tout cas assez pour être capable de monter sur scène par la suite. C'est elle qui l'a poussée sur la scène et Xiomara lui en sera éternellement reconnaissante.
Le roman est très bien écrit. Il a une forme originale, par exemple on a certains devoirs avec la version brouillon, la plus réaliste, la vérité, dans la forme qu'elle préfère écrire, et on a le devoir final, ce qu'attend le professeur, quelque chose de banal que quiconque aurait pu écrire. C'est la mise en page donne force au récit, mise en page faite par
Clémentine Beauvais, l'autrice de
Songe à la douceur.
L'amour ce n'est pas toujours facile, ce demande du temps, des compromis, ça fait parfois souffrir, mais ça vaut le coup.