De l'autre côté de l'eau

Première fois que je découvre la plume d'Elizabeth Acevedo et j'ai été très touchée par de l'autre côte de l'eau. Ce roman peut dérouter au départ par sa forme puisqu'il est écrit en vers libres. Personnellement je n'ai pas l'habitude d'en lire. le charme a néanmoins vite opéré car j'ai trouvé que cette écriture à minima dans laquelle chaque mot est choisi , pesé, donne à ce texte qui parle de deuil et de secret de famille, une plus grande intensité.

Au départ, il y a deux jeunes filles. La première, Camino, vit en République Dominicaine. Elle n'échappe à la pauvreté locale et à la prostitution endémique de son pays que grâce à un père, absent les trois quarts de l'année, qui envoie régulièrement de l'argent à sa tante depuis les Etats-Unis où il habite. La seconde, Yahaira, vit aux Etats-Unis. Elle mène l'existence classique d'une américaine moyenne. Tout deux vont perdre leur père dans un avion qui fait la liaison entre la République Dominicaine et les Etats-Unis, et leurs histoires vont être reliées par un secret familial.

J'avais deviné dés le résumé le lien qui unit Camino et Yahaira mais à vrai dire ce n'était pas bien grave car de l'autre côté de l'eau ce lit surtout pour découvrir l'histoire et la personnalité de ces deux jeunes filles réunies par le drame d'un crash aérien. le roman permet aussi de découvrir la relation de Camino et Yahaira avec leur père. C'est une thématique forte. L'écriture poétique d'Elizabeth Acevedo exacerbe l'intensité des émotions et du quotidien de Camino et Yahaira. L'absence, le deuil, les secrets, les difficultés de la pauvreté, la reconstruction après la perte d'un être cher sont autant de sujets que ce roman explore.

L'histoire de Camino et Yahaira est touchante même si les événements sont attendus. J'ai aimé découvrir le quotidien de Camino et Yahaira et la relation qu'elles avaient toutes les deux avec leur père. C'est poignant et je pense que c'est aussi la forme du récit qui intensifie ce ressenti. de l'autre côté de l'eau est donc une très belle lecture.
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Deux jeunes filles : Camino et Yaihara, l'une habite la république Dominicaine, l'autre New York, elles ne se connaissent pas, elles ne sont pas destinées à se rencontrer. Elles ont des vies diamétralement opposées, pourtant, le crash d'un avion va les lier à jamais en faisant ressurgir des secrets bien enfouis.

Quel livre ! C'est le troisième livre que je lis en vers libre, le premier que je lis du point de vue de deux personnages. Avec une histoire aussi longue j'avais peur d'être perdue, de sortir du texte mais absolument pas.

Je ne sais pas si c'est grâce à la plume d'Elizabeth Acevedo ou si c'est grâce à la traduction de Clémentine Beauvais, mais j'ai été captivé du début à la fin. Les phrases sont particulièrement bien menées, à tel point que j'ai eu l'impression de ressentir chaque émotion. le tout avec une telle poésie, c'est une magnifique histoire.

J'ai également aimé suivre la vie de Camino et celle de Yaihara en parallèle. le lieu où elles ont grandi, la façon dont elles ont été élevées, leurs expériences et simplement leur caractère font qu'elles réagissent toutes deux de façon bien différentes. le ciel leur tombe sur la tête, leur vie semble s'arrêter à l'annonce d'une terrible nouvelle, elles ne savent pas non plus comment réagir à leurs découvertes. Pourtant leurs idées, leurs réactions sont similaires sur certains point, différentes sur d'autres.

Je me suis immédiatement attachée à ces deux jeunes filles ainsi qu'à leur entourage. J'ai aimé les suivre tout au long des pages, à tel point qu'en écrivant ces lignes j'ai envie de les rejoindre à nouveau.

Du côté de l'histoire, il y a pas mal d'évènements qui sont assez prévisibles, ce qui ne m'a pas empêché d'être captivée par ma lecture. L'autrice aborde également de nombreux sujets importants à travers ces personnages, sans en faire des caisses. Elle en parle simplement, ce qui rend un côté encore plus réaliste. C'est simple, un livre en vers livre comme celui là peut se lire d'une traite. Mais plutôt que de le dévorer j'ai eu envie de le savourer, de profiter de cette histoire que tant aimé.

Ce titre est sans hésitation un coup de coeur. J'ai désormais hâte de découvrir les autres titres de l'autrice et de lire encore plus de romans en vers libres.

Elizabeth Acevedo, c'est une de ces autrices qui écrit des romans en vers, des romans qui percutent, dont chaque mot est choisi, avec économie, pour percuter le lecteur. Ainsi, j'avais donc été bouleversée par Signé poète X, le premier roman traduit en français de l'autrice. Alors, même si je n'ai pas lu son deuxième roman, Sur le vif, je me suis précipitée sur de l'autre côté de l'eau dès le début de l'été. 🌅
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Deux jeunes filles qui, a priori, n'ont rien en commun, voient leur vie bouleversée du jour au lendemain. Yahaira vit à New-York, et lorsque tous les portables de ses camarades de lycée affichent la nouvelle du crash d'un avion, une longue et douloureuse période de deuil, d'incompréhension, de remise en question s'ouvre devant elle, telle un abysse. Camino vit en République Dominicaine. Alors qu'elle avait trouvé une voiture d'un voisin pour se rendre à l'aéroport attendre son père, elle rentre seule, désemparée. Sur son île, l'accès à Internet est rare, alors il se passe plusieurs jours avant qu'elle ne parvienne à réaliser l'ampleur du drame. 💧
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L'une a une existence que l'on pourrait qualifier de privilégiée, même si elle ne la décrirait pas ainsi. L'un de ses principaux soucis est d'organiser l'enterrement, et de savoir quand et comment elle héritera de la somme qui lui est due. L'autre s'en sort tant bien que mal, n'échappe à la pauvreté, et à la prostitution qui menace nombre de jeunes filles de l'île, que grâce à un père absent mais providentiel. Et lorsque celui-ci disparaît pour de bon, tout devient plus incertain. Ces deux jeunes filles tentent, chacune à leur façon, de digérer la nouvelle, le décès qui les frappe, et l'autre nouvelle surtout, celle qui viendra remettre en question leurs existences même.

Ce roman est magnifique, toujours porté par une aussi belle poésie traduite à merveille par Clémentine Beauvais, et pourtant, la magie n'a pas opéré de la même façon cette fois. Cette histoire est touchante, mais plutôt attendue en réalité. Dès le résumé et les premiers chapitres, on devine facilement le plot twist du roman, et les évènements se passent sans surprise et sans bouleversement. Bien sûr la fin est touchante, le coeur du lecteur se serre, mais cela s'arrête là pour moi.

C'est avec ce roman que je découvre la plume de Elizabeth Acevedo et wow c'est si percutant ! Elle nous parle de la perte d'un être cher avec tant de justesse, elle a su m'émouvoir grâce à son style d'écriture bien à elle, à la fois brut et poétique.

C'est le tragique accident du vol 587 d'American Airlines de l'aéroport JFK à l'aéroport de Santa Domingo qui a inspiré cette histoire.

Camino vit en République Dominicaine. Elle est à l'aéroport en attendant que l'avion où se trouve son père atterrisse mais il n'arrivera jamais.
Yahaira vit à New-York, elle est appelée au bureau du proviseur pour lui annoncer que son père est mort dans un accident d'avion.
Les deux jeunes femmes ne se connaissent pas encore mais cet événement tragique va les rapprocher.

Avec de l'autre côté de l'eau, vous partez à la rencontre de deux jeunes femmes courageuses, déterminées et authentiques, qui ont vraiment des histoires prenantes à nous raconter.

Dans ce livre, l'autrice nous parle aussi de la vie en République Dominicaine, du système de santé précaire, de la difficulté de grandir là-bas en tant que femme etc. C'est à la fois très intéressant et très touchant. J'ai beaucoup aimé ce format en vers libres qui rend le récit vivant. Beaucoup de tristesse qui en découle mais aussi beaucoup d'amour !

Yahaira et Camino sont deux jeunes filles qui ont pratiquement le même âge mais qui ont un train de vie totalement différent.

La première connait la vie trépidante de New York, le confort de l'appartement familial la bienveillance des voisins de palier et l'amour avec la fille de ceux-ci. Camino, orpheline de mère, vit quant à elle en République Dominicaine. Elle y connaît la pauvreté, le sentiment d'insécurité et côtoie la prostitution qui est monnaie courante.

Elles ne se connaissent pas, tous les opposent. Elles vont pourtant vivre un événement en commun : la perte d'un être cher lorsque le vol 587 d'American Airlines s'abime en plein océan lors de la liaison entre la République Dominicaine et New York.

L'inquiétude, le doute, la prise de conscience, la douleur sont autant d'étapes qu'elles vont vivre séparément mais de manière simultanée. Jusqu'au moment où leurs trajectoires vont entrer en collision à cause d'un secret enfoui depuis près de 18 ans.

Dès le départ, on devine la tournure de l'histoire. le récit n'en reste pas moins touchant. En abordant des thèmes difficiles comme la perte d'un proche, le sentiment d'insécurité, celui de la trahison, l'auteure nous propose un récit intense qui ne laissera personne insensible.

A noter : le récit est écrit en vers libres ce qui amène une touche différente de la construction habituelle d'une histoire. Cela plaira à certains, mais pourra en gêner d'autres. Les chapitres ne sont pas clairement indiqués (juste un changement de sens dans les noms des 2 protagonistes en haut de la page) ce qui m'a posé problème dans la lecture.