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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dessous les roses, d'Olivier Adam est un roman en forme de pièce de théâtre en trois actes. Dans une unité de lieu, un pavillon de banlieue et une unité de temps, l'action se déroulant sur trois jours, c'est à une mise en abîme familiale qu'il nous est donné d'assister.
Trois enfants devenus adultes Claire, Paul et Antoine se trouvent réunis autour de leur mère après la mort du père et vont solder leurs comptes.
La présence de Paul n'est pas du tout certaine au début du roman. En effet, celui-ci est rarement présent aux réunions de famille. Célèbre réalisateur de films, il a d'après lui et selon sa mère, besoin de se concentrer sur l'écriture de ses films. Mais le suspense est vite levé, il sera là.
Les relations de Paul avec sa famille sont en fait assez houleuses. Il était fâché avec son père depuis quelques années, celui-ci lui reprochant, tout comme le fait Antoine, de s'inspirer de sa famille pour nourrir ses films et ses pièces de théâtre et critiquer la société contemporaine. La question récurrente étant : de quel droit, tordait-il la vie de ses proches ?
Olivier Adam explore avec talent ce lien qui unit une fratrie, montrant avec finesse comment des frères et soeurs ayant vécu avec les mêmes parents et au même endroit ont l'impression d'avoir vécu des vies différentes.
Dans ce récit polyphonique, tout en tentant de retrouver leur complicité d'antan, chacun va ainsi donner sa perception de l'histoire familiale, chacun avec un angle de vue différent selon, notamment, sa position dans la fratrie.
En réunissant à la veille des obsèques de leur père et dans les lendemains, Claire, Paul et Antoine, l'auteur a su trouver une forme originale, leur permettant de s'épancher, de s'affronter et de s'engueuler, l'alcool, concourant à faire sauter les dernières retenues. Rancoeurs et désappointements sont exprimés tour à tour par les protagonistes, cela n'empêchant pas qu'un sentiment de tendresse, une certaine complicité retrouvée soient présents.
Comme pour ses précédents romans, l'écriture simple, d'une grande fluidité, tellement juste et précise d'Olivier Adam pour décrire ces relations difficiles et conflictuelles entre membres de la même famille, ces non-dits qui peu à peu étouffent, m'a complètement séduite. Il a su m'embarquer dans cette atmosphère lourde de malaise, si particulière, où colère, amertume, rancoeur, jalousie, chagrin et tendresse se côtoient. de même, j'ai trouvé très réussie cette montée en tension et apprécié les références musicales.
Ce thème de la déconstruction progressive de la cellule familiale m'a beaucoup touchée et parue d'une portée quasi universelle.
Dessous les roses, référence à la chanson Nantes de Barbara qui retentira d'ailleurs lors de la cérémonie sans que l'on sache vraiment qui l'a commanditée est à la fois une mise en abîme familiale et une plongée dans la famille d'un transfuge de classe qui s'en revendique.
Pour conclure, je dirais qu'il est difficile en lisant ce roman, de ne pas l'apparenter à une autofiction, car comment ne pas faire entrer sa famille dans son univers créatif ? Il me semble que ce pourrait bien être le sujet principal de Dessous les roses.

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Papa Eriksen est mort, on l'enterre demain. Claire, Antoine et le frère prodigue Paul se retrouvent chez leur mère . L'occasion a jamais de remettre les pendules à l'heure avec la famille et soi-même. Trois frères et soeur, trois vies désormais étrangères les unes aux autres, n'ayant comme point de ralliement que les souvenirs d'enfance. A partir de là tout est possible , les préjugés, les perceptions erronées, qui donneront lieu à des mésententes douloureuses. Adam nous revient dans son dernier opus avec un sujet très intime, qui soulève de multiples questions entre frères et soeurs avec le passage à l'âge adulte et aux vies individuelles qui suivent chacun leur propre cours. On n'a jamais les mêmes souvenirs et au fil du temps chacun arrange les choses à sa sauce, la distance s'accroît, et les mots plutôt que rapprocher , gommer un malentendu , au contraire peuvent ne cesser de souffler sur les braises.
D'une part une fratrie qui se déchire, de l'autre une mère, pour qui ne reste que les trois enfants, trois adultes, trois étrangers, qui désormais se soucient très peu d'elle, alors qu'elle subit le destin inévitable que nous réserve la vie, la vieillesse et la solitude. Vu les critiques dithyrambiques, moi une inconditionnelle d'Adam j'avais pour la première fois peur d'être déçue. Mais non , l'un de mes écrivains français préféré dont je suis une inconditionnelle répond toujours présent à l'appel de sa prose dont j'aime la simplicité à exprimer les sentiments les plus intimes sans tomber dans le pathos. Même si l'histoire ici est plus lisse par rapport à ses livres précédents, il se rattrape vers la fin en donnant la parole pour la première et dernière fois à Paul, le fils prodigue par où est arrivé « tous les malheurs », terminant avec une fin excellente qui confirme bien les paroles du grand William « Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs », officialisant ainsi la structure théâtrale en trois actes du livre.
Sacré Adam, qui finalement nous laisse dubitatif sans savoir que penser de ces trois frères et soeur, qui se retrouvent sur un pied d'égalité. Qui a vrai , qui a faut, nul ne peut en convenir, et c'est l'intérêt de ce livre où Adam souligne très bien l'ambiguïté de la nature humaine.


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La veille de l'enterrement de leur père, alors que leur mère est montée se coucher, Claire et Antoine n'ont qu'une question en tête : est-ce que Paul va venir ? Cadet de la fratrie, devenu réalisateur de films et de pièces de théâtre célèbre, il s'est depuis toujours inspiré de sa propre vie familiale, allant jusqu'à extrapoler, déformer, arranger ou tordre la vérité, ses souvenirs ou les traits de caractère de sa famille, se souciant peu de la réalité et des convenances, réécrivant à son bon vouloir l'histoire. D'ailleurs, il était en froid avec son père qui, comme Antoine, le lui reprochait. C'est d'ailleurs à ce moment-là, tandis que le benjamin en parle pour la énième fois avec Claire, que Paul fait son entrée...

La mort de leur père et les funérailles qui se tiennent le lendemain seront l'occasion pour les trois frères et soeurs d'être réunis à nouveau, dans la demeure familiale de la banlieue parisienne, sous le regard évidemment ému de leur mère. En effet, fâché surtout avec son père qu'il ne voyait plus mais aussi Antoine, Paul, cinéaste et dramaturge, n'aura eu de cesse, à leurs yeux, de « salir » la famille. Ces retrouvailles, placées, de prime abord, sous le signe des règlements de compte, permettront aussi, à chacun, de se confier, se disputer mais aussi retrouver, pour un temps, une complicité passée et pourquoi pas donner un nouveau sens à sa vie. En trois actes, découpés en scènes au cours desquelles Claire ou Antoine prend la parole, Paul n'ayant voix qu'au seul acte 3, ce roman choral dresse le portrait d'une famille, certes bancale, teinté de jalousie, de rancoeur, d'amertume, de non-dits mais qui, au final, s'illuminera sous l'amour et la tendresse. Avec subtilité et émotion, Olivier Adam décrit parfaitement ces liens familiaux si fragiles, parfois ténus, aussi bien entre frère et soeur, qu'entre enfants et parents, même lorsque l'un d'eux n'est plus.
Un roman délicat et juste, porté par une plume élégante...
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« C'est le problème avec les mots. On croit qu'ils vont nous rapprocher. Gommer le malentendu. Mais ils ne cessent de souffler sur les braises au contraire. »

Et la colère, les différences n'ont jamais été aussi palpables qu'en ce jour de retrouvailles. le moment pourrait être à l'apaisement mais les rancoeurs de la fratrie Eriksen sont tenaces. Et L'enterrement du père de Paul, Claire et Antoine va cristalliser jalousie et rancune, susciter disputes et débats. En effet, comment accepter d'être systématiquement la matière première de Paul, le réalisateur ?

C'est une pièce de théâtre qui se joue sur 200 pages. Avec ses personnages excessifs. Qui surjouent parfois. Mais qui ressemblent terriblement à ce que peut être une famille, avec ses perceptions différentes selon ses membres, ses liens distendus et ses (nombreux) malentendus.

Finalement, j'ai l'impression d'avoir lu un film d'Arnaud Desplechin. Porté par la petite musique d'Olivier Adam, sa pudeur, ses obsessions.
Et c'est plutôt pas mal 😉
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Olivier Adam installe toujours un climat, une ambiance, un environnement dans lequel je trouve instantanément mes repères.
Même si les situations diffèrent d'un livre à l'autre et que je ne peux pas m'identifier avec exactitude à ses personnages, je me retrouve toujours un peu dans des paroles, des gestes des ressentis ou encore je retrouve certains de mes proches .
Et puis la plume d'Olivier Adam me parle, j'aime la retrouver à chaque fois que j'ouvre ses romans."Dans dessous les roses", Claire, Antoine et Paul se retrouvent chez leur mère pour le décès de leur père. Les retrouvailles ne sont pas des plus chaleureuses. Antoine a beaucoup de rancoeurs envers son aîné Paul qui a quitté le domicile et a espacé ses visites pour ne plus venir du tout. Pour Antoine, Paul ne se contente pas de les snober, il les dénigre dans ses films et les interviews qu'il donne car, oui, Paul est réalisateur et met en scène sa famille.
Antoine n'accepte pas l'image que Paul a de leur famille et principalement du père.
Claire, l'aînée, a un regard plus nuancé car elle a vu comment son père était avec Paul.
Chacun a son avis, le regard porté sur la famille n'est pas le même.
Et nous lecteur, sommes témoins des reproches et des relations entre ces trois frères et soeur durant 2 jours, 2 jours qui entourent l'enterrement de leur père.
Ce huis clos familial est électrique mais malgré tout il n'y a pas beaucoup à gratter pour que la tendresse, l'amour soit palpable.
Les chapitres alternent entre la voix de Claire et celle d'Antoine pour terminer avec brio avec celle de Paul que j'apprécie particulièrement.
Encore un OlivierAdam qui confirme mon attachement pour ses livres.
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Le père de famille est décédé et la famille doit se retrouver pour organiser les obsèques. Cependant, tout est suspendu à la présence ou non de Paul, l'artiste de la famille : cinéaste, auteur de théâtre. Viendra, viendra pas ? Tout est possible vues les relations familiales houleuses.

Nous avons donc, la mère de famille, persuadée que son rejeton préféré va venir, alors qu'il est en rupture totale depuis longtemps avec ses proches : il ne digère pas son « enfance malheureuse d'artiste incompris, à qui l'on n'a pas assez dit qu'on l'aimait et qu'il était exceptionnel et qui en profite pour régler ses comptes avec parents et fratrie dans chaque nouveau film ou nouvelle pièce de théâtre.

La fille aînée, Claire, a toujours été un modèle, travaillant, à l'école pour être infirmière, dévouée aux autres, sans se plaindre. Mariée, mère de deux adolescents, en pleine révolution, et un mari à peine plus mature.

Le benjamin, Antoine, a poussé sans problème, et a réussi dans ses études et son travail, même si sa vie n'est pas aussi enthousiasmante qu'il l'aurait souhaité, notamment côté coeur, car il semble toujours amoureux de sa première petite amie, et ne parvient pas à construire une vraie relation.

Le cadet, Paul, est donc l'artiste de la famille. Il ne se rend pas compte, dit-il, des ravages produits par ses créations artistiques sur la famille, (pour lui, c'est de la création, une oeuvre d'art), non seulement il règle ses comptes avec sa famille mais aussi en bon Parisien, avec son village, n'hésitant pas cependant à plonger dans la satire sociale quand cela peut lui rapporter une bonne notoriété.

Olivier Adam a composé son roman, comme une pièce de théâtre, plusieurs actes, donnant la parole tantôt à Claire, tantôt à Antoine, ce n'est qu'à la fin qu'il donnera la parole à Paul, ce qui rend le récit fluide, agréable à lire (comme le plus souvent dans ses écrits). Il aborde très bien les difficultés relationnelles dans une fratrie, la place (ou l'absence de place) de chacun et surtout, la manière dont chacun des trois a vécu ce que Paul appelle l'absence de chaleur familiale, l'absence de compliments et les conséquences sur la confiance en soi que cela peut entraîner.

Aucun des trois enfants n'a les mêmes souvenirs, et tandis que Paul réinvente l'histoire, les autres, Antoine notamment, plonge dans le ressentiment, le jugement, la colère vis-à-vis de son aîné.

Il faut se souvenir, qu'à une époque pas si lointaine, les parents se cantonnaient à un rôle éducatif : leur fournir l'éducation, la nourriture, les habiller, leur fournir un toit, ce qu'eux-mêmes n'avaient pas toujours reçu, et que le père devait travailler pour subvenir à tout cela. Cela ne leur venait pas à l'esprit, qu'un enfant pouvait avoir besoin qu'on lui dise qu'on l'aime dans la mesure où ils avaient l'impression d'avoir rempli leur rôle. On a tous des griefs vis-à-vis de l'éducation qu'on a reçu, mais ce sont aussi les frustrations qui nous aident à nous construire.

J'aime bien retrouver la plume d'Olivier Adam, que j'ai découvert avec « Falaises » il y a une dizaine d'années et dont j'ai lu pas mal de livres, y compris ceux pour la jeunesse et ce roman m'a bien plu, pour l'analyse des relations familiales, et pour l'écriture.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Je suis une inconditionnelle de cet auteur, mais cette fois , j'ai quelques restrictions : ici c'est l'histoire d'une famille réunie qui se retrouve à l'occasion de l'enterrement du père .

Dans ce pavillon de banlieue , la mère attentive , un peu perdue, bien sûr accueille ses trois enfants .

Il y a Claire , la soeur aînée, sage, veillant sur les autres comme elle le fait lorsqu'elle soigne ses patients à l'hôpital—- elle se rebellera ——-, Antoine le cadet , assez agressif, conscient d'être vu comme le garçon pragmatique qui gagne bien sa vie , obligé d'annuler un dîner crucial avec un prospect prometteur.
Chacun se demande si Paul viendra , il n'en a toujours fait qu'à sa tête, se souciant peu des convenances, considérant n'avoir aucune obligation envers personne , surtout pas envers sa famille .
Enfin il surgit , dans l'obscurité, son sac à la main .

Lui, c'est l'artiste de la famille , célébrité du théâtre , ses films à succès où il jongle avec le réel et la fiction, en froid avec le reste de sa famille , une fratrie laminée , abîmée de film en film , de pièce en pièce , oubliant totalement le mal qu'il peut causer : Tout est faux mais rien n'est inventé » .

C'est «  La Vedette » il les snobe et les salit dans ses créations , mais rien n'est aussi simple …

Alternant les paroles des membres de la fratrie , violentes , douces ou nostalgiques, dans une construction découpée en trois actes , comme sur une scène , l'auteur s'interroge notamment sur notre rapport à la fiction .

Les personnages interprètent une ultime pièce de théâtre, unité de temps et de lieu ,pour l'enterrement du père , au sein de la maison familiale qui les a vus grandir , et partir l'un après l'autre , les rancunes éclatent , vives ….

Encochés vifs , ils délivrent leurs doutes , craintes, reproches , ressentiments , réflexions amères , déceptions diverses ….
Discours violents alternent avec des pages tendres , jouant au jeu de la vérité et de la mémoire .
Ils rejouent la nostalgie de leur enfance , liées à leurs déceptions d'adultes.
.
Derrière le trouble , la sidération du deuil , la pesanteur des retrouvailles, l'auteur pose la question des silences et des souvenirs falsifiés , remaniés au fil du temps .
Ils retrouvent pourtant les gestes d'autrefois pour faire la vaisselle, l'essuyer et la ranger .
Cette union factice n'est qu'un leurre , une trêve pétrie de non- dits , de douleurs vraies , ressorties au moment où chacun doit se débrouiller avec ses manques , ses errances et ses blessures .
C'est un huit - clos bouleversant , mais les personnages me semblent trop caricaturaux, la trame peu originale , banale , j'ai pensé à des querelles vaines, anciennes chez des proches : un oncle décédé et ses six enfants tous fâchés depuis des années pour des histoires de terres , une tante et ses deux enfants idem….
Une mécanique tournant dans le vide , fonctionnant avant tout sur des détails , et je n'oublie pas les injures et l'influence de l'alcool .
Oui j'ai été un peu agacée , contrairement aux autres oeuvres : Les lisières , À l'abri de rien, Des vents contraires , Chanson de la ville silencieuse , Tout peut s'oublier …..
J'en oublie sûrement ….
J'ajoute que j'ai rencontré l'auteur plusieurs fois au livre sur la place a Nancy.
C'e n'est que mon humble avis , bien sûr .
Merci à Reine pour le prêt .
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« J'ai un peu d'mal à imaginer la vie sans mes proches
Quand j'dis un peu d'mal en fait j'l'imagine pas du tout
Ils sont mes repères, mes bases, mes compliments, mes reproches
Sans eux j'suis pas entière, j'les veux pas loin souvent partout »
Grand Corps Malade
Règlement de compte ou message d'amour entre une soeur et deux frères lors des obsèques paternelles. On imagine bien une scène de théâtre en trois actes sur trois jours avec les trois enfants. Les embrouilles finalement banales d'une famille ordinaire mais racontés par Olivier Adam c'est autre chose. le point fort est de montrer que chaque enfant a des parents différents même si c'est les mêmes. Pareil et pas pareil comme disent les enfants. Eh oui ils sont différents parce que la vie n'est pas linaire et nous changeons tellement selon les aléas de cette vie. Paul semble être le moins sympa. Metteur en scène de théâtre, il extrapole leurs rapports à sa façon, mais n'est-il pas le plus lucide ? Olivier Adam m'a fait lire un sujet qui n'est pas ce que je raffole et que j'ai lu pourtant avec plaisir mais n'est-ce pas la marque d'un écrivain sur lequel on peut toujours compter ? Si on me demandait de quel écrivain j'aimerai devenir amie, je répondrais sans hésiter lui Olivier Adam.
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Un décès, celui du père âgé et malade, dans une famille composée de la mère et trois enfants adultes, Paul, Claire et Antoine avec comme unité de lieu un pavillon où se retrouvent la mère et ses enfants.

Chaque enfant va laisser exploser ce qu'il retient au plus profond de lui depuis longtemps et confie sa vérité. Leur personnalité complexe se dévoile et nous nous attachons à eux.

L'auteur nous montre à quel point les enfants attendent beaucoup d'amour de la part de leurs parents qui ne savent pas le transmettre tel que les enfants le souhaiteraient. Au final, chaque enfant reste en mal d'amour et "cabossé".

Voici un beau texte écrit avec délicatesse tout en étant percutant grâce à une écriture incisive.



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Claire, Paul et Antoine se retrouvent auprès de leur mère dans un pavillon de la banlieue parisienne pour les obsèques de leur père. Surprise, pour Claire et Antoine, de voir leur frère présent– ce qu'ils perçoivent comme le retour du fils prodigue. Mais que connaissent-ils réellement de lui ? Tristesse, partage de ce que fut leur jeunesse, l'alcool qui délie les langues. Chacun a des vécus différents, une perception différente de l'amour parental, une place différente dans la fratrie.
Ce moment sera également celui des règlements de compte assassins, Paul cinéaste utilisant abondamment les histoires familiales comme matériau de ses films.
C'est sans doute cet aspect le plus important de ce roman. Quels sont nos souvenirs. Comment se nourrit la création d'un cinéaste, mélange subtil entre réalité, reconstruction du passé, invention. Comment faire pour réussir, quitte à s'inventer transfuge de classe.

J'ai bien aimé l'équilibre subtil trouvé par l'auteur pour donner tour à tour la parole aux trois personnages, ne monopolisant pas l'attention sur Paul bien qu'il soit le plus important.


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