Je vais être tout à fait honnête avec vous, je ressors de ma lecture le coeur en miettes et les yeux humides...
Antoine vient de passer le bac et de l'obtenir de justesse. Il envisage de passer l'été à Paris, avec sa mère infirmière qui ne compte plus ses heures et son frère autiste. Au programme : basket avec ses copains et glandouille à la maison. Sa petite amie, Léa, ira en Bretagne avec sa famille et ses copains de fac. Il n'a pas osé imaginé qu'il pourrait la rejoindre : il n'en a pas les moyens, il doit veiller sur son frère, et hors de question d'accepter l'aumône des parents de Léa. Alors quand sa mère, pour le féliciter de son Bac, lui pose un billet de train sur la route, son coeur se gonfle. D'amour.
En Bretagne, dans la belle demeure familiale, Antoine ne se sent pas à sa place. Léa est d'une famille d'intellectuels, un peu bobo, loin de sa réalité à lui. Loin des barres d'immeubles, loin des fins de mois difficiles. Loin des rêves. Même au sein de la bande d'amis, des parties de frisbee et de surf aux nuits festives du blockhaus, le garçon n'est pas à l'aise. Il sent ces regards condescendants adressés aux classes inférieures. A lui, en somme. Et quand il croise Ethan, l'ex petit ami de Léa son coeur s'affole.
Pourtant, dans leur adolescence incandescente, et malgré leurs maladresses sociales, Antoine et Léa s'aiment d'un amour absolu. de cette incandescence, leurs coeurs finiront-ils par s'embraser ?
Dans ce roman destiné aux adolescents,
Olivier Adam utilise les thèmes fondateurs de son oeuvre : la place de chacun dans la famille et la société, la mélancolie ou la mer dans des sujets tout à fait actuels et propre à cette génération. Celle entre deux, celle qui sort de l'enfance pour affronter le monde des adultes, quitte à sortir des limites, sortir des codes.
Franchement, c'est un énorme coup de coeur, et je ne je dis pas ça parce que c'est
Olivier Adam.
C'est un coup de coeur parce qu'à chaque page, je me disais : waw, c'est vraiment bien écrit. Ce rythme décalé, déchiré. Ce suspens des derniers chapitres. Les larmes des dernières phrases. de la poésie en barre. Celle qui embrase les coeurs jusque dans la cendre.
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