Citations sur H2G2, tome 1 : Le Guide du voyageur galactique (181)
Allons, dit Slartibarfast. Vous allez rencontrer les souris. Votre arrivée sur la planète a provoqué une émotion considérable. Elle a déjà été proclamée, c'est du moins ce que j'ai cru comprendre, le Troisième Plus Improbable Evénement dans l'Histoire de l'Univers.
- Et quels furent les deux premiers?
- Oh! sans doute de pures coïncidences.
La science a certes quelques magnifiques réussites à son actif mais à tout prendre, je préfère de loin être heureux plutôt qu'avoir raison.
Au tréfonds du thorax de Marvin, on entendit grincer des rouages : "Marrant, entonna-t-il sur un mode funèbre, comment il suffit de se dire que la vie ne pourrait pas être pire pour qu'elle le devienne effectivement soudain".
L'une des difficultés majeures éprouvées par Trillian dans ses relations avec Zaphod avait été d'apprendre à distinguer entre les moments où il faisait l'idiot pour tromper l'adversaire, ceux où il faisait l'idiot par pure flemme en se déchargeant sur les autres du souci de penser à sa place, ceux où il faisait outrageusement l'idiot pour dissimuler le fait qu'il ne pigeait effectivement rien et ceux enfin où il était manifestement et complètement idiot.
-Tu sais, remarqua Arthur, c'est en de tels moments, quand je me retrouve coincé dans un sas vogon en compagnie d'un natif de Bételgeuse, au seuil d'une mort imminente par asphyxie dans les profondeurs de l'espace, que je regrette de ne pas avoir écouté ce que me disait ma mère quand j'étais petit.
- Eh bien, que te disait-elle?
- Je sais pas. J'ai pas écouté.
« Bon, dit Ford. Je vais aller jeter un œil. » Il regarda successivement les trois autres. « Alors, personne pour me dire : Non, tu ne peux pas faire ça ! Laisse-moi y aller à ta place ! » Tous firent non de la tête. « Oh ! bon », et il
se leva. Durant un moment, il ne se produisit rien. Puis au bout d’une seconde à peu près, il continua de ne rien
se produire.
Après un début de journée plutôt agité, les esprits d’Arthur commençaient à se rassembler à partir des fragments épars récupérés de la veille. Il était parvenu à trouver un Nutri-Matic qui lui avait fourni une tasse en plastique emplie d’un liquide qui était presque, quoique pas exactement, tout sauf du thé. La façon dont fonctionnait cet appareil n’était pas inintéressante : sitôt pressé le bouton BOISSON, il effectuait un examen
instantané — quoique extrêmement fouillé — des tendances gustatives du sujet, une analyse spectroscopique de son métabolisme, puis envoyait de minuscules signaux expérimentaux via les faisceaux nerveux jusqu’aux centres du goût dans le cerveau dudit sujet pour voir ce qui était susceptible de passer le mieux. Cependant, personne ne savait au juste pourquoi il faisait tout ça, vu qu’invariablement il servait une tasse de liquide qui était presque, quoique pas exactement, tout sauf du thé.
« Tu sais, remarqua Arthur, c'est en de tels moments, quand je me retrouve coincé dans un sas vogon en compagnie d'un natif de Bételgeuse, au seuil d'une mort imminente par asphyxie dans les profondeurs de l'espace, que je regrette de ne pas avoir écouté ce que me disait ma mère quand j'étais petit.
— Eh bien, que te disait-elle ?
— Je sais pas. J'ai pas écouté.
« Eh bien, voilà, constata Arthur. Nous allons mourir.
— Oui, admit Ford, sauf que... non ! Attends une minute ! » Et soudain, le voilà qui se précipite à travers le sas en direction de quelque chose situé en dehors du champ de vision d'Arthur. « Qu'est-ce que c'est que cet interrupteur ?
— Quoi ? Où ça ? s'écria Arthur en se retournant.
— Mais non, je plaisantais ! dit Ford. Nous allons effectivement mourir. » Et se radossant contre le mur, il reprit sa chansonnette là où il l'avait laissée.
Recette du Gargle Blaster pan-galactique (cocktail!)
Prendre le contenu d'une bouteille d'Esprit-d'Nos-Aïeux.
Y verser une mesure d'eau des océans Santraginus.
Faire fondre dans cette mixture 3 cubes de mégagin arcturien (il doit être bien frappé, faute de quoi tout le benzène s'évapore).
Faire barboter dans le tout 4 litres de gaz des marais éphésiens, en souvenir de tous ces joyeux randonneurs morts de plaisir en sillonnant les marais d'Ephèse.
Poser sur le dos d'un cuiller d'argent une mesure d'extrait d'hypermenthe bleue chargée de tous les parfums entêtants de ces sombres Zones bleues aux mystiques et douces fragrances.
Jetez dans le tout une dent de tigre du soleil algolien: admirez comme elle se dissout en baignant le breuvage dans les feux des soleils algoliens.
Saupoudrez de zemfir.
Ajoutez une olive.
Consommer… mais...très prudemment...