AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Americanah (432)

Il y avait des Nigérians, des Ougandais, des Kényans, des Ghanéens, des Sud-Africains, des Tanzaniens, des Zimbabwéens, un Congolais et une Guinéenne; tous assis autour de la table, ils mangeaient, bavardaient, entretenaient la bonne humeur, et leurs différents accents formaient un tohu-bohu rassurant. Ils parodiaient ce que leur disaient les Américains: Vous parlez un si bon anglais. Est-ce que vous avez un grave problème de sida dans votre pays? C'est tellement triste que des gens vivent avec moins d'un dollar par jour en Afrique. Et eux-mêmes se moquaient de l'Afrique, échangeant des histoires d'absurdité, de stupidité, et ils se sentaient libres de se moquer, parce que leur dérision était née du regret et du désir désespéré de retrouver un endroit qui leur appartienne.
Commenter  J’apprécie          110
Les Américains disent parfois "culture" au lieu de race. Quand ils disent d'un film qu'il est "grand public" cela signifie "Il plaît aux Blancs ou des Blancs l'ont réalisé."
Quand ils disent "urbain" cela signifie noir et pauvre, éventuellement dangereux et potentiellement excitant.
"Connotations raciales" veut dire ce que nous hésitons à dire "raciste".
Commenter  J’apprécie          110
De nombreux abolitionnistes souhaitaient libérer les esclaves mais ne voulaient pas voir des Noirs vivre dans leur voisinage. Beaucoup de gens aujourd'hui acceptent volontiers d'avoir une nounou noire ou un chauffeur noir. Mais soyez assurés qu'ils n'ont pas envie d'avoir un boss noir.
Commenter  J’apprécie          110
En Amérique, le racisme existe, mais les racistes ont disparu. Les racistes appartiennent au passé. Les racistes sont de méchants Blancs aux lèvres minces dans les films qui traitent de l'époque des droits civiques. Le problème est là : les manifestations de racisme ont changé mais pas le langage.
Commenter  J’apprécie          110
"Quand elle reviendra, elle sera devenue une Americanah sérieuse comme Bisi, dit Ranyinudo.
Elles s'esclaffèrent en entendant le mot "Americanah" prononcé avec jubilation, en traînant sur la quatrième syllabe, et à la pensée de Bisi, une fille de la classe en dessous de la leur, qui était revenue d'un court séjour en Amérique avec des manières affectées, feignant de ne plus comprendre le Yoruba, bredouillant un "r" à chaque mot d'anglais" P.81
Commenter  J’apprécie          110
Elle ne comprenait pas la mode du grunge, cette idée d’avoir l’air miteux parce que vous aviez les moyens de ne pas l’être ; c’était se moquer de la vraie misère.
Commenter  J’apprécie          100
Obinze disait que c'était l' excès de gratitude qui accompagnait l'insécurité de l'immigrant.
Commenter  J’apprécie          100
Le vent qui soufflait à travers les îles britanniques était chargé des peurs suscitées par les demandeurs d'asile, engendrant chez tous la crainte d'une catastrophe imminente, et ces articles étaient écrits et lus, naturellement et avec obstination, comme si leurs auteurs vivaient dans un monde déconnecté du passé, sans avoir jamais envisagé que cette situation était un développement naturel de l'histoire : l'afflux en Angleterre de citoyens à la peau noire ou brune venant de pays créés par l'Angleterre. Pourtant il comprenait. Il devait être réconfortant, ce déni de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          100
Mes cheveux épais et naturels feraient leur effet si j’avais un entretien pour être chanteuse dans un orchestre de jazz, mais il faut que j’aie l’air professionnel pour cet entretien, et professionnel signifie avoir les cheveux raides. S’ils devaient être bouclés, il faudrait que ce soit des boucles de Blanche, souples, ou au pire des anglaises, mais jamais des cheveux crépus.
Commenter  J’apprécie          100

« Si vous dites que la race n'a jamais été un problème, c'est uniquement parce que vous souhaitez qu'il n'y ait pas de problème. Moi-même je ne me sentais pas noire , je suis devenue noire qu'en arrivant en Amérique. Quand vous êtes noire en Amérique et que vous tombez amoureuse d'un Blanc, la race ne compte pas tant que vous êtes seuls car il s'agit seulement de vous, et de celui que vous aimez. Mais dès l'instant où vous mettez le pied dehors, la race compte. Seulement nous n'en parlons pas. Nous ne mentionnons même pas devant nos partenaires blancs les petites choses qui nous choquent et que nous voudrions qu'ils comprennent mieux, parce que nous craignons qu'ils jugent notre réaction exagérée ou nous trouvent trop sensibles. »
Commenter  J’apprécie          100






    Lecteurs (6559) Voir plus




    {* *}