Citations sur Americanah (432)
- Ce que j'ai remarqué ici, c'est que beaucoup d'Anglais ont une admiration craintive pour l'Amérique mais qu'ils lui vouent aussi une profonde hostilité, ajouta Obinze.
- Parfaitement vrai, dit Phillip avec un signe de tête à l'adresse d'Obinze. Parfaitement vrai. C'est l'hostilité d'un parent dont l'enfant est devenu beaucoup plus beau que lui et qui mène une vie beaucoup plus intéressante.
Dust whirls would start in the far distance, very pretty to look as long as they were far away, and swirl until they coated everything brown. Even eyelashes. Everywhere, moisture would be greedily sucked up; the wood laminate on tables would peel off and curl, pages of exercices books would crackle, clothes would dry minutes after being hung out, lips would crack and bleed, and Robb and Mentholatum kept within reach, in pockets and handbags.
C’était un télémarketeur, un jeune américain qui proposait de meilleurs tarifs interurbains et internationaux. […]
« Restez en ligne pendant que je cherche le Nigéria » dit-il et elle retourna à ses œufs.
Il revint en disant que son tarif était le même mais ne lui arrivait-il pas d’appeler un autre pays, le Mexique, le Canada ?
« Eh bien, je téléphone parfois à Londres » dit-elle. Ginika y était partie pour l’été.
« Bon, ne quittez pas pendant que je regarde la France. »
Elle éclata de rire.
« Qu’y-a-il de drôle ? » demanda –t-il.
(Elle = Ifemelu)
There was a manic optimism that he noticed in many of the people who had moved back from America in the past few years,a head-bobbing,ever-smiling,over-enthusiastic kind of manic optimism that bored him,because it was like a cartoon,without texture or depth.p371
- C'est un roman, n'est-ce pas ? De quoi parle-t-il ?
Pourquoi les gens demandaient-ils 'De quoi parle-t-il?' Comme si un roman devait parler d'une seule chose.
Elle aimait par-dessus tout pouvoir prétendre, dans ce lieu où régnait l’abondance, être quelqu’un d’autre, admis par faveur dans le club consacré de l’Amérique, quelqu’un auréolé d’assurance.
Depuis qu'elle lui avait décrit la cérémonie du prix de la mariée, que les Igbos accomplissaient avant l'offrande du vin de palme et du mariage à l'église, il disait en riant qu'il irait au Nigeria pour payer le prix de la mariée (...). Et elle plaisantait à son tour, imaginant qu'elle s'avançait vers l'autel d'une église en Virginie, au son de la marche nuptiale, tandis que la famille de Curt, horrifiée, se demandait pourquoi la bonne portait la robe de la mariée.
Cette fille n'a jamais compris quelle était la première règle à suivre dans cette société. On n'épouse pas l'homme que l'on aime. On épouse l'homme qui peut vous entretenir le plus confortablement.
Par la suite, quand l'exubérance de Curt devint une source d'exaspération pour Ifemelu, une constante joie de vivre qu'elle avait envie de cogner, d'anéantir, ce serait l'un des meilleurs souvenirs qu'elle garderait de lui, tel qu'il était dans la boutique de tarots de South Street un jour que comblait la promesse de l'été : si beau, si heureux, un vrai croyant. Il croyait dans les présages favorables, les idées positives et les films qui finissent bien, sans se poser de questions, parce qu'il ne les avait pas considérés en profondeur avant de choisir de croire ; il croyait, un point c'est tout.
Le racisme n'aurait jamais dû naître, par conséquent n'espérez pas recevoir une médaille pour l'avoir réduit.