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sur 556 notes
Balram Halwai envoi une lettre au Premier ministre chinois en visite à Bangalore. Il lui raconte comme l'Inde est favorable aux entreprises en prenant pour exemple son parcours personnel.
Né dans la basse caste des confiseurs, Balram devient serviteur de riches, puis chauffeur avant de créer sa propre entreprise.
Parcours insolite décrit avec humour !
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Le Tigre blanc est un livre tout à fait déconcertant. Balram, le personnage central, raconte un pays où tous les coups sont permis. Un pays ou plutôt deux pays l'Inde de la Lumière sur les côtes et l'Inde des Ténèbres au centre. Tirant parti de toutes les situations morales ou pas, honnêtes ou pas, Balram, appartenant à la caste du bas de l'échelle, va gravir les échelons sociaux grâce à son intelligence. Cet ouvrage est assez dérangeant mais sans doute réaliste. La forme est intéressante : huit lettres écrites au premier ministre chinois en visite en Inde pour s'informer sur la réussite d'entrepreneurs indiens.



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J'ai beaucoup aimé le tigre blanc.
Le ton, tout d'abord. le narrateur s'adresse au dirigeant chinois alors en visite officielle en Inde et lui propose pendant 7 nuits de lui parler de l'Inde, la vraie, pas celle des cartes postales. Avec un humour subtil, il lui parle de la vraie force de ce pays, de ces hommes "mi-cuits", c'est-à-dire avec des fragments d'éducation, qui sont selon lui les entrepreneurs audacieux, avenir de l'Inde.
Il revient aussi sur le concept de "plus grande démocratie au monde" qui fait la supériorité de son pays sur la Chine... en admettant que les élections sont truquées et les pauvres empêchés de voter.
Il développe aussi le concept du maître et du serviteur et donc du maître et de l'esclave si cher à Hegel, si ce n'est qu'ici le tigre blanc, cette anomalie de la nature, finit par se révolter et passer à l'acte... peut-être parce que le maître n'était finalement pas suffisamment dur.
Contrairement à beaucoup de lecteurs, l'amoralité du personnage ne m'a pas du tout dérangée : quel autre choix avait-il de toutes manières?

Challenge ABC 2020/2021
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Quelle chance de tomber, parfois, sur un livre dont on n'avait jamais entendu parler, dont on n'attendait rien, donc, et qui se révèle peu à peu, au fil de la lecture, être une porte ouverte sur un autre monde !

C'est ce qui m'est arrivé, il y a un petit moment, avec le tigre blanc, un des meilleurs romans que j'ai pu lire sur l'Inde ces dernières années.

Lire la suite de mon commentaire sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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« Autobiographie d'un indien à demi-cuit », le tigre blanc est le portrait de Balram, jeune entrepreneur autodidacte, n'ayant fréquenté l'école que deux ans avant de devoir travailler à casser du charbon pour que sa famille puisse payer le mariage de sa cousine. A force de persévérance et d'intelligence, il réussit toutefois à apprendre à conduire et à se faire embaucher. Il devient un chauffeur de maître qui voit tout, entend tout et apprend énormément, passant peu à peu de pauvre et honnête à cynique et corrompu. C'est profondément amoral, bien sûr, mais on apprend nous aussi beaucoup de Balram à propos du système des castes en Inde, des relations entre maîtres et serviteurs, de l'aliénation dûe à la pauvreté, mais aussi au manque de culture et à la cruauté des puissants qui se vengent sur les familles de ceux, trop rares, qui osent se rebeller.
Pourtant, pense Balram, « Dès l'instant où vous connaissez ce qui est beau en ce monde, vous cessez d'être un esclave »… Même si on sait depuis le début ce qu'il va advenir du Tigre Blanc, jusqu'au bout on s'intéresse à son évolution humaine et intellectuelle, qui n'est en rien idéalisée par l'auteur. On a aussi la gorge serrée de l'opposition entre les Ténèbres et la Lumière, comme Balram nomme la vie des pauvres et celles des riches. C'est un livre-choc, on ne sourit pas forcément de l'amoralité qui gagne progressivement le personnage, elle peut même choquer, mais qui peut le juger au regard de la vie inhumaine des basses castes en Inde ?
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Étrange bouquin.

On se retrouve en Inde, avec ses castes, sa pollution, ses luttes de pouvoirs. le contraste avec la pauvreté et la richesse qui se côtoient.

Ce roman me fait penser au Parfum de Patrick Suskind, mais à la sauce indienne. Cela m'a intrigué, m'a dépaysé, mais ne figurera pas dans mes livres préférés. Quoi qu'il en soit, je l'ai quand même bien aimé.
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Je découvre Aravin Adiga avec ce petit bijou de roman, récompensé par un Booker Prize en 2008.

C'est l'histoire d'un enfant indien devenu entrepreneur, racontée en 8 lettres adressées au 1er ministre chinois en visite dans sa région.

Cet enfant n'avait pas de prénom, c'est son instituteur qui le lui donne : Balram. Il est intelligent et rusé comme le tigre blanc. Il quitte l'école pour travailler et aider son père, conducteur de rickshaw. Mais Balram n'accepte pas la pauvreté sans issue des millions d'indiens, il rêve de s'en sortir, de sortir des ténèbres.
Le destin lui sourit, il est embauché comme chauffeur à Delhi, une ville en plein essor économique comme le reste de l'Inde. Balram veut avoir sa place au soleil. Il ne reculera devant rien pour y arriver.

Ce roman qui nous éloigne des clichés kitsch de l'Inde, nous plonge dans l'Inde réelle, sombre et dure, avec son lot d'injustice sociale, de corruption, de saleté, de résignation et de fatalisme.
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Ce livre retrace le parcours chaotique de Balram Halwai, un jeune Indien issu des classes sociales défavorisées. Ce n'est pas un personnage forcément aimable et son parcours n'est pas des plus exemplaires mais il a le mérite d'être incisif et drôle à chaque page.
Loin des clichés exotiques, on découvre dans ce roman l'Inde contemporaine où règnent la corruption, la saleté, la pollution, la misère et les clivages sociaux flagrants.
L'auteur utilise l'opposition ténèbres/lumière au long du livre pour décrire les différences de conditions sociales. Etre dans les ténèbres, c'est être comme le père de Balram, rickshaw qui mourra de tuberculose et dont le salaire sera quotidiennement avalé par toute la famille; c'est être serveur dans un tea-shop comme son frère Kishan sans aucun espoir d'avenir meilleur; c'est être chauffeur et homme à tout faire au service des riches comme Balram lui-même; c'est endosser les crimes commis par d'autres ou voir sa famille menacer pour un faux pas, en gros, comme dit l'auteur c'est se retrouver enfermer dans la "cage aux poules".
Dès le début de l'histoire, nous savons ce que Balram a fait mais la structure du récit est tel que nous ne pouvons pas nous arrêter: on souhaite comprendre et cerner ce personnage énigmatique, ce "tigre blanc" qui a osé sortir des rangs. L'auteur a un talent indéniable. Une fois qu'on a commencé la première page, on n'a qu'une seule envie : continuer à lire car le style d'écriture est tout simplement clair et limpide. Aux descriptions réalistes se mêlent ironie, sarcasme et sens de l'humour: un vrai régal! Je n'ai pas mis le cinquième coeur car l'histoire reste quand même dérangeante et amorale.
Quoi qu'il en soit, c'est un livre à découvrir de toute urgence ! To be read ? Of course !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Un superbe roman qui dresse un portrait sans concessions et réaliste de l'Inde et coupant l'herbe sous le pied aux images d'Epinal de ce pays...c'est aussi une oeuvre très touchante qui fait penser à de nombreuses histoires individuelles quand on connaît ce pays complexe et méconnu
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J'ai découvert ce roman par l'intermédiaire d'un article de Courrier International qui pointait les romans capables de nous révéler plus sûrement qu'un documentaire la réalité d'un pays.(http://www.courrierinternational.com/article/2011/03/11/ces-romans-qui-en-disent-long-sur-la-marche-du-monde) (Article relayé par Zarline, merci à elle) Coïncidence, ce même jour, une collègue s'est précipitée à mon bureau pour me dire qu'elle venait de lire un livre sensationnel, livre qui n'était autre que celui-ci et qu'en plus, elle pouvait me prêter… Je pense donc tout à fait rationnellement qu'il me fallait lire ce roman. Je ne me suis pas trompée, car j'ai découvert un véritable chef d'oeuvre…

- Une scène donne le ton de ce roman qui nous éclaire sur l'Inde de façon si lucide et cruelle : un pauvre est refoulé aux portes du centre commercial car il porte des sandales et non pas des chaussures. Il s'indigne alors : « Quoi ! Je ne suis pas un être humain, moi aussi ? » Les autres chauffeurs, pauvres eux aussi l'observent de loin : « Ce type a des couilles, commenta un des chauffeurs. Si nous étions tous comme ça, c'est nous qui dirigerions le pays et eux qui nous cireraient les bottes. » (p.152)

- le tigre blanc décrit le quotidien de ces indiens asservis dans « la cage à poules », soumis aux riches et condamnés à rester assujettis à leur pauvreté. Ils ne peuvent pas fuir car dans ce cas les représailles envers les membres de leur famille seraient tellement atroces que « pour cela, il ne faut pas être une personne normale, mais un monstre, un dénaturé. » (p. 179) Leur avenir est tout aussi vain :

« J'étais comme un âne. Tout ce que je pourrais faire, si j'avais des enfants, serait de leur apprendre à devenir des ânes comme moi, et à trimballer les gravats des riches. » (p. 194)

Et pourtant, celui qui se fait appeler « le tigre blanc » va tenter l'impossible…

- le récit est rétrospectif, sous forme épistolaire, sa construction est impeccable, pas à pas, le narrateur nous achemine vers sa conclusion, plus efficace que le meilleur des avocats, il nous explique ce qui l'a amené à commettre l'innommable.

« Une révolution indienne ?

Non, monsieur. Cela n'arrivera pas. Les habitants de ce pays attendent toujours que la guerre de libération vienne d'ailleurs : de la jungle, des montagnes, de Chine, du Pakistan. Cela n'arrivera pas. Chaque homme doit accomplir son propre pèlerinage de libération.

Le livre de ta révolution est dans tes tripes, jeune Indien. Chie-le, et lis. » (p.300)

- Un véritable chef d'oeuvre qui nous fait découvrir effectivement l'Inde sous une autre facette, nous entraînant bien loin des clichés de Bollywood... A lire ABSOLUMENT...


Lien : http://lecturissime.over-blo..
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